Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 1596 : Sur une lecture très incomplète du désastre scolaire

Communiqué n° 1596, vendredi 28 juin 2013
Sur une lecture très incomplète du désastre scolaire

Le parti de l’In-nocence, à l’occasion d’un récent reportage télévisé du journal de France 2 sur la baisse du niveau scolaire, constate que l’effondrement des savoirs commence enfin à être reconnu du bout des lèvres par les médias officiels. Ainsi, après avoir longtemps été vilipendés ou ignorés, certains observateurs dits “républicains” — c’est-à-dire partisans des méthodes d’enseignement traditionnelles, explicites et progressives, habituellement opposés au “pédagogistes” dont l’égalitarisme furieux, on ne le rappellera jamais assez, a profondément miné l’enseignement ces trente dernières années —, les “républicains”, donc, semblent avoir quelque peu voix au chapitre, à présent que la catastrophe ne peut plus être tout à fait ignorée, en marge des refrains habituels de ceux qui croient que la dépendance inquiétante des enfants aux écrans de toute sorte constituerait une compensation valable de l’effondrement du niveau de langue et de l'effacement de la culture générale à l’école.

Le parti de l’In-nocence observe toutefois que si le discours des “républicains” est de temps à autres toléré, c’est pour être aussitôt ridiculisé, réduit au statut d’excentricité folklorique d’individus tenant un rôle de Cassandre par trop prévisible. Il n’empêche qu'à ses yeux ces analyses, nonobstant leur bon sens pédagogique, demeurent très incomplètes en cela qu’elles ne semblent jamais tenir compte de ce phénomène majeur qu'on observe pourtant dans les salles de classe mieux encore que partout ailleurs : le remplacement accéléré de la population.

Le parti de l’In-nocence considère que l’aggravation de la situation de l’école à mesure que la population autochtone est remplacée n’est en rien une coïncidence et qu’il y a là, au contraire, un rapport très direct de cause à effet et en tout cas un facteur d'aggravation considérable dont on ne saurait faire l’économie, à moins de se condamner à ne pas voir et à ne pas comprendre ce qui arrive. En effet, face à des élèves de plus en plus inaptes à recevoir le moindre enseignement, mais aussi de plus en plus conscients que leur nocence les sert, eux et leur(s) communauté(s), dans une conquête néo-coloniale, et qui se rendent chaque jour en classe avec pour projet principal de saboter une école qui, à l'image tragique du reste du pays, ne les sanctionnera jamais sérieusement, se contentant de pousser les élèves vers la sortie en délivrant toujours plus de diplômes —, aucun enseignement n’est de toute façon possible. C’est pourquoi il estime que les querelles de méthodes pédagogiques sont, en fin de compte, vaines ; que l’opposition entre “pédagogistes” et “républicains” est d’ores et déjà pratiquement caduque ; et que seul un système scolaire sécessionniste, parallèle, réellement fondé sur le pacte d’in-nocence, et d'abord sur le triple volontariat des professeurs, parents et élèves, pourra de nouveau offrir un enseignement digne de ce nom aux élèves qui le désirent vraiment, et ce quelles que soient leurs origines.
La Waldorf School of the Peninsula

Ce communiqué me semble des plus justes, des plus lucides et des plus courageux. C'est la première fois que je lis un constat clair sur cette question des divers à l'école qui, plus ou moins consciemment, avec le soutien plus ou moins conscient lui aussi de certains autochtones, travaillent à vider l'enseignement de sa moelle, à savoir les connaissances, et tout particulièrement la maîtrise de la langue et l'intérêt pour l'histoire.

Dans notre système post-démocratique ou le totalitarisme est mou, je crois qu'il s'agit aussi comme dans toute dictature qui se respecte, non de couper les personnes de leur racines, de les priver de leur héritage culturel mais d'y substituer un présentisme omniprésent qui flatte les pulsions infantiles des individus.

On ne va pas à l'école pour faire l'enfant. On y va pour y être un "élève", beau mot qui tend vers le désir de croissance intellectuelle et non l'aliénation infantilisante.

Quant aux gadgets technologiques, ce ne sont souvent que de nouveaux parcs à bébé qui visent à garder et contrôler les individus avec leur consentement.

Il est intéressant de noter qu'aux Etats-Unis, des chercheurs, des universitaires, point dupes de ces effets de mode, ont fait le choix pour leurs enfants d'une école traditionnelle.

Tout est dit !
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter