Le site du parti de l'In-nocence

Magie de la traduction assistée par ordinateur

Envoyé par Thomas Rhotomago 
"I had a sudden chance to work remotely and I decided to go to Nice."

"J'avais une chance soudaine de marcher à distance et j'ai décidé d'aller à Agréable."
Renfournez la phrase française ainsi obtenue dans la machine pour en obtenir une traduction anglaise. Puis renouvelez l'opération dans le sens anglais-français et recommencez le va et vient quatre fois : dans le produit final vous verrez le Verbe gratouiller le ciel de la transcendance, chatouiller son ventre clair, tutoyer le noos, le diamant du vouloir-dire.
Utilisateur anonyme
07 mai 2015, 23:08   Re : Magie de la traduction assistée par ordinateur
Je ne crois pas que l'ordinateur ait traduit "work" par "marcher" ou bien il ne marche pas !

Ou alors vous avez fait une entrée audio et quelque peu malmené la voyelle de "work" :) (mais alors vous n'auriez pas prononcé Nice "naïsse"). Que de mystères et d'occasions de rire avec la moulinette Marchienne !
Bien sûr que si : to work c'est marcher. Ma machine à laver ne marche plus = my washing-machine has stopped working.
"Daddy, how do steam engines work ?" = papa, comment ça marche les machines à vapeur ?

The Google translation machine only works for French to English = la machine à traduire de Google de marche que dans le sens français-anglais.
Utilisateur anonyme
08 mai 2015, 13:03   Re : Magie de la traduction assistée par ordinateur
Vous avez raison mais on peut s'étonner que ce sens quand même secondaire de "work" prévaille/prévale sur le sens basique ("travailler"). Est-ce aléatoire ?

Au fait, quand un anglophone s'adresse à vous, vous appelle-t-il Mister Walk ou Mister Work ?
Le subjonctif du verbe prévaloir est prévale
[la-conjugaison.nouvelobs.com]

Ils m'appellent Mr Marche.
08 mai 2015, 14:32   A déclamer
C'est Reverso, ce poète contemporain, qui régale bel et bien et rend ceci, après quelques allers-retours franco-anglais :

"J'avais une chance soudaine (la chance) (la chance (la chance)) (la chance (la chance) (la chance (la chance))) pour marcher (marche) (la marche à pied) ((le pas(l'étape))) (la promenade) ((le travail)) ((le travail)) à distance (à distance) (à distance) ((à distance)) (à distance) ((à distance)) ((à distance (à distance))) et j'ai décidé d'aller à Agréable.)"

On notera que seule la conclusion ne connait aucune amplification-répétition psalmodique.
Utilisateur anonyme
08 mai 2015, 16:08   Re : Magie de la traduction assistée par ordinateur
Oui, il paraîtrait...

Furetière donne les deux formes en indiquant que "prévale" est employé à la Cour et "prévaille" domine chez les gens "soucieux de grammaire". Beaucoup de sites de conjugaisons donnent "prévaille" sûrement à tort.
Pour ma part, je me fierai à mon vieux Bescherelle qui donne, en référence de la conjugaison de "prévaloir" celle, qui l'eût cru, de "valoir" !

Dommage que ce souci d'orthodoxie grammaticale, louable en soi, ait prévalu sur l'envie de répondre à la question posée.
Vouloir parler "comme à la cour" est une ambition de parvenu ou de plouc.
Thomas, ce "patron" qui est chinois, qui aurait pu envoyer ses employés s'éclater à Acapulco, à Miami, à Pattaya ou à Palavas, a vraisemblablement perçu ce que savent ceux qui ont Nice dans l'âme : que cette ville est plus qu'une ville, un haut lieu de l'esthétique, paradoxal, sorte de gare de Perpignan de la joie et de l'accomplissement esthétique et poétique, site mystérieux comme l'est sa Vallée des Merveilles, prodigieux, paganinien, nietzschéen. Il arrive que l'ignorance, quand elle est parfaitement étrangère à son objet, trouve seule et spontanément sa voie évidente vers la connaissance et que son geste inspiré doive être salué comme allant de soi. C'est le cas du geste de ce pauvre Chinois. C'est le sens de sa phrase collective, en tout point comparable à celle qu'écrivit pour la postérité la foule niçoise qui s'assembla en ce même lieu le 8 janvier 2015, sans écriteau ni mot d'ordre, trois jours avant les manifestations gouvernementales et intergouvernementales qui devaient meubler Paris et fausser l'Histoire :

On aurait du appeler les ordinateurs, des zélateurs.
J'ai mon zélateur dans la poche.
La traduction de mon zélateur est mauvaise.
Le zélateur du futur.
Mon zélateur en fait trop.


(J'avais pourtant lu que Nietzsche n'aimait pas les grandes avenues de Nice, ce côté trop français, trop ouvert, l'agaçait. )
Utilisateur anonyme
10 mai 2015, 09:12   Re : Magie de la traduction assistée par ordinateur
M. Marche, merci d'avoir fait découvrir les photographies d'Ilda Casati et d'avoir mis des mots aussi justes sur l'esthétique et le Mystére nissard.
Nice, ''la victorieuse'', n'est pas sans rappeler (étymologiquement parlant), Bérénice, ''qui apporte la victoire'' ( ou Bérényss, selon les modernes français de la nouvelle culture !!! ), si chère aux habitués de ce forum (Ah, Ah !)
Sur les petits écriteaux, l'inscription blanche sur fond noir, que brandissent des manifestants nissards dans la photos d'Ilda Casati (en bas droite dans la foule) est peut-être celle-ci :



[www.artcotedazur.fr]
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter