Communiqué n° 1839 : Sur le voyage express de M. Manuel Valls à Berlin

Communiqué n° 1839, lundi 8 juin 2015
Sur le voyage express de M. Manuel Valls à Berlin

Le parti de l’In-nocence a observé avec intérêt l’aller et retour qui a permis à M. le Premier ministre, interrompant son séjour à Poitiers pour le congrès du Parti socialiste, d’assister à Berlin à une rencontre de football, pour la finale de la coupe d’Europe, entre une équipe italienne et celle de Barcelone, qu’on nous dit être sa favorite — Barcelone étant sa ville natale, il est difficile de ne pas remarquer combien les origines, objet d’un tabou presque aussi fort que celui qui affecte les races, paraissent néanmoins agissantes chez tout un chacun, jusqu’en les plus hautes sphères de l’État.

Le parti de l’In-nocence constate que M. Manuel Valls, à peine revenu de son escapade berlinoise, était au stade Roland-Garros, à Paris, pour la finale des Internationaux de tennis. Il trouve que pour le responsable direct de la politique d’une grande nation, c’est beaucoup sacrifier au sport-spectacle, surtout au lendemain des révélations qui n’en étaient guère sur le degré de corruption inouï de la Fédération internationale de football. Que le gouvernement se croie tenu d’encourager l’exercice physique et de veiller à la bonne santé des populations dont il a la charge, on ne saurait qu’y applaudir. Mais faut-il qu’il s’associe si étroitement et si visiblement à des spectacles et des jeux pourris par l’argent-roi, au service de l’industrie de l’hébétude ?

Il appert des dernières nouvelles que les criaturas de senyor Valls étaient du voyage "institutionnel et officiel".

Ça, alors, ça ne me choque pas du tout.

Moi aussi, cette présence, en soi, ne me choque pas. C'est seulement qu'elle révèle la nature réelle du voyage en question: privée et nullement, comme il a été dit par la "défense", institutionnelle et officielle. Elle trahit un mensonge.

M'excède par contre profondément la publication systématique et à la vitesse de la lumière du coût des choses, comme la jouissance de certains privilèges. La France tirée vers le bas découvre de temps en temps que les puissants peuvent avoir des divertissements et des plaisirs qu'elle ne peut pas s'offrir...

Moi ce qui me choque c'est le temps qu'on passe à parler de ces affaires sans intérêt alors que monte dans le pays l'antisémitisme des amis de la religion que vous savez et que des territoires entiers sont occupés et pas par des vaches ou des avions.