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Le Premier ministre découvre la faillite de la politique d'intégration...

Envoyé par Marcel Meyer 
...grâce à un rapport, analysé ici par Malika Sorel.

Il ne semble cependant pas qu'on soit prêt à voir les causes de cette faillite.
J'ai pensé à vous Marcel en lisant un article consacré dans le dernier numéro de Valeurs actuelles à Michel Rocard, lequel a accordé un entretien de deux heures à la rédaction du magazine. Interrogé sur l'immigration, il a dénoncé, si mon souvenir est bon, la décision criminelle, je cite, de Pompidou de recourir à l'immigration de masse.
Cet homme (Rocard) est déroutant.
Merci de cette référence.

Je recopie ici le passage sur l'immigration :

« Il y a des problèmes de seuils », reconnaît-il au regard de « l’immigration annuelle qui se monte, selon nos autorités de police, à 100 000 habitants, ce qui n’est pas totalement indigeste ». « Crime inconscient mais collectif », dit-il aussi à propos du choix de Pompidou, au début des années 1970, d’« accepter une immigration étrangère massive pendant que les autres [pays] faisaient des plans d’automatisation ». Ce qui nous a valu « 4 millions d’immigrés mâles, en général célibataires ». Il refuse néanmoins de dénoncer la politique, ayant abouti à une explosion du nombre de ces derniers, menée sous Mitterrand : « je n’ai pas une mémoire suffisante des détails de mesures de police parlant des faits pour accepter l’hypothèse que vous faites », nous répond-il.

Seule petite pique — mais strictement personnelle — adressée à celui qui fut son éternel rival : cette répartie, lancée dans un grand sourire, à une interrogation sur “l’angélisme” de Mitterrand en matière d’immigration : « Vous êtes bien conscient que le rapprochement des deux mots angélisme et Mitterrand, cela ne va pas très bien ensemble… »


Il n'a pas une connaissance très bonne du dossier : il y a toujours près de deux cent mille entrées légales par an et des dizaines de milliers d'entrées illégales. Valeurs actuelles aurait pu rectifier... Et puis la question primordiale n'est pas celle des seuils, ou pas seulement, mais de l'assimilation.
Les propositions de ce rapport ne devraient pas manquer de lancer le débat. Je souligne ce qui me semble le plus extraordinaire dans le langage administratif propre à ces questions ô combien importantes :

Le rapport du conseiller d’Etat, Thierry Tuot, sur la politique d’intégration a été remis le 11 février 2013 au Premier ministre, Jean-marc Ayrault. Il constate que cette politique a, pour des raisons politiques et budgétaires, quasiment disparu. Il en recommande une refonte globale, à partir d’une approche apaisée et confiante de la présence étrangère en France. Plusieurs principes d’action devraient être respectés :

. l’État doit avoir un rôle majeur d’impulsion et s’appuyer sur les acteurs locaux pour agir,
. les actions doivent être menées au cas par cas dans le respect des populations concernées et avec bienveillance à leur égard. Cette bienveillance doit cependant être générale, aucune action ne devant être menée en faveur des étrangers sans qu’il n’y ait son équivalent à difficultés sociales comparables, pour ceux qui ne le sont pas,
. ces actions et leurs résultats doivent faire l’objet d’une évaluation précise,
. afin d’éviter tant la stigmatisation que les effets de seuil, ce sont les territoires qui doivent être visés plutôt que les publics.

Le rapport propose par ailleurs plusieurs mesures immédiates :

. Donner la nationalité française sur simple déclaration aux étrangers ayant suivi une scolarité complète en France et aux ascendants de Français séjournant en France depuis 20 ans ou plus.
. Aider, par une information et une assistance aux démarches administratives, les anciens combattants immigrés à bénéficier des prestations qui leur ont été progressivement ouvertes.
. Achever le plan de rénovation des foyers de travailleurs migrants dans un délai de 18 mois et prendre les décrets d’application relatifs à l’accès aux prestations sociales de leurs occupants.
. Associer localement les occupants et futurs occupants (issus ou non de l’immigration) du parc de logement social à la définition des critères de leur attribution.
. Doter d’un "statut de tolérance" les immigrés en situation irrégulière qu’il est impossible de reconduire à la frontière. Ce statut doit leur permettre d’acquérir progressivement des droits au séjour en échange de démarches positives d’intégration.

Le Premier ministre a indiqué que ces préconisations seront mises à l’étude dans le cadre d’une réflexion interministérielle destinée à proposer une refondation de la politique d’intégration. Cette réflexion doit associer l’ensemble des ministères concernés et s’appuyer sur une concertation avec les collectivités locales, les associations et les acteurs économiques.

(source : vie-publique.fr)
(Il fonctionne avec moi.)
Le lien est actif. Sinon, allez sur Boulevard Voltaire (http://www.bvoltaire.fr/), vous y trouverez l'article.
Ah, oui, merci.

(mais je doute que Renaud Camus ait écrit "quoiqu'il en soit")
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