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Communiqué n° 1605 : Sur l’urgente nécessité d’une station de radio culturelle

Communiqué n° 1605, mercredi 10 juillet 2013
Sur l’urgente nécessité d’une station de radio culturelle

Le parti de l’In-nocence a depuis ses débuts demandé avec insistance la création d'une station de radio résolument culturelle, qui, dans un climat de déculturation générale, puisse servir de sanctuaire à l'art, à la littérature, à la philosophie, à la musique, à la vue spirituelle et à la réflexion en général. La nécessité de pareille création devient de plus en plus urgente à l’heure où sur la prétendue “France Culture” le moindre débat, le matin, si sérieux soit-il, est obligatoirement entrecoupé de chansonnettes de préférence débiles et du type de sonorisation qui sévit sur toutes les autres stations ; et tandis qu’à midi l’animatrice titulaire d'une grande émission prétendument “culturelle”, elle aussi, entendant parler, semble-t-il pour la première fois, du Winterreise de Schubert, une des œuvres-phares du corpus occidental, est capable de demander sans rire, non seulement : « Comment ça se prononce ? », passe encore, mais aussi : « C’est quoi, cette musique ? ».

Le parti de l'In-nocence estime qu’on atteint là un degré de dérisoire sinistre qui fait souhaiter que France Culture, abandonnant, de préférence, son nom de plus en plus usurpé, rejoigne le troupeau des stations dites “généralistes” ou “grand public”, dont elle ne se distingue plus qu'à peine. Il en va d’elle comme du baccalauréat, en effet : elle se vante enfantinement de son audience croissante, comme lui de son “taux de réussite” — il ne tient qu’à eux d’accroître encore l’un et l’autre, en se dépouillant davantage de tout sens et de toute exigence.
l’animatrice titulaire d'une grande émission prétendument “culturelle”, elle aussi, entendant parler, semble-t-il pour la première fois, du Winterreise de Schubert, une des œuvres-phares du corpus occidental, est capable de demander sans rire, non seulement : « Comment ça se prononce ? », passe encore, mais aussi : « C’est quoi, cette musique ? ».

A noter que Vanessa Wagner, dans sa réponse à cette atterrante question, évoque, entre deux c'est-vrai-que, donc, voilà, on va dire, "les lieds" de Schubert. Mais sans doute était-elle troublée...
Sans doute madame Broué sera-t-elle plus à son aise lors de l'émission qu'elle consacrera bientôt, n'en doutons pas, à André Verchuren, le roi du bal musette.
Citation
Pierre-Marie Dangle
l’animatrice titulaire d'une grande émission prétendument “culturelle”, elle aussi, entendant parler, semble-t-il pour la première fois, du Winterreise de Schubert, une des œuvres-phares du corpus occidental, est capable de demander sans rire, non seulement : « Comment ça se prononce ? », passe encore, mais aussi : « C’est quoi, cette musique ? ».

A noter que Vanessa Wagner, dans sa réponse à cette atterrante question, évoque, entre deux c'est-vrai-que, donc, voilà, on va dire, "les lieds" de Schubert. Mais sans doute était-elle troublée...

Voici comment cette dame se présente sur son compte twitter : "Pianiste classique atypique (à ce qu'on dit), écologique, citoyenne du monde, végétarienne, concernée par le monde qui m'entoure."

Voilà, voilà...
Elle ne manquera pas de trouver à cette occasion que dans Schubert il y a des thèmes populaires qui “quelque part” annoncent André Verchuren, c’est ce qui fait son intérêt pour nous, et sa “modernité” — elle nous a fait le coup pour Liszt, inventeur et pionnier du “star system”.
C'est juste que Winterreise ça reste de la chanson, quelque part. Que ça devrait pouvoir se slamer, comme on le fait aujourd'hui de Bobby Lapointe ou de Brassens, sur la scène française.
Je dirais plutôt "La Winterreise" ou "Le Voyage d'hiver". "Voyage" est féminin en allemand.
Ah mais ça, ça ne vaut rien du tout : c'est l'usage, en cette matière, qui prévaut — et pour ma part, je n'ai entendu de ma vie dire, jamais, nulle part, la Winterreise. Mais sans doute dites-vous Schouberte.
Je dis "Le Voyage d'hiver". Faites une recherche pour savoir si on dit "la" ou "le".
À vrai dire la question ne se pose pas vraiment car le titre ne comporte pas d'article. C'est Winterreise, Voyage d'hiver, donc. Cependant je dois dire qu'à mes oreilles vaguement germanique "la Winterreise" est bizarre.
Certes, cher Marcel Meyer, mais cependant il faut bien pouvoir, comme c'est le cas dans le communiqué ci-dessus, pour évoquer l'œuvre, lui accoler un article, fût-il contracté. Ce sera donc le, ou du, au, etc., nonobstant les absurdes obstinations de certains.
Monsieur Dangle,


Suggérez-vous que les notes établies à propos des programmes de la Salle Pleyel sont écrites par des obstinés qui ne connaissent rien à la musique ?

[www.sallepleyel.fr]

Pensez-vous que le Larousse de la Musique est rédigé par des ignares obstinés ?

[www.larousse.fr]

Vous êtes surtout obstiné dans la nécessité de me donner tort.

Je vais peut-être dire que l'été est plus chaud que l'hiver, pour voir comment vous allez réagir.
Citation
Christophe Rivoallan
Citation
Pierre-Marie Dangle
l’animatrice titulaire d'une grande émission prétendument “culturelle”, elle aussi, entendant parler, semble-t-il pour la première fois, du Winterreise de Schubert, une des œuvres-phares du corpus occidental, est capable de demander sans rire, non seulement : « Comment ça se prononce ? », passe encore, mais aussi : « C’est quoi, cette musique ? ».

A noter que Vanessa Wagner, dans sa réponse à cette atterrante question, évoque, entre deux c'est-vrai-que, donc, voilà, on va dire, "les lieds" de Schubert. Mais sans doute était-elle troublée...

Voici comment cette dame se présente sur son compte twitter : "Pianiste classique atypique (à ce qu'on dit), écologique, citoyenne du monde, végétarienne, concernée par le monde qui m'entoure."

Voilà, voilà...

On a immédiatement envie de la connaître cette citoyenne du monde (1), concernée par le monde (2) qui l'entoure et qui ne mange pas de viande.
Du reste, je trouve ceci :

Genre des mots et des sigles

Deux possibilités s'offrent quant au genre lorsqu'il s'agit d'incorporer un mot ou un sigle dans un texte en français. On peut utiliser soit le genre que possède le mot dans la langue d'origine, soit celui de l'équivalent français. La première solution est généralement la meilleure.

{exemple} la Deutsche Oper {n.f. Oper}; le Deutsche Oper (n.m., opéra)
{exemple} le Totentanz {n.m. Tanz}; la Totentanz {n.f. danse}

Dans le cas des mots neutres, en allemand par exemple, on utilisera généralement le genre de l'équivalent français.

{exemple} Dans le Buch der hängenden Gärten, Schoenberg […]
{exemple} Dans Das Buch der hängenden Gärten, Schoenberg […] {pour contourner le problème}

Pour les mots anglais, qui ne possèdent pas de genre, on utilise celui de l'équivalent français.

{exemple} la BBC {n.f. société, corporation}



Il semble donc que le doute soit permis, mais là encore, la domination de l'anglais (ici, l'habitude d'intégrer des mots anglais) et la disparition, en France, de toute familiarité avec la culture germanique et la langue allemande font loi.
à ce propos, quelqu'un sait-il comment s'orthographie le nom d'Arnold Shönberg ? Je trouve Shönberg sur la moitié de mes disques (Boulez chez Sony notamment) et Shoenberg sur l'autre moitié. Certains disent qu'il aurait modifié son nom aux Etats-Unis. Mais comment le nommer aujourd'hui ? En fonction de ses périodes, comme s'il y avait eu un Pikasso après Picasso ? Je trouve cette hétéronymie trouble, pour le coup, totalement atypique.
Soit, Marcel, soit.

A propos de Vanessa Wagner, que pensez-vous de ceci ?





Vous me direz que ce n'est pas du Schubert, certes. N'étant pas un musicoloque, ne me sont accessibles que les airs proches du populaire, comme les Danses hongroises.
Comme je ne peux pas rester sérieux plus d'une minute, voici mon interprétation préférée :



Cher Jean-Marc de Le Masnau,


"C’est à lui qu’il consacrera une bonne part de sa production lyrique des dernières années, essentiellement à travers ses deux cycles – car l’on ne peut pas parler de cycle à propos du Schwanengesang, écrit d’août à octobre 1828 – de Die schöne Müllerin, publiée en 1824, et de la Winterreise de 1827." (Angèle Leroy)

En quoi cette phrase infirme-t-elle mes dires ? Si l'on écrit, bien laidement selon moi, "de Die schöne Müllerin", il faut alors écrire en toute logique "de Schwanengesang" et "de Winterreise" (comme le suggère la remarque de Marcel Meyer). D'autre part, et plus anecdotiquement, il faudrait écrire publié et non publiée, car ce n'est pas "die" pauvre Schöne Mullerin qui l'est, mais bien le cycle de Lieder.
Je ne connais pas Angèle Leroy (j'avoue ici mon ignorance), ni ne sais si elle est qualifiée pour faire autorité en matière musicale. Ce que je constate, en revanche, c'est que cette seule phrase, sur laquelle je suis tombé presque au hasard (je n'ai pas eu l'envie de tout lire, vous me pardonnerez, n'est-ce pas ?), suffit pour que votre exemple tombe à l'eau (probablement pour y rejoindre M. Marche et les canetons...).
Si vous jugez que de telles phrases sont à même de pouvoir faire référence, eh bien, ma foi, libre à vous. Vous nous en aurez fait voir bien d'autres, après tout, et de plus corsées...
Quant à l’article du Larousse de la musique auquel vous me renvoyez également, c’est ceci, que j’y trouve, qui me fait tiquer : « Dans Winterreise, composé en 1827 (févr., pour les nos 1 à 12, qui mettaient en musique la seule part alors publiée des poèmes ; octobre pour les douze suivants), cette division en deux est plus difficile à saisir. Elle a été principalement mise en lumière par J. Chailley dans sa pénétrante étude le Voyage d'hiver de Schubert, dont voici un passage clé : "(En son second cahier), au lieu d'une histoire banale de soupirant évincé, la Winterreise devient (…)" »
L’auteur de l’article dit : « dans Winterreise ». Il cite Jacques Chailley, qui dit, lui : « la Winterreise ». Le hic, c’est que Jacques Chailley est aussi l’auteur d’un article qui s’intitule « Le Winterreise de Schubert est-il une œuvre ésotérique ? » (Revue d'esthétique, avril-juin 1965). Bref. Encore quelque chose de bien mal assuré…


(J'ajoute qu'il ne s'agit pas de "connaître quelque chose à la musique", comme vous dites, mais à la langue, en l'occurrence.)
Cher Pierre-Marie Dangle,

Vous savez, il ne faut pas me prendre trop au sérieux : depuis dix ans, je vois dans ce forum un endroit où je lis assez souvent des choses somptueuses, c'est pour cela que j'y reste.

Je suis en quelque sorte une mouche du coche, je ne pense pas détenir la vérité.
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