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Communiqué n° 1765 : Sur la dite “affaire Gauchet” et sur la dictature intellectuelle

Communiqué n° 1765, jeudi 9 octobre 2014
Sur la dite “affaire Gauchet” et sur la dictature intellectuelle

Le parti de l’In-nocence est effaré par ce que la dite “affaire Gauchet” et les proportions qu’elle prend révèlent de la volonté d’asservissement de la pensée de la part du complexe médiatico-politique, jusqu’en ses rouages les plus laborieusement “intellectuels”. Selon le schéma bien connu de la Terreur française ou de la prise de pouvoir communiste dans les démocraties populaires, le remplacisme en est à présent à dévorer ses propres enfants : il ne s’agit plus seulement d’étouffer l’expression des parias traditionnels, l’objectif est maintenant de faire taire et de déconsidérer les plus autorisés des autorisés de parole, au motif que leur modérantisme ne donne pas assez de gages au changement de civilisation et à la fabrique de l’homme remplaçable, indifférencié. Le seul espoir est que cette crispation féroce soit le signe d’un pouvoir idéologique aux abois, rendu furieux par les soufflets de plus en plus sévères que lui inflige la réalité.
L'affaire Gauchet est surtout remarquable par la contre-offensive qu'elle a causée. En fait, on voit de plus en plus nettement qu'il y a une minorité qui braie, mais maintenant sans effet concret.
Une minorité certes, mais qui domine dans les sphères médiatiques, politiques, culturelles, artistiques et universitaires.
Domination qui connaît quelques craquements, il me semble.
Citation
Quentin Dolet
Une minorité certes, mais qui domine dans les sphères médiatiques, politiques, culturelles, artistiques et universitaires.

Absolument.
Nous ne changerons rien tant que nous resterons dans ce moule pseudo "civilisé", bien sage, bien poli (je pense par exemple à la "Manif pour tous"), qui ne sert finalement que les intérêts de nos ennemis et nous désavantage gravement. Renverser cette insupportable "minorité" ne se fera pas sans grande violence.
J'aurais tendance à donner raison à M. du Masnau. Je partage en tout cas l'espoir que soulève ce communiqué d'un pouvoir idéologique aux abois. A moins que les meneurs de la fronde anti-Gauchet — que personne ne connaissait avant leur lamentable coup —, Aymeric Caron et les derniers lecteurs de Libé constituent le gros de l'opinion dominante...
pouvoir idéologique aux abois



N'est-ce pas là justement le propre de tout pouvoir idéologique, que d'être aux abois ?
L'adhésion massive au discours de Marine Le Pen a contraint les "élites", il est vrai, à reconsidérer leur interprétation de la réalité. Le sentiment d'un hiatus profond entre la caste dominante (médiatico-politique, pour aller vite) et le peuple est grandissant, même à gauche (J.-F. Kahn par exemple). C'est un fait ; mais d'un autre côté, on voit 229 "intellectuels" signer une pétition parfaitement abjecte contre Marcel Gauchet. On voit Renaud Camus, Alain Finkielkraut, Eric Zemmour, Michel Onfray, etc. couverts d'opprobre, quand ils ne sont pas traînés devant les tribunaux, à chaque fois qu'ils ouvrent la bouche. Une machine de type stalinien (même J.-N. Jeanneney, à propos de "l'Affaire Gauchet", a fait cette comparaison) fonctionne toujours à plein régime dans les milieux que nous avons cités précédemment (radio, télévision, ministères, universités, cénacles supérieurs divers) : elle ne sera certes pas enrayée si facilement. Parmi les signataires de la pétition contre Gauchet, combien de jeunes "doctorants" et "maîtres de conférences", à peine âgés de vingt-cinq ans, qui se préparent à une longue carrière d'inquisiteurs permanents ? La terreur idéologique va continuer et va engendrer toujours plus de malaise, de ressentiment et de désespoir. Nous nous trouvons peut-être dans une situation pré-révolutionnaire.
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