12 juin 2014, 13:56 Goldnadel, la droite et la réforme de la procédure pénale |
12 juin 2014, 14:12 Re : Goldnadel, la droite et la réforme de la procédure pénale |
12 juin 2014, 14:38 Re : Goldnadel, la droite et la réforme de la procédure pénale |
12 juin 2014, 15:04 Re : Goldnadel, la droite et la réforme de la procédure pénale |
Citation
Je revois ensuite une de ces séances de la Chambre, où soulevé par ses passions et bridé par ses intérêts, le Parlement perd la bienséance d'une assemblée sans avoir la liberté d'une foule. Les modérés y paraissaient comme une troupe d'indécis, et leurs têtes tournaient au vent du discours, comme les girouettes des cheminées qui cherchent à quel souffle obéir. Ils semblaient toujours avides d'un malentendu qui leur permît de se raccrocher à leurs adversaires. Dès qu'un ministre prononçait la moindre phrase où il ne leur marquât pas trop de dédain, ils l'applaudissaient avec transport. Lorsque l'un d'entre eux, au contraire, parlait en leur nom avec un peu de vigueur, ils se retiraient de lui aussitôt, ils l'abandonnaient par leur silence, avant de le livrer à l'ennemi par les propos des couloirs ; si houspillés et maltraités qu'ils fussent par les gens de gauche, ils semblaient toujours croire qu'ils s'exposeraient à un traitement pire encore, s'ils osaient se permettre la moindre riposte. Rudoyés et malmenés, ils paraissent uniquement désireux de se prouver à eux-mêmes qu'ils n'étaient pas dans une bataille, en refusant de se battre, et il ne dépend que de nous, en effet, de maintenir une part de paix dans la plus brutale guerre qu'on puisse nous faire, en ne rendant aucun des coups que nous recevons. Après ces élections de 1919 qui montrèrent le néant des modérés, en leur restituant une importance qu'ils ne purent pas soutenir, j'entendis un des plus notables d'entre eux dire un jour à la tribune de la Chambre, pour définir son parti : nous sommes des Girondins. Se souciait-il d'indiquer ainsi une ressemblance de doctrine entre ses amis et les hommes de la Gironde ? En aucune façon. Ce qui le fascinait en eux, si singulier que cela paraisse, c'était leur défaite. Ce modéré enviait aux Girondins la couronne de louanges qu'une littérature sans véracité a posé sur leurs têtes coupées et il ne demandait qu'à faire, lui aussi, pourvu qu'il ne lui en coutât pas si cher, figure de victime décorative.
12 juin 2014, 15:19 Re : Goldnadel, la droite et la réforme de la procédure pénale |
13 juin 2014, 16:25 Re : Goldnadel, la droite et la réforme de la procédure pénale |
13 juin 2014, 16:54 Re : Goldnadel, la droite et la réforme de la procédure pénale |
13 juin 2014, 17:05 Re : Goldnadel, la droite et la réforme de la procédure pénale |
Citation
LES FRANCAIS NOUVEAUX- (...) De plus, à supposer que les éléments que la France accueille ne soient pas mauvais, il faut encore qu'elle les fasse siens. Plus un pays a besoin d'admettre des étrangers, plus il devrait avoir une tradition forte, des doctrines fermes et, pour tout dire, un Etat valide et vigilant. Sans quoi, ce n'est plus lui qui s'assimile ces étrangers, ce sont eux qui l'envahissent. Cette invasion est d'autant plus redoutable qu'elle est plus sournoise. Le changement s'opère insensiblement et, un jour, on s'aperçoit que c'est encore le même nom, mais que ce n'est plus le même peuple. (6 avril 1927)
13 juin 2014, 17:58 Re : Goldnadel, la droite et la réforme de la procédure pénale |
13 juin 2014, 18:15 Re : Goldnadel, la droite et la réforme de la procédure pénale |
13 juin 2014, 18:19 Re : Goldnadel, la droite et la réforme de la procédure pénale |