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Cour d'Appel

Envoyé par Marcel Meyer 
05 février 2015, 22:12   Cour d'Appel
[À la suite d'une erreur de manipulation les messages de ce fil ont disparu. Les voici, restitués comme j'ai pu.]


Renaud Camus
01 février 2015, 15:04 Cour d’appel

Je me permets de signaler que le procès que m‘intente le Mrap pour le discours “La Nocence, instrument du Grand Remplacement", viendra en appel à la 7e Chambre d'appel, à Paris, le jeudi 5 février 2015 (et non pas le mardi 3 comme annoncé par erreur).


Rémi Pellet
03 février 2015, 20:06 Re : Cour d’appel
Pendant ce temps, le tribunal correctionnel... : [www.lemonde.fr]

"Le directeur de la publication de l'hebdomadaire Valeurs actuelles, Yves de Kerdrel, a été condamné mardi 3 février à 2 000 euros d'amende pour provocation à la discrimination envers les musulmans, pour sa « une » du 22 septembre 2013 représentant une Marianne voilée à côté du titre « Naturalisés l'invasion qu'on nous cache ».
Le tribunal correctionnel de Paris a en outre ordonné la publication d'un communiqué judiciaire en page de sommaire du journal. Yves de Kerdrel a également été condamné à verser 1 euro de dommages et intérêts à l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui avait saisi la justice, la même somme à SOS Racisme, et 500 euros de dommages et intérêts à la Maison des potes, ainsi qu'à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).
Le parquet avait requis une amende de 5 000 euros."


Jean-Marc du Masnau
03 février 2015, 20:33 Re : Cour d’appel

Sait-on, Rémi, si le parquet a lui aussi fait appel ? si oui, est-ce un appel incident ?


Michel Le Floch
03 février 2015, 21:19 Re : Cour d’appel

Quelle chance ! L'UEJF n'est pas encore partie en Israël.


Jean-Marc du Masnau
05 février 2015, 19:16 Re : Cour d’appel

Un des intervenants a-t-il assisté à l'audience ?


Marcel Meyer
05 février 2015, 20:39 Re : Cour d’appel

Le compte-rendu d'audience de Jérôme Dupuis est ici..


Jean-Marc du Masnau
05 février, 21:30 Re : 19 mars

Date du délibéré.
"D’un scandale l’autre: l’affaire Renaud Camus et la faillite de la critique intellectuelle" Ivan Jaffrin

[contextes.revues.org]

Trouvé par hasard, aujourd'hui.
Publié par Pierre Cormary sur Facebook :

« D'abord, il y eut Salhia Brakhlia du Petit Journal*, tellement sexy et désagréable que je lui demandais si elle n'était pas la preuve incarnée du "Grand Remplacement", mais elle me gifla avec une force extraordinaire et, de bonheur, je me retournais devant Edwy Plenel* que je pris par la moustache, et comme Stavroguine, lui fit faire quelque pas forcés, le traînant par son poil, avant de le jeter dans cet escalier qu'il n'aurait jamais dû gravir. Mal m'en pris. L'audience avait déjà commencée et les quinze places de la septième et bien trop petite chambre de la cour d'appel étaient déjà occupées. Renaud Camus, dont je n'avais jamais remarqué qu'il ressemblait à ce point à Nietzsche, élégant dans son costume blanc et noir, dandy sacrificiel d'un procès inique, homme chaleureux et halluciné, était, je crois, heureux que nous soyons là pour le soutenir, nous, une petite dizaine d'irréductibles, tous anonymes, incarnés, aimables, vulnérables, fervents. Le contraire de cet avocat du MRAP au corps violent, aux gestes taurins, à la bouche haineuse, tant habituée à dénoncer la "haine" des autres, et qui, d'après ce que l'on nous raconta à la fin de l'audience et de ce que je vis à travers la lunette de la porte, absolument abominable d'inhumanité humaniste. Tous ceux qui se croient du côté du bien ont toujours le mal dans les yeux.
Mais pire qu'un homme moral est une femme morale - telle cette juge anti-littéraire, d'autant plus revêche qu'elle était sincère (la cruauté va avec le coeur), et qui réussit à faire sortir le prévenu de ses gonds un instant et sa grande honte (mais qui aurait pu résister ?), lui posant quatre fois de suite la même question sur le rapport qu'il était censé avoir fait entre "armée", "banlieue" et "voyous". Devant cette légaliste, le poète ne put rien. Devant cette sans-sol, le terrien s'enterra. Devant cette harpie, le baron de Charlus échoua. Ce mouvement d'humeur qu'il se reprocha est à mettre à son honneur. Il le regrette mais il a tort.
Dans le hall, nous étions quatre hommes et deux femmes, puis deux femmes et un homme (bibi), les trois premiers ayant finalement déclarés forfaits. Après une heure de file d'attente dans le froid et deux heures et demie d'attente dans la salle des pas perdus et qui ne furent pas perdues tant nos rencontres les compensèrent, on peut les comprendre. Moi-même, j'appelais Diane Mesguich désespérément que Renaud Camus aurait été si content de voir. Mais la femme anéantissante était retenue par ses devoirs et ses contraintes. Elle était tout de même avec nous - du moins avec moi : ne l'avais-je pas rencontrée ici pour la première fois et dans des circonstances symétriques quoiqu' antagonistes ? Rien de plus signifiant, en effet, que les rencontres faites au tribunal qui se transforment en amitiés. D'ailleurs, avec les deux camusiennes qui restaient, ce ne fut que disputations théologiques, boucheries médiatiques, effusions littéraires - car nous étions d'accord sur l'essentiel, y compris sur une certaine faiblesse de la défense de l'accusé par lui-même. Car enfin, le "Grand Remplacement", concept honni par les aveugles et les mal-comprenants, n'est-il pas celui-là même soutenu par nombres d'intellectuels ou d'artistes de l'autre camp ? Qu'écrit si souvent un Claude Askolovitch sur cette même question sinon la même chose que Camus ? Que soutenait un jour Léonora Miano chez Taddéi, face à une Elizabeht Lévy effondrée, sinon que nous, les petits français blancs, nous étions de toutes façons condamnés à la nouvelle donne ethnique et serions bientôt "minoritaires" ? Qui a porté plainte contre cette affreuse, quoique voluptueuse, négresse qui ne fit que clamer le discours de l'auteur de Demeures de l'esprit, mais de manière.... positive et conquérante ? Combien d'autres sociologues prisés par le système attestent joyeusement du constat camusien ? Pourquoi celui-ci ne le fait-il dès lors pas remarquer à ses accusateurs ? Qu'est-ce qui est pourri dans ce royaume de France pour que l'on juge quelqu'un qui juge négativement un état que personne, au fond, ne conteste ? Il s'agit de discuter cinq minutes avec n'importe qui pour se rendre compte qu'il est d'accord avec cette mutation profonde de la société française qui a débuté il a au moins vingt ans, qu'il la voit tous les jours à son corps défendant, et que oui, les femmes voilées ou en burqa sont mille fois plus courantes aujourd'hui que hier dans nos rues, et que si la laïcité est tant discutée de nos jours, ce n'est pas à cause des bretons ou des corses. Tout ce qui jusqu'à présent passait comme une lettre à la poste sur le plan de l'expression libre il y a encore dix ans ans ne passe plus du tout (sauf sur Internet, grâce à Dieu). Non, quelque chose a théologiquement changé en France. C'est le prix du sang. C'est Charlie-Hedbo. Et c'est aussi le prix de la parole. C'est Renaud Camus. C'est le triomphe du littéralisme, du meurtre et de la procédure. Combien de salauds moraux et de salopes éthiques ne retiendront de ce texte que le mot "négresse" ?
Et pourtant... Comme il nous le fit remarquer lui-même après l'audience, et avec un humour contagieux qui forçat notre respect à tous, car enfin, il était désormais certain qu'il serait condamné le 19 mars, cette "incitation à la haine" pour laquelle il est poursuivi n'a pour l'instant eu aucun effet patent. Les dessins de Charb et de Cabus ont eu visiblement plus d'impact sur les assassins (je veux dire, les victimes humiliés et offensés du système) que les quarante volumes de Renaud Camus. Et c'est pourquoi lorsque nous avons vu derrière nous descendre la juge inique, je n'ai pu résister. J'ai tiré mon glaive. Lui ai arraché l'oreille d'un coup*. Et allais l'égorger proprement quand Camus lui-même me retint, me disant que ce n'était pas comme ça qu'on réglait les choses en France, avant de prendre le bout de chair coupée par terre et de le recoller à l'oreille de celle qui n'avait pas voulu l'entendre. Rongeant mon frein et rangeant mon arme dans son fourreau, je consolais en me disant qu'elle allait rester dans l'histoire de la littérature comme une sorte d'Ernest Pinard au féminin. Connasse.
Il était bientôt 18 h. Nous étions tous éprouvés. Renaud Camus salua ses soutiens. Avec une amie à lui, nous l'accompagnâmes jusqu'à l'Odéon. J'étais très fier de marcher à ses côtés. J'avais l'impression d'être son K. Nous nous sommes quittés, je crois, en amitié.
(Les * sont des épisodes de mon imagination.) »
Un jour, on parlera des "procès de Paris".

En accès libre, le compte-rendu du procès par Renaud Camus.
06 février 2015, 12:56   Re : Cour d'Appel
Les assis

Noirs de loupes, grêlés, les yeux cerclés de bagues
Vertes, leurs doigts boulus crispés à leurs fémurs,
Le sinciput plaqué de hargnosités vagues
Comme les floraisons lépreuses des vieux murs ;

Ils ont greffé dans des amours épileptiques
Leur fantasque ossature aux grands squelettes noirs
De leurs chaises ; leurs pieds aux barreaux rachitiques
S'entrelacent pour les matins et pour les soirs !

Ces vieillards ont toujours fait tresse avec leurs sièges,
Sentant les soleils vifs percaliser leur peau,
Ou, les yeux à la vitre où se fanent les neiges,
Tremblant du tremblement douloureux du crapaud.

Et les Sièges leur ont des bontés : culottée
De brun, la paille cède aux angles de leurs reins ;
L'âme des vieux soleils s'allume, emmaillotée
Dans ces tresses d'épis où fermentaient les grains.

Et les Assis, genoux aux dents, verts pianistes,
Les dix doigts sous leur siège aux rumeurs de tambour,
S'écoutent clapoter des barcarolles tristes,
Et leurs caboches vont dans des roulis d'amour.

- Oh ! ne les faites pas lever ! C'est le naufrage...
Ils surgissent, grondant comme des chats giflés,
Ouvrant lentement leurs omoplates, ô rage !
Tout leur pantalon bouffe à leurs reins boursouflés.

Et vous les écoutez, cognant leurs têtes chauves,
Aux murs sombres, plaquant et plaquant leurs pieds tors,
Et leurs boutons d'habit sont des prunelles fauves
Qui vous accrochent l'oeil du fond des corridors !

Puis ils ont une main invisible qui tue :
Au retour, leur regard filtre ce venin noir
Qui charge l'oeil souffrant de la chienne battue,
Et vous suez, pris dans un atroce entonnoir.

Rassis, les poings noyés dans des manchettes sales,
Ils songent à ceux-là qui les ont fait lever
Et, de l'aurore au soir, des grappes d'amygdales
Sous leurs mentons chétifs s'agitent à crever.

Quand l'austère sommeil a baissé leurs visières,
Ils rêvent sur leur bras de sièges fécondés,
De vrais petits amours de chaises en lisière
Par lesquelles de fiers bureaux seront bordés ;

Des fleurs d'encre crachant des pollens en virgule
Les bercent, le long des calices accroupis
Tels qu'au fil des glaïeuls le vol des libellules
- Et leur membre s'agace à des barbes d'épis.
06 février 2015, 13:19   Re : Cour d'Appel
Dans le compte-rendu de P. Cormary, une douzaine de lignes avant la fin :

Comme il nous le fit remarquer lui-même après l'audience, et avec un humour contagieux qui forçat notre...

forçat : admirable faute.
06 février 2015, 13:32   Re : Cour d'Appel
il pensait si fort à Morcat...
06 février 2015, 14:10   Re : Cour d'Appel
Citation
Renaud Camus
cette magistrate avait été prise de très visibles accès de somnolence.

Comment tenir une magistrate en éveil (par Desiderius Erasmus von Rotterdam).

L'ombre de l'âne





 
06 février 2015, 17:52   Re : Cour d'Appel
La justice ainsi que les faiseurs d'opinion, semblent, toute honte bue, avoir largué une fois pour toutes les amarres et jeté par dessus bord le peu qu'il leur restait de probité intellectuelle. Désormais, ils ne reculent devant aucun mensonge, si énorme soit-il, aucune manipulation si évidente soit-elle. Après le réel qu'ils ne veulent pas voir, c'est le sens des mots et des phrases qu'ils ne veulent pas entendre ni comprendre. Ils ont une peur bleue de la vérité, ils font de l'aléthéiaphobie.
06 février 2015, 18:11   Re : Cour d'Appel
Cela ne donne-t-il pas envie de se rendre au tribunal avec des craies de couleur et un tableau noir, pour y écrire les propos incriminés, entourer le sujet, souligner les complément ou les attributs, expliquer la fonction de chaque élément, faire en somme une leçon de grammaire aux juges ?
Utilisateur anonyme
06 février 2015, 18:23   Re : Cour d'Appel
Mais, Chère Cassandre, peut-on "comprendre le réel" si l'on ne comprend pas les phrases (qu'on entend ou qu'on prononce) ? N'est-ce pas rigoureusement la même chose, je veux dire : avoir un peur bleue de la vérité et des phrases ? Y a-t-il une autre manière de prendre le réel avec soi que de mettre des phrases sur ce qu'on voit ? Or c'est bien cela qui est interdit !
07 février 2015, 02:11   Re : Cour d'Appel
Citation
Cassandre
Après le réel qu'ils ne veulent pas voir

Loi de Murphy:
Le monde réel n'est qu'un cas particulier.


 
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