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Communiqué n°1677 : Sur le simulacre et la censure : qu'il n'y a pas d'affaire Dieudonné

Communiqué n°1677, samedi 11 janvier 2013
Sur le simulacre et la censure : qu'il n'y a pas d'affaire Dieudonné

Le parti de l'In-nocence rappelle son attachement à la liberté d'expression, même lorsqu'elle doit permettre à des opinions détestables et totalement à l'opposé des siennes — en l'occurrence celles de M. Dieudonné M'bala M'bala — de s'exprimer dans l'espace public.

Le parti de l'In-nocence n'est pas dupe de la tentative de manipulation de l'opinion qui est à l'œuvre dans cette affaire forgée par un complexe médiatico-politique de plus en plus inquiet à l'idée de perdre tout ou partie de son pouvoir lors des prochaines élections. C'est ainsi que d'un vulgaire amuseur depuis longtemps notoirement et dangereusement antisémite — ce qui jusqu'alors n'émouvait pas grand-monde — elle a fait un ennemi public contre lequel elle s'est soudain décidée de partir en guerre dans une vertueuse et théâtrale campagne contre l'antisémitisme. Le but véritable de cette manœuvre apparaît chaque jour plus clairement : il s'agit de mettre au pas, de faire taire, de censurer tout ce qui n'est pas conforme à la doxa, en désignant M. Dieudonné M'bala M'bala comme la rassurante réincarnation de la haine des juifs telle qu'une certaine extrême-droite l'a pensée et portée, alors que M. M'Bala M'bala est tout autant et de plus en plus le porte-parole d'un autre foyer d'antisémitisme, celui des jeunes gens issus de l'immigration africaine et nord-africaine, et d'un antisionisme habituellement jugé très chic dans les milieux de la gauche pro-palestinienne.

Le parti de l'In-nocence refuse de se laisser enfermer dans le piège ainsi tendu, dont la dernière couverture du Nouvel Observateur souligne assez la nature, l’objectif et les méprisables procédés ; il demande à l’administration de laisser aux tribunaux le soin de sanctionner les propos de M. M'Bala M'bala qui enfreindraient la loi et de se contenter de mettre en échec sa stratégie d’impunité obtenue grâce à une insolvabilité artificiellement organisée par lui-même.
Ce communiqué me paraît aussi mal fichu que possible. Il se place ostensiblement au-dessus de la mêlée (en rappelant l’attachement du PI à la liberté d’expression, en refusant de se laisser enfermer dans le piège tendu par le régime). Mais c’est pour donner des gages à Dieudonné (qui aurait droit lui aussi à sa liberté d’expression, qui ne serait rien ou pas grand chose, un vulgaire amuseur dont on fait un ennemi public).

Même la mention du durcissement du régime dans la police de la pensée s’accompagne de doutes jetés sur la résurgence antisémite (« la rassurante réincarnation de la haine des juifs »). Il suffit de consulter les blogs les plus lus de la réacosphère, Fdesouche (quand il n’est pas en panne), Le salon beige, du côté catholique, pour constater que cette résurgence est tout à fait réelle. On peut même dire que l’affaire Dieudonné a amené certains à mettre bas les masques. Fdesouche, dans sa titraille, identifie désormais comme juifs les intervenants qu’il n’aime pas. Le salon beige fait à présent tout à fait ouvertement la promotion de Charles Maurras, ce grand oublié.

Pour finir, le distinguo entre autorité administrative, qui ne devrait pas intervenir en cas d’infraction à la loi, et justice pénale, seule compétente, est des plus fragiles, mais je n’insiste pas sur ce point puisqu’on en dispute sur le fil Mbala emballé.
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