Ce serait pour moi un honneur de me trouver sur une liste à vos côtés. Cependant, votre proposition m'embarrasse pour deux raisons : d'abord, parce que je ne pourrais pas "faire campagne" en raison d'obligations privées impérieuses qui prennent tout mon temps (sauf celui qui me sert à utiliser mon ordinateur) ; ensuite, parce que je crains que ne perdure un malentendu entre nous sur le programme européen du P.I.. Peut-être ne s'agit-il que d'un problème terminologique mais il faudrait le régler afin d'éviter que nous paraissions incohérents.
Vous écrivez "les institutions européennes doivent être profondément modifiées dans un sens confédéral qui n’exclue pas des transferts de pouvoir accrus en matière diplomatique et militaire"
Dans le langage politique ordinaire "confédéral" signifie que les décisions ne peuvent être prises qu'à l'unanimité, ce qui signifie en pratique qu'un Etat, quels que soient sa taille, son poids, sa richesse, etc., peut empêcher les autres d'agir. Dans ce système les décisions ne sont prises qu'au "Conseil", où sont représentés les Etats, et le Parlement ne peut avoir qu'un rôle consultatif (les députés ne représentent pas le pays où ils ont été élus et la règle de la majorité s'y applique)
Dans un système "fédéral", les Etats membres acceptent se plier à la règle de la majorité au sein du Conseil (selon les règles à définir, qui tiennent du poids démographique des Etats, afin d'éviter qu'une majorité de petits pays n'impose sa volonté aux plus grands), et le Parlement est "co-législateur"
A mon sens, il ne peut y avoir de véritable Union européenne que si sa part "fédérale" est renforcée sur certains sujets, notamment la fiscalité, afin que soient mis en place un véritable budget européen et un trésor public européen, dans le but de renforcer la solidarité financière des Etats de la zone euro.
Un système confédéral pourrait être maintenu dans le domaine diplomatique et militaire, ce qui n'interdirait pas des unions diplomatiques et militaires au sein de l'UE, entre Etats qui souhaiteraient renforcer leurs alliances (par ex. entre l'Allemagne et la France)
Dans le domaine de la défense "culturelle" des frontières, la France devrait exiger un changement complet de la politique migratoire mais ce n'est en rien incompatible avec un renforcement de l'intégration financière ("fédéralisme fisco-budgétaire").
Donc, pour résumer : pour un fédéralisme financier, un système confédéral sur les autres sujets et en particulier en matière migratoire, chaque Etat pouvant décider d'ouvrir ou non ses portes aux étrangers "non-européens", sans remise en cause cependant des droits des étrangers européens.
Evidemment tout cela est parfaitement utopique car si un Etat européen décide d'ouvrir largement ses frontières à des non-européens, ceux-ci ne tardent pas à aller dans le pays européen qui a les prestations sociales les plus avantageuses et même s'il a choisi de fermer ses frontières aux "non-européens".
Il faudrait donc dans l'idéal que tous les Etats adoptent une même politique migratoire mais le principe même "confédéral" empêcherait que des Etats "protectionnistes" imposent leur politique aux Etats qui choisiraient "l'ouverture à l'Autre"...
J'écris très rapidement et je ne peux pas être plus précis mais j'espère être à peu près clair.
Sommes-nous en désaccord ?...
Ah, oui, sinon, concernant la localisation de la liste, est-ce que le choix n'est pas déterminé par le lieu de résidence des candidats ? Je ne sais pas si l'on peut être candidat à Paris quand on réside dans le Gers et inversement