N'est-ce pas parfois nuisible à notre in-nocence?

C'est la redoutable question qui prenait spontanément place en moi sans façon tandis que je jouissais égoïstement du fabuleux et terrifiant duo de basses opposant Philippe II au Grand Inquisiteur. Duo à comparer à celui non moins sidérant - bien que moins connu et apprécié peut être ici - d'Urgo et Gorgo.
Bien sûr loin de moi de nier l'attrait et l'inestimable intérêt que représente un tel forum avec toute la richesse des arguments échangés, l'interactivité séduisante, le doux et bien in-nocent plaisir à côtoyer assez souvent de beaux esprits et de belles mécaniques intellectuelles semblant parfaitement huilées.
Et pourtant...je me demande si...comment le dire in-nocemment...si à trop fréquenter ces outils webmatiques redoutablement séduisants on ne risque pas de se perdre un peu soi-même tant de massives quantités de "temps" s'y trouvent consommées et englouties et de ce fait - "du coup" va t-il détrôner c'est vrai que? - non utilisées à la lecture, l'écriture, la "mélomanie", mais aussi le jardinage, la marche à pied ou la méditation silencieuse.
Je me demande si ces lieux de rencontre virtuels - de rencontres virtuelles - n'auraient pas quelque espèce de responsabilité dans l'émergence d'une certaine nocence apparue à l'occasion de plusieurs discussions tenues ici, si ce n'est pas tout bonnement fatal!

Ne correspondez-vous donc point ? (... à vos heures perdues, par exemple)

Certes! Et bien m'en fait!
Je parlais seulement du danger induit peut être par une trop grande et prenante fréquentation.

Lecture, écriture, mélomanie, jardinage, marche à pied, méditation silencieuse : proposez ce beau programme à nos "digitale native", pour voir...

Peche à la ligne, bricolage ou même simplement le plaisir de la "drague" pour la "drague" sans "tournantes" à l'horizon.

Et pourtant...je me demande si...comment le dire in-nocemment...si à trop fréquenter ces outils webmatiques redoutablement séduisants on ne risque pas de se perdre un peu soi-même tant de massives quantités de "temps" s'y trouvent consommées et englouties et de ce fait - "du coup" va t-il détrôner c'est vrai que? - non utilisées à la lecture, l'écriture, la "mélomanie", mais aussi le jardinage, la marche à pied ou la méditation silencieuse.
Je me demande si ces lieux de rencontre virtuels - de rencontres virtuelles - n'auraient pas quelque espèce de responsabilité dans l'émergence d'une certaine nocence apparue à l'occasion de plusieurs discussions tenues ici, si ce n'est pas tout bonnement fatal!

En effet cher Daniel Teyssier plein de douceur, ce n'est pas tant le temps qu'on y perd, c'est l'illusion du êtreensemble, de la connivence, quelquefois étayée par des relations off. Cette connivence mère de la paresse évite d'exprimer quoique ce soit d'un peu tenu, de s'impliquer, de prendre des risques, ou de masquer qu'on n'a rien à dire. Connivence, où l'illusion de ne pas être seul permet, en groupe, de canarder celui qui s'y colle, comme dans nos " écoles" ,les" bouffons" qui voudraient apprendre. C'est une autre " instabilité du sujet" que celle décrite par Renaud Camus qui là voisine avec la nullité du sujet noyé dans la meute.
Le plaisir du lazzi, en groupe, de l'intimidation ,en groupe, ce " frérisme" je crois qu'Alain Finckielkraut le nommait ainsi, avec répulsion et corrigez moi si je me trompe, pour parler des soldats ensemble, des arrières salles de café où ces messieurs s'emm... Et qui peut les entraîner à commettre pire que s'ils étaient seuls. .À moins que vous préfériez la connivence des chipies entre elles, mais éducation de genre ou pas, pour l'instant ça ne prend que rarement de telles proportions . La connivence des médias, des politiciens, des énarques, des technocrates ...n'a t elle pas été dénoncée ?

Le très doux, humble et très patient Jonathan Baudroche en initiant son fil sur " la démographie engendre la futilité" en à fait les frais , sous mes yeux, en direct, vite fait.
" tout bonnement fatal!" Nocent .