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Centristes et extrémisme

Envoyé par Daniel Teyssier 
10 octobre 2014, 14:33   Centristes et extrémisme
Mais pourquoi donc les thèses épousées et partagées consensuellement par ceux qui se définissent comme des modérés sont-elles celles qui, il y a peu encore, étaient pointées comme ultra radicales et extrémistes?
S'en rend-on compte seulement?
Je ne discute pas, ici, de la pertinence ou de l'approbation de ces thèses mais uniquement de leur nature.
Or elles sont, le plus fréquemment, tout à l'opposé de l'idée qu'on se fait d'une position centriste et raisonnable incarnée par un honnête homme, c'est à dire par une personne a priori étrangère à toute radicalité.

Liste non exhaustive de ces thèses ultra radicales :

- Pour le mariage de deux personnes de même sexe.

Il y a peu, seuls les très radicaux, même situés à Gauche, revendiquaient ce droit.


- L'Europe construite sans les peuples, contre les nations.

C'est, manifestement, le projet des européens cons-vaincus.
Une des idées les plus extrémistes et les plus folles qui soient! Croire qu'on peut construire une entité Europe ex nihilo en annihilant tout passé, en ne reconnaissant pas ses propres racines culturelles et religieuses, en en faisant juste un laboratoire, sans aucune épaisseur historique.


- Pour l'Art Contemporain.

Qu'il est pitoyable et comique de voir défiler poliment et religieusement, l'esprit grave, ces hommes politiques respectables venus à la rencontre de ce qu'on dit être l'Art de notre époque, de ce qui fait l'Art aujourd'hui (tube de pisse ; boite à merde de Manzoni ; objets divers gonflables ; tas de détritus ; écran TV décoré aux crottes de nez).


- Pour une école où on ne transmet plus mais ou on respecte ce qu'on est (Notre Moi tout déjà là)

Seule la créativité spontanée (éjaculation rapide de votre ego), sans au préalable aucun apprentissage, tient lieu de véritable crédo.
Exprimez-vous donc! Tel est l'impératif premier.
Soyez l'acteur de votre propre savoir.
Interdiction de donner du travail à faire à la maison (drôlement intelligent comme directive de l'Education Nationale).


- Etre pavloviennement opposé à toute préférence nationale.

Pourtant l'idée selon laquelle un pays peut, et même en a le devoir impératif, accorder sa préférence à ses citoyens, ne semble pas être l'héritière d'un quelconque fascisme, mais apparait comme naturelle.
Tout au contraire, la thèse qui voudrait qu'un étranger ait, en tout point, les mêmes priorités et faveurs qu'un citoyen semble beaucoup plus radicale. Quelle serait alors la pertinence de les différencier juridiquement? Qu'en est-il du sentiment d'appartenance nationale?


- Pour le relativisme culturel.

Tout se vaut. Donc rien ne saurait être supérieur à rien.
Donc au nom de quoi pourrait-on affirmer qu'un De Gaulle serait supérieur à un Doriot ou un Hitler?
Toutes les civilisations se valent. Les races n'existent pas, contrairement aux racistes.
Une chansonnette de Claude François dame le pion aux plus grands classiques, et la BD jouxte sans problème avec la grande littérature.
Il n'y a pas de plus vertueux, de plus intelligent, de plus beau. Seuls existents de plus sensibles, habitant les quartiers de même nom.
Ni non plus de civilisations plus avancées, méritant plus que d'autres à servir d'exemples à suivre.
N'y a t-il pas ici de l'extrême radicalité à défendre pareilles thèses?


- L'immigration est une chance pour la France.
L'islam est compatible avec la République.

La répétition insistante de ces slogans prêt-à-ne-pas-penser, s'apparente à une campagne de publicité.
Peut-être pensent-ils ainsi oeuvrer pour ce fameux Vivre Ensemble dont on nous rabat quotidiennement les oreilles.
Pourtant face au désastre et au saccage des quartiers organisés par les sensibles, pareilles affirmations apparaissent immanquablement comme des plus radicales.
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