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Un monde sans repères

Envoyé par Daniel Teyssier 
25 juin 2014, 13:53   Un monde sans repères
Dès lors qu'on s'applique avec grande constance, et jouissance intérieure à peine dissimulée, à mettre tout cul par-dessus tête, afin de provoquer en retour, du-moins l'espère-t-on ardemment, les réactions indignées tant attendues et espérées venant de l'autre rive honnie (celle où s'ébrouent dans une fange malodorante tous les ennemis de l'Humanité c'est à dire du socialisme version bobo), permettant ainsi de se positionner en vrai homme de Gauche, de prendre à moindre coût et sans risque aucun, la posture si convoitée de résistant ou de rebelle face à la réaction et au conformisme, on n'est plus vraiment crédible quand on fait mine de s'inquiéter de l'émergence d'une société sans repères, sensée nous expliquer toutes les difficultés qu'éprouvent la jeunesse d'aujourd'hui. La célèbre phrase de Bossuet, si elle n'était pas trop employée, serait ici à l'honneur.
Quand on se fait l'ardent militant de la fin des Nations et donc de la démocratie qui va historiquement avec elles, de la fin de l'Histoire et du Politique au profit d'une gouvernance dont les acteurs seraient de purs gestionnaires et de soi-disant experts, du mariage institutionnel consacrant deux personnes de même sexe, de la fin du père/mère au profit du parent 1/parent 2, du refus pathologique de toute hiérarchie, de toute verticalité et dissymétrie (professeur/élève ; adulte/enfant ; nationaux/étrangers) en tout domaine excepté en sport où là encore on continue à distribuer coupes et médailles, quand on décrète sentencieusement, avec morgue et suffisance méprisante envers la common decency orwellienne et tous ceux qui barbotent dans la fange (c'est à dire à peu près tout le bon peuple), que les colonnes de Buren ou le carré blanc sur fond blanc sont de somptueuses et incontournables créations artistiques à l'égal et dans la ligne directe des plus grands, ou qu'une chansonnette de Vanessa Paradis tutoie le génie d'un opéra de Mozart (car on vous la bien dit bande de crétins : il y a de l'excellent de partout, des bonnes et mauvaises choses de partout aussi, que ce soit dans les arts mineurs ou majeurs, et d'ailleurs cette discrimination est obsolète et ne veut plus rien dire aujourd'hui, etc), quand la Justice elle-même, c'est tout de même un comble absolu, se refuse à honorer sa mission principale qui est de rendre la justice, au risque de voir voler en éclats le pacte républicain, mais est uniquement soucieuse de la réinsertion, au plus grand mépris de la douleur des victimes et de leur entourage lesquels seront de plus en plus tentés de se faire justice eux-mêmes, quand maintenant à l'école on décide de voir s'il y a lieu de casser le thermomètre permettant d'évaluer objectivement le niveau des élèves, car les mauvaises notes seraient traumatisantes (que celles-ci ne fassent pas plaisir à ceux qui les recoivent c'est certain et même souhaitable afin qu'ils aient une juste perception du réel, du travail qu'ils leur restent à fournir pour remplir les objectifs fixés et ainsi ne pas se leurrer sur leur niveau actuel en ne les invitant pas à plus d'efforts personnels), mutant ainsi les professeurs en simples animateurs sympa et débonnaires, ne montrant les crocs que quand il s'agit de faire obstacle à toute hiérarchie et stigmatisation, très en verve sur les sempiternelles nouvelles façons d'apprendre et de travailler concoctées dans l'antre hermétique et militant des cellules pédagogos, confondant grossièrement inégalité avec injustice (combien de bons élèves souffrent silencieusement de voir leur travail insuffisamment reconnu, trouvant injuste qu'un camarade n'ayant fait aucun sacrifice de son bon temps au profit de son travail dont il se fout comme d'une guigne, soit malgré tout convenablement noté afin de ne pas le stigmatiser), quand donc on s'emploie avec obstination idéologique, afin de se positionner en radieux progressiste (prenant ses fausses audaces en chambre pour de la subversion téméraire) à fouler au pied tous les fondements de notre société mais aussi toute décence et bon sens populaire, voire toute logique, alors il ne faut pas, face aux caméras et journalistes, nous expliquer que si certains de nos jeunes en sont là (délinquance, manque respect de l'autorité, suicides, absentéisme et effondrement du niveau scolaire, dépressions en tout genre) c'est le fait d'un monde sans repères.
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