Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 719 : Sur le nouveau directeur de France Culture

Le parti de l'In-nocence, tout en souhaitant bien sûr laisser toutes ses chances à l'avenir et en ne demandant pas mieux, comme souvent, que de voir ses inquiétudes démenties, est alarmé par la nomination, à la tête de France Culture, de M. Bruno Patino, ancien président de "Télérama", magazine qui plus qu'aucun autre peut-être a représenté une inféodation étroite à une ligne idéologique aussi dogmatique qu'incroyablement assurée de sa vertu et de son bon droit, au point de devenir, à un degré caricatural, l'emblème même de la bonne pensée doctrinaire et répressive.

Le parti de l'In-nocence n'est nullement rassuré, en le nouveau directeur de France Culture, par la qualité conjointe d'ancien directeur du "Monde interactif". Il voit dans pareil parcours professionnel et dans son actuel aboutissement un indice supplémentaire préoccupant de l'asservissement de la station de service public dite "culturelle" — et qui l'est désormais si peu — à un groupe de presse à la ligne idéologique bien définie et très lourdement présent sur le théâtre médiatique. Il craint d'entendre cette station devenir en conséquence encore plus terriblement monophonique, si c'est concevable, qu'elle ne l'est déjà.
Je suggère qu'on renomme cette radio PROPAGANDE FM.
Il est mignon, non ?

Il paraît qu'il a quarante-trois ans. D'après cette photographie, je lui en aurais donné trente. Il a en tout cas l'air d'un jeune homme très satisfait de lui-même, de sa carrière, et certainement sûr de son bon droit.
18 septembre 2008, 19:58   Just you wait
And see...
Parfait. Chacun a pu constater qu'il n'y avait aucun changement à la rentrée, et que Martel est toujours là après ses insultes à R.Camus dans l'émission "masse critique", qu'Ali Badou n'a pas bougé d'un pouce et truste l'informaton du matin avec son acolyte Demorand sur France Inter. Je me souviens que le départ de Laure Adler avait fait suite à une campagne d'auditeurs, pétition à l'appui. Le C.V de Patino vient conforter la ligne "trotskiste" qui règne sur les ondes nationales. Mais nul vent d'opposition des auditeurs ne souffle.
Utilisateur anonyme
18 septembre 2008, 20:08   Re : Communiqué n° 719 : Sur le nouveau directeur de France Culture
Oh mon Dieu !
Utilisateur anonyme
18 septembre 2008, 20:08   Re : Communiqué n° 719 : Sur le nouveau directeur de France Culture
Marcel, je ne vous crois pas, il doit avoir 43 mois !
Utilisateur anonyme
18 septembre 2008, 20:21   Faire son âge
Dans le dernier chapitre de son autobiographie, Lou Andréas Salomé évoque son mari, Frédéric. Elle attribue la jeunesse persistante de cet homme, sa juvénilité physique conservée, à la non-résolution de son conflit intérieur, au maintien en l'état d'une dualité, maintien qui l'aurait empêché de réaliser jusqu'au bout la création personnelle dont il était virtuellement habité. Il ne faisait pas son âge, il n'a rien fait (ou le contraire.)

(Ou encore, "faire", ce serait d'abord son âge. (il est remarquable d'observer le nombre croissant d'individus qui ne "font pas leur âge", en particulier dans les "sphères du pouvoir", les "métiers" à forte valeur ajoutée, les tanières de faux-travailleurs))
La bio de Bruno confirme les soupçons d'Orimont :

Bruno Patino, un brillant touche-à-tout à la tête de France Culture
Bruno Patino, nommé mardi directeur de la radio France Culture, est un jeune et brillant touche-à-tout, qui dirigeait depuis cinq ans le magazine culturel Télérama et a mené avec succès le développement numérique du Monde. Bruno Patino, 43 ans, remplace David Kessler, qui a été nommé directeur général délégué chargé de la stratégie et des contenus auprès du président de Radio France fin août. Le groupe Le Monde avait annoncé jeudi son départ. Fils d'un réalisateur de radio, ce docteur en sciences politiques, également diplômé de l'Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec), a commencé sa carrière comme chargé d'affaires au CFF-Interfinanz en 1989, avant de travailler pour l'Organisation des Nations unies (ONU) à New York, de 1991 à 1994. En 1994, changement de cap : il est correspondant du Monde au Chili, où il couvre la révolution démocratique. Puis, il devient directeur délégué d'Infomatin, l'éphémère quotidien d'André Rousselet, dont le Monde était actionnaire. Il touche également à la télévision à Canal+ -- mais il ne reste que six mois car "l'ambiance ne (lui ressemble) pas vraiment" -- et à l'édition chez Hachette. En 1999, il revient au Monde. Il prend très vite en charge son destin numérique, à travers sa filiale Le Monde Interactif, dont il est directeur général puis président. Il met fin à la stratégie de portail élaborée autour de Tout.LeMonde.fr et décide de recentrer le site internet vers le métier d'origine du Monde: le contenu et le traitement de l'information. Le site lemonde.fr devient peu à peu une référence et un exemple de rentabilité sur le numérique. Mais certains journalistes lui reprochent d'avoir mis sur pied lemonde.fr, qui est situé dans des locaux séparés de ceux du Monde, indépendamment de la rédaction du quotidien du soir. Parallèlement, il devient en 2003 le président et directeur de la publication d'un des fleurons du groupe, l'hebdomadaire Télérama. Il impulse la création d'une nouvelle formule en septembre 2006, afin que l'hebdomadaire culturel retrouve une "certaine singularité". Ce touche-à-tout à l'allure juvénile préside également la régie publicitaire des magazines du groupe, Publicat et dirige l'école de journalisme de Sciences-Po Paris. Au point que certains lui reprochent un certain éparpillement. "On ne le voit jamais !", déplore-t-on parfois dans les couloirs de Télérama. En juin 2007 après l'éviction de Jean-Marie Colombani, il est élu à la vice-président du directoire du groupe Le Monde aux côtés de Pierre Jeantet, mais démissionne six mois plus tard, dans un contexte de crise de confiance avec les actionnaires salariés. Il est l'auteur avec Jean-François Fogel d'un essai de référence sur "Une presse sans Gutenberg".
Selon la page de Wikipedia qui lui est consacrée, mise à jour aujourd'hui même, Bruno Patino n'est pas seulement le nouveau directeur de France Culture, mais président de Radio France... Jonny va-t-il se voir nommer à l'Institut ?

Muray doit se bidonner, là où il est...

Que disait le pape des monastères, déjà ?
19 septembre 2008, 08:54   Re : Faire son âge
Votre remarque, cher Orimont, me rappelle un bon mot, dont je ne parviens pas à retrouver l'auteur, malheureusement, et qui disait "Il ne fait rien, même pas son âge"...
Cela étant, ce vieux jeune, si l'on en croit le billet d'Ostinato, ne semble pas ne rien faire, mais au contraire en faire beaucoup trop; ce qui, malheureusement, vient renforcer les inquiétudes évoquées dans le communiqué du P.I.
19 septembre 2008, 09:03   Re : Faire son âge
J'ai trouvé une autre photographie qui semble illustrer le portrait moral que brossait Marcel Meyer :

[www.actualitte.com]
De plus en plus inquiétant.
Utilisateur anonyme
19 septembre 2008, 10:33   Battre monnaie contemporaine
Wait and see, selon le conseil de jmarc. C'est un liquidateur, mais on ne sait pas de quoi, en définitive. Ah ! Un entretien d'embauche avec Bruno Patino...

Il est fort peu probable qu'il livre jamais les secrets et méthodes de son ascension avec la même franchise que Lamence Madzou, son cadet de quelques années, devenu gestionnaire de cités H.L.M après avoir été chef de gang.

Voici la monnaie contemporaine battue : côté face Bruno, côté pile Lamence.
Utilisateur anonyme
19 septembre 2008, 10:45   Re : Battre monnaie contemporaine
Comme votre vision me paraît juste, Orimont !
19 septembre 2008, 10:51   Re : Battre monnaie contemporaine
Très bien vu et dit, cher Orimont, beau rapprochement. Et comme vous, je suis frappé par le nombre croissant d'individus qui ne "font pas leur âge", en particulier dans les "sphères du pouvoir", les "métiers" à forte valeur ajoutée : ces bébés cadum avancent mitraillette au poing.
Que dire en effet ? quand la monnaie est battue. Ce midi, ou midi et demie, sur France Cul, un gonze, baragouinant à propos d'installations, de "lieux", qui doivent, comme un coeur battant, "accueillir" les produits de son imaginaire... L'artiste est aujourd'hui une espèce de producteur nomade qui prénomme ses goûts, son casting, ses appels du pied à remplir tel événement, telle salle, qu'il aura consenti à sponsoriser, de toute sa "sexualité physique" (je vous jure que c'est le terme employé par le gonzineau copieusement interviouvé par le lèche-slip de service sur France Cul ce midi); on s'étale alors, sur tout ce que l'artiste inspiré a pu inspirer de "lieux à venir", où, entre deux représentations, enfin, événements, on viendra, je cite "checker ses emails".

Ah! Dieu que la culture est jolie!
Utilisateur anonyme
19 septembre 2008, 15:00   Re : Battre monnaie contemporaine
Francis, on vous croit sur parole… Et je vous assure qu'il y a encore bien pire, sur cette même radio !
Bien pire, oui... comme cette émission qui s'appelle "Minuit dix":

Le Magazine nocturne éveillé sur les pratiques contemporaines

Minuit dix persiste et signe ! A Minuit et dix minutes … France Culture fait son show. Les artistes les plus insolites, les plus ingénieux, les plus surprenants, les plus innovants de la jeune scène artistique ont rendez-vous pour cinquante minutes de direct. Ils sont plasticiens ou rêveurs, graffeurs même doués, web-artistes ambitieux, danseurs timides ou acteurs malheureux, plasticiens utopistes et joyeux, chanteurs encore inconnus, musiciens enthousiastes, écrivains bricoleurs ou éditeurs scabreux …au féminin et au masculin, en solo ou en groupe, en famille ou en couple, pourquoi pas ? à la veille d’un concert ou juste en sortie de scène, en pleine promo ou au milieu d’un tournage, ils viennent nous raconter leur passion et nous faire entendre leur talent. Autour d’eux les chroniqueurs, les journalistes et l’animatrice de l’émission décodent les signaux envoyés.

(site de France Culture)
Ce que j'adddddorrrre: des gens, des dansssseurs timmmmiiide! qui, en pleine promo, viennent raconter leur passion à des chroniqueurs, wouûûûfff, j'en suis tout ébourrrrriffé!
19 septembre 2008, 16:23   La trouvaille
J'aime beaucoup, pour ma part, "graffeurs même doués".
Ah, pardon, j'avais lu pour ma part "gaffeurs même doués", que je ne trouvais pas mal non plus.
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