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Totalitarisme mou

Envoyé par Daniel Teyssier 
09 octobre 2014, 11:08   Totalitarisme mou
C'est à ce genre de petit détail qu'on le reconnaît.
Il n'est donc plus possible, en France et plus particulièrement dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale, de s'exprimer dans sa propre langue, c'est à dire en un français grammaticalement correct. Un comble tout de même!
A tous ses membres, il est exigé sentencieusement, sous peine de sanctions financières, d'utiliser exclusivement la seule novlangue adoubée par l'idéologie dominante en place.
Vous n'avez plus le droit, en société socialo-féministe-égalitariste-antiraciste, de vous exprimer en simple et bon français.
Que tout le monde s'y plie et fasse sienne cette nouvelle façon de parler, et donc aussi de penser.
Si vous passez outre vous serez immanquablement fatwatisé et stigmatisé en tant qu'ignoble individu réactionnaire, ennemi de l'égalité homme-femme, macho en diable. Quelqu'un d'infréquentable.
Certes pas de goulag ou autres camps en perspective mais néanmoins une très forte pression lancinante et constante exercée en tous lieux propres à la parole, tels par exemple aussi les plateaux de télévision, où on peut y remarquer, tout à loisir, combien les journalistes se plient à ce diktat de la langue avec grande application, soit par soumission volontaire et donc par veulerie, soit avec grand enthousiasme et approbation.
Que sont nos résistants devenus?

La lecture du livre de Viktor Klemperer (cousin d'Otto le chef d'orchestre), LTI la langue du IIIème Reich, est très enrichissante à ce sujet et révélatrice des violences imposées à une langue en régime totalitaire.
De même en régime communiste où par exemple le tutoiement entre camarades était de rigueur sous peine de se voir mis en congé de l'Humanité.

Certes la langue n'est pas un objet immuable à préserver sous cloche dans le formol.
Ce n'est pas une monade sourde et aveugle à l'extérieur mais, bien au contraire, respire-t-elle avec des entrées et des sorties.
Néanmoins, il faut la manier avec délicatesse, sans brusquerie ni violence, je dirais presque avec courtoisie et respect, donner du temps au temps, laisser mûrir et se montrer patient avec elle.
Comme on peut le faire à l'égard et à l'avantage de toute chose fragile et précieuse, telle une femme justement. Si non on se montre grossier, violent, prétentieux et péremptoire, parfois même carrément violeur.
La langue est une grande Dame. Une Lady.
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