Communiqué n° 1789 : Sur une actualité de convenance

Communiqué n° 1789, lundi 22 décembre 2014
Sur une actualité de convenance

Le parti de l’In-nocence constate que le pouvoir remplaciste contrôle et falsifie désormais l’actualité comme de longue date il contrôle et falsifie l’histoire. De même qu’il a décidé depuis longtemps, contre toute évidence, que la France avait toujours été une terre d’immigration, ou bien que les immigrés avaient reconstruit la France après la Seconde Guerre mondiale, il décide à présent qu'un début de guerre civile, marqué par une série d’attentats meurtriers perpétrés au cri d’Allah Ouakbar, n’a tout simplement pas lieu, qu’il s’agit de tout autre chose, d’un regrettable suite de coïncidences, n’impliquant guère, selon le nouveau nom de code à présent consacré, que des “déséquilibrés”.

Le parti de l’In-nocence remarque qu’en Israël, au moins — l’un des pays, avec le Liban, auxquels le multiculturalisme pluriethnique fait le plus ressembler la France du XXIe siècle —, la population est informée de ce qui se passe et des dangers qu’elle court. Ici la nocence, y compris la plus criminelle, continue d’être traitée par le complexe médiatico-politique comme s’il s’agissait d’une gerbe de faits-divers, alors qu’elle est l’instrument par excellence de la conquête, de la guerre ouverte, du changement de peuple et de civilisation.

Ceci n'est pas une guerre civile. Je vous renvoie à la tribune de Jean d'Ormesson :

"Une sorte de guerre au rabais, une guerre d'otages et de guets-apens. Mais une guerre qui s'étend de Bruxelles à Toulouse, de New York à Paris, de l'Algérie, de la Libye, du Yémen à l'Afrique du centre et de l'ouest, de Syrie et d'Irak au Pakistan, à Dijon et à Sidney en Australie."

[www.lefigaro.fr]

Pour qu'il y ait guerre civile, il faut qu'il y ait deux camps nettement délimités qui s'affrontent sur un seul territoire. Or cette guerre est asymétrique (le faible contre le fort) et elle a lieu sur plusieurs théâtres d'opérations.

Ce qui m'impressionne toujours énormément, dans le commentaire politico-historique, c'est la volonté de ceux qui s'y adonnent fébrilement de penser l'événement comme un non-événement, c'est-à-dire comme la simple répétition de ce qui a existé jadis, ou naguère, de toujours juger des choses avec une, ou deux, ou trois guerres de retard !

D'une part, l'une n'empêche pas l'autre. D'autre part les critères du faible et du fort mériteraient d'être débattus.

Ah oui alors, chère Cassandre. Et pour commencer il faudrait prendre en compte la faiblesse d'esprit : quand on est, comme nous le sommes, dirigés, informés, instruits et moralisés par des crétins, nous qualifier de "forts" relève de l'antiphrase.

Citation
Chastagnac
Ce qui m'impressionne toujours énormément, dans le commentaire politico-historique, c'est la volonté de ceux qui s'y adonnent fébrilement de penser l'événement comme un non-événement, c'est-à-dire comme la simple répétition de ce qui a existé jadis, ou naguère, de toujours juger des choses avec une, ou deux, ou trois guerres de retard !

Absolument. On "relativise" puis quand ça ne fonctionne plus, on "historicise".

Il s'agit bien d'une guerre civile, pas d'une certifiée conforme par l'Académie ou les conventions de Genève, c'est certain. Je suis par exemple en guerre avec ceux, Français pas comme moi, qui estiment depuis longtemps qu'il n'y pas péril en la demeure. Eux, en retour, me haïssent. Et potentiellement, de manière bien plus concrète, je serai prêt à tuer le djihadiste, Français de papier, qui prendrait en otages les miens ou mes semblables ou qui les agresserait dans la rue au cri de, etc... Qui donc commettrait un acte de guerre contre des Français innocents sur le sol français, un crime motivé politiquement et religieusement.

La civilisation musulmane est à l'origine de quelques-unes des plus belles réalisations du génie humain. Daech déshonore cette grandeur de l'islam.

Tiens, d'Ormesson dit la même chose que les Talibans, al-Azhar, l'Organisation de la Conférence islamique, l'Alliance des Civilisations et toutes les républiques islamiques représentées à l'ONU. Autant d'entités et d'Etats qui, également au nom de l'islam, ont commis ou laissé commettre mille crimes plus graves encore que ceux perpétrés, plus sauvagement, cad avec les moyens du bord et pour attirer l'attention, par l'Etat islamique.

Je serai prêt à tuer le djihadiste

J'imagine que vous avez des armes à feu chez vous et que vous savez vous en servir. Mon intuition me suggère que cela n'est qu'une posture. Pour qu'il y ait une guerre civile, il faut deux camps. Je vois une nébuleuse terroriste d'un côté et en face personne. A part les services de sécurité et l'armée, bien sûr. Il ne faudrait pas que ces événements malheureux vous tournent la tête. Il y a déjà suffisamment de déséquilibrés.

En outre, il n'y a rien d'immoral en soi d'être le plus fort, c'est même souvent vivement recommandé. Par conséquent user, contre ce qui n'est pas immoral en soi de procédés parfaitement abjects en eux-mêmes est éminemment immoral.

D'après AFP, l'auteur des faits survenus à Nantes se nommerait Sébastien Sarron.

On se croirait dans le Seigneur des Anneaux. Sarron, Sauron : les sonorités sont proches.

Voyez le prénom, Sébastien.

Prenez garde aussi aux sonorités : du Seigneur des Anneaux au Saigneur des Anaux, il n'y a qu'un pas.

Sapristi, mais tout est permis, ici ?

Oui, vous bénéficiez de l'indulgence de l'abbé Mol, moi de celle de l'abbé Carre.