Directive européenne de retour

A propos de la Directive européenne de retour qui avait éte approuvée, en juin dernier, par le PI dans son communiqué n° 689 je viens de trouver sur un site catholique deux prises de position assez vigoureuses que je soumets à votre examen.

"Directive européenne honteuse" de retour"
Auteur: godzilla
Date: 17-06-2008 08:16

Nous européens n'avons pas à subir une invasion de peuplement. Nous sommes ethniquement indo-européens ; culturellement judeo-chrétiens. Nous n'avons pas à nous laisser envahir par une immigration de peuplement, éthniquement autre et confessionnellement musulmane. Nous avons droit au respect de notre identité ethnique et confessionnelle. L'invasion est un acte de guerre ; la légitime défense un droit, reconnu par l'Église jusqu'en son Catéchisme. Si l'Écriture demande aux croyants d'accueillir l'étranger, elle demande aussi à l'étranger de se conformer à la foi des croyants. Et autre est d'accueillir quelques étrangers, autre est d'accueillir des vagues massives d'immigration : l'Écriture ne commande pas l'injustice ; or c'est injustice que d'envahir un peuple et de briser son identité. L'immigration massive est un acte de guerre.

La honte, c'est d'oser prétexter de l'Écriture pour coopérer plus avant à la déchristianisation du pays. Votre lecture théologiquement orientée est insane."

Et encore:

"Auteur: godzilla
Date: 19-06-2008

mandonnaud a écrit:

> Le message de Jésus dans les évangiles est fait pour tout les
> peuples de toutes les religions, c'est pour cela que la france
> a donner tant de missionaire, ors nous sommes dans un heureux
> temps grace au transport et aux médias ou le monde est un
> village et chaque pays devenue une mozaique de race et peuple
> proche chaque jours, à nous d'etre si plein d'amour de jésus
> est de sa vie de charité évangelique pour etre contagieux et
> capable de faire passer le ferment de l'évangile quitte a
> perdre une partie de la civilisation occidental et romaine de
> l'eglise d'ici. Il faut en elle garder le dépot et l'essesciel
> et savoir recevoir de tout ses peuples des manieres de vivre
> plus évangelique que nous et nous convertir.
> amitiés paul de LIMOGES
>
`

La charité pour tous, oui ; la charité sans la justice, non. Le Christianisme est un universalisme, parce qu'il est destiné à l'humanité entière : tous les peuples sont appelés au Christianisme. En prétexter pour détruire la structure ethnique d'un peuple, c'est prétexter de l'Évangile pour commettre l'injustice. Si vous voulez évangéliser les africains, partez en Afrique. Les nègres et les arabes ont droit à l'Évangile ; ils n'ont pas droit à nous envahir dans une immigration de peuplement mettant en péril la structure identitaire de nos peuples. Exciper de la mission pour violer l'identité des peuples, c'est prétexter de la charité pour violer la justice. Par où appert que votre discours est une caricature de l'Évangile."

"Les nègres et les arabes..."

Ouh là, ouh là... ouh là là....

« Il faut en elle garder le dépot et l'essesciel »

Rogemi, vous nous soumettez des auteurs bigrement difficiles. On ne peut pas toujours être sur la brèche !

Bien cher Francis,


Je pense que vous êtes un spécialiste et de Godzilla, et des traductions. A première vue, des termes comme "appert" me laissent penser qu'il s'agit d'un texte du domaine juridique, sans doute anglais ("insane").

Aidez-nous, Boris et moi...

Au fait, Paul de Limoges a-t-il laissé une oeuvre spécifique ?

INSANE, adj.
A. − [En parlant d'une pers.] Qui a perdu son bon sens, fou. Je déclare mon faible pour une Marie Dubas un peu insane, le hennin de travers et crachant du vieulx françois de contrebande (Colette, Jumelle, 1938, p. 206).
− Emploi subst. Il riait, du rire silencieux des voyants qui possèdent la vérité éternelle et pour qui le reste du monde est composé d'insanes (Martin du G., Thib., Cah. gr., 1922, p. 613). N'étaient les insanes, dont la fêlure s'élargit selon que monte le thermomètre, Paris l'été garde de quoi réjouir ses captifs (Colette, Pays connu, 1949, p. 31).
B. − [En parlant des idées, des sentiments d'une pers.] Qui est contraire au bon sens, à la raison. Ses élucubrations insanes et d'une platitude désolante (Larbaud, Journal, 1931, p. 257). Il se persuade que ses craintes sont insanes, qu'il est aimé (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 379).
Prononc. : [ε̃san]. Étymol. et Hist. 1784 (Courrier de l'Europe, 23 avril, XV, p. 262 ds Proschwitz Beaumarchais, p. 257). Empr. à l'angl. insane « qui n'est pas sain mentalement, fou » attesté dep. le xvie s. (cf. NED), lui-même empr. au lat. insanus « qui n'est pas sain, malade (physiquement ou mentalement) ». Fréq. abs. littér. : 17.

APERT, ERTE, APPERT, ERTE, adj.
Vx. Clair, évident :
... La salle entière s'agenouilla et pria pour l'assassin. Quand les oraisons se turent, il y eut un instant d'affolement et de trouble. Exténuée d'horreur, excédée de pitié, la foule houlait; le tribunal, silencieux et énervé, se reconquit. D'un geste, le promoteur arrêta les discussions, balaya les larmes. Il dit que les crimes étaient « clairs et apperts », que les preuves étaient manifestes, que la Cour pouvait maintenant, en son âme et conscience, châtier le coupable et il demanda que l'on fixât le jour du jugement.
Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 142.
Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, Lar. 19e et Nouv. Lar. ill. qui le disent vieux.
Orth. − Ac. 1835 écrit appert avec 2 p.
ÉTYMOL. ET HIST.
A.− 1. Mil. xie s. fig. « (d'un inanimé abstrait) évident, manifeste » (Alexis, st. 113b, G. Paris ds Gdf. : Quant il en veient les vertuz si apertes) − 1611, Cotgr.; repris comme archaïsme au xixe s., supra; 2. début xive s. au propre « ouvert » (Aimé, Ystoire de li Norm., VIII, 10, Champollion ds Gdf. : Et quant ces quatre garson porterent a mengier a li prison, et la prison estoit aperte), attest. isolée.
B.− 1170-71 « (d'une pers.) capable, doué, habile » (Chret. de Troyes, Cligès, éd. W. Foerster, 4156 ds T.-L. : vaslez, jant et apert Te voi mout et de grant corage) − 1611, Cotgr. A empr. au lat. apertus (part. passé adjectivé de aperire « ouvrir »), dep. Cicéron (Sex. Rosc., 65 ds TLL s.v., 219, 51); sens fig. Cicéron, Cat., 2, 1, ibid., 221, 71. B croisement de sens avec l'a. fr. espert « habile » (1262, J. Le Marchant, Mir. de N.-D., ms. Chartres, fo 7 b ds Gdf.), du lat. expertus « éprouvé, habile » part. passé de experiri qui aux sens dér. du parfait signifie « avoir fait, savoir par expérience ».
BBG. − Dupin-Lab. 1846.

C'est bien ce que je pensais...

Et Godzilla ?

Citation
Godzilla

Cher Jmarc,

Il s'agit bien sûr d'un pseudo.

Justement, je me demandais s'il ne s'agissait pas de Francis, ou d'autres nippons (qui sont par ailleurs la cause du récent soulèvement de la Chine).


Cette statue ne vous évoque-t-elle pas Francis, franchement ?

[fr.wikipedia.org]

Et non cher Jmarc il s'agit dans le cas de Godzilla d'un blogueur férré du Docteur Angelique et qui dans ses posts n'y va pas de main-morte.

Un autre exemple pour vous faire frémir:

Auteur: godzilla
Date: 24-06-2008 10:01

Que l'Éducation nationale et que les mass-medias répercutent jour après jour l'idéologie régnante, formatant les cervelles à la doxa ambiante en réduisant le cortex citoyen à une boite de conserve, prouve encore autre chose : la cure est généralisée : reflexe citoyen des clébards de Pavlov.

L'Europe médiévale était aux mains d'une aristocratie guerrière. En ces temps-là, les clercs avaient les valeurs de l'aristocratie, dont ils étaient issus en nombre. On ne s'étonnera pas que S.Bernard de Clairvaux ait développé une théologie de la guerre sainte, comme d'autres avant lui. On ne s'étonnera pas plus que S.Thomas ait justifié les bûchers de l'Inquisition. Dieu premier servi, par le fer et par le feu s'il le faut. Et ce n'était pas seulement là doctrine de Pères et de Docteurs, mais bien celle de l'Église instituant l'Inquisition et préchant la Croisade.

L'Europe, pour sa décadence, devint démocratique. Aux premiers temps de cette crise, l'Église résista. Avec le temps, la généralisation de l'esprit plébéen imprégna jusqu'aux consciences ecclésiales. Dans son hostilité à Dignitatis humanae, le Traditionalisme est le mépris des aristocrates envers les clébards.

Citation
On ne peut pas toujours être sur la brèche !

Mince alors cher Boris et moi qui croyait vous sortir de votre torpeur automnale. Là vraiment c'est raté.

Cela dépend de ce qu'on entend par "Europe médiévale".

Le Haut Moyen-âge se caractérise plutôt par l'alliance entre le clergé Gallo-romain et les guerriers Francs (voir Clovis et Rémi à Tolbiac).

"On ne s'étonnera pas que S.Bernard de Clairvaux ait développé une théologie de la guerre sainte, comme d'autres avant lui."

Godzilla indique-t-il comment se rendre sur le blog de S.Bernard de Clairvaux qui a l'air d'être passionnant ?

J'ai eu aussi cette impression: la proximité de "il appert" et "exciper" signale la plume du juriste.

Par ailleurs, les deux positions qui semblent s'affronter dans cet échange me mettent l'une et l'autre, mais aussi bien leur affrontement, mal à l'aise. Les deux protagonistes ont "faux". Mais il faudrait sans doute un solide théologien pour dire exactement en quoi.

Là vous me flattez, cher Jmarc: je ne possède tout de même pas cette queue, même s'il est vrai, par ailleurs, que le sourire est très ressemblant.

Pour le reste, s'agissant notamment de la peau de lichi (c'est le terme, en Chine pour désigner les peaux acnéeuses ou marquées de petite vérole) et les cuisseaux de satyre obèse, je ne vous cache pas que l'outrance du trait confine à la caricature.