Vous vous trompez, je pense.
En effet, je ne suis absolument pas dans le registre de la déploration, mais dans celui de la réponse concrète.
Considérez le premier cas, celui des cheminots. Il y a, en fait, deux façons de trouver une solution à ce corporatisme :
- soit une privatisation, avec donc une logique de marché et de passage au secteur privé avec un statut privé pour les acteurs de cette activité ;
- soit une logique totale de service public, mais avec une "mise au d'état de nuire par la grève", c'est à dire avec un service public digne de ce nom, la possibilité dans ce cadre de réquisitions et la révocation dans le cas de non-obéissance à ces réquisitions. Cela n'est pas de l'ordre du fantasme, c'est ce qui est pratiqué en matière d'hôpitaux ou de navigation aérienne pour la continuité territoriale.
Or, on ne fait ni l'un ni l'autre, résultat on a un service public qui n'est en rien public.
C'est donc un choix politique majeur.
Idem pour le second cas.
Il y a deux solutions :
- soit on "passe en force" et on menace les râleurs de délivrer à tour de bras des licences incessibles, donc exemptes de marché noir (ce qui est techniquement enfantin). C'est la solution libérale ;
- soit on est agréable avec eux, et on indemnise a priori. C'est la solution sociale.
Là encore, on ne fait ni l'un, ni l'autre.
La force des corporatismes associée à l'aboulie de l'Etat fait que le pays part à la ruine.
Donc je repose autrement ma question :
- pense-t-on, ici, pour résoudre ces problèmes, qu'il faut une logique purement libérale, du type américain ?
- ou une logique du type "social 1946" (je rappelle que la réquisition des cheminots était possible en 1946) ?
J'ose espérer que personne n'est pour le statu quo, mais dans ce cas il faut choisir une solution.
Le genre de réponse que j'aimerais entendre, sur ces problèmes comme sur d'autres, c'est la réponse à la question "concrètement, on fait quoi" ?