Attentats de Paris : Des juifs? Quels juifs?

Plus de 24 heures après l'assaut, on ne sait toujours rien de précis sur ce qui s'est passé à Vincennes, si ce n'est qu'il y a eu quatre morts et que ces quatre personnes semblent avoir été abattues d'emblée. Et il a fallu que ce soit le Crif qui donne leurs noms.

Il ne semble y avoir guère que Causeur pour s'en étonner

La biographie de Coulibaly, elle, est connue, et édifiante :

Face au rassemblement de terroristes chevronnés et de voyous convertis qui se préparent à faire évader Smaïn Ait Ali Belkacem, les forces de l’ordre procèdent à des interpellations, le 18 mai 2010. Lors des perquisitions, les policiers découvrent, dans un seau rangé à côté du linge, chez Amedy Coulibaly, un lot de 240 cartouches de calibre 7,62 destinées à des fusils d’assaut de type kalachnikov. Cet épisode vaut à Amedy Coulibaly une peine de cinq ans de prison en décembre 2013. Il est libéré en mai 2014.
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Coulibaly condamné à cinq ans de prison en décembre 2013, libéré en mai 2014. Par qui ? comment ? Qui est responsable ? Qui les familles des quatre juifs de France tués hier à Vincennes doivent-elles aller remercier dans les hautes sphères de l'Etat pour cette libération ?

A supposer que Coulibaly fit trois ans et demi de préventive de mai 2010 à son procès en décembre 2013, s'il avait purgé sa peine de cinq ans, ce 9 janvier il aurait été encore en prison et ses cinq victimes (une policière à Montrouge et quatre autres personnes à Vincennes) seraient encore en vie. Quand les Français se décideront-ils enfin à demander des comptes à la Justice pour ce laxisme et cette irresponsabilité, et au ministère de l'Intérieur pour "les failles" que Valls vient de reconnaître ? Le gouvernement et les responsables félicitent les forces d'intervention (RAID et GIGN) et ne tarissent pas d'éloges à leur égard, la scène médiatique est ainsi bien occupée, douchée d'émotion à souhait, cependant que les responsables restent en poste et se font oublier dans ce barnum où les vraies questions ne sont jamais posées.

J'ajoute que Coulibaly se définissait comme Malien (et musulman). Appliquer le programme de Renaud Camus (prendre aux mots ceux qui refusent la France en leur retirant leurs papiers), ou simplement celui de Marine Le Pen (rétablissement de la "double peine", extradition des jihadistes...), aurait empêché cet homme de tuer quatre juifs. A ce propos, un témoin a raconté que Coulibaly avait tué immédiatement un homme, mais qu'un autre était mort plus tard de manière plus héroïque en essayant de s'emparer d'une arme malheureusement enrayée.

La disproportion entre la quantité d'informations offertes pour ces deux attentats est effectivement remarquable.

La presse est si scandaleuse d'hypocrisie que l'on n'en est plus à un scandale près. On ne sait plus où donner de la tête !

"Il n’y a eu aucune prise d’otages par Amedy Coulibaly, mais une tuerie de juifs, d’emblée, dès son entrée dans le magasin. "Le Monde" ne vous dit pas qu’il s’agissait de juifs" écrit le journaliste.

Prise d'otages il y a eu, tout de même, puisque Coulibaly a demandé la libération de ses deux complices.

Quelqu'un est-il capable de démêler cette imbroglio de non-dits, de demi-mensonges, d'imprécisions volontaires ? Qu'a-t-on voulu dire et ne pas dire précisément, pourquoi ? J'aimerais connaitre l'analyse de Cassandre sur ce point précis, qui, je l'avoue, me laisse perplexe.

Je crois simplement que lorsque l'antisémitisme est musulman, il n'existe pas ou il doit rester tu, autant que faire se peut. S'il est d'extrême droite, il doit être combattu sans relâche.

Il y a aussi que, malheureusement, des juifs attaqués, ou même qui assassinés, eh bien on commence à s'habituer. Mais Cabu, qu'on regardait à la télé avec Dorothée quand on était enfant, Charb, dont on lisait les oeuvres tous les mercredis, ça fait un choc.

Un "tweet" sur Lemonde.fr :
"Beaucoup de personnes dans le cortège de la communauté juive ne veulent pas être prises en photo, par peur des représailles."

M. Hollande est, en ce moment même, à la Grande synagogue en compagnie de M. Netanyhaou