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Communiqué n° 1815 : Sur la crise à Radio France

Communiqué n° 1815, lundi 6 avril 2015
Sur la crise à Radio France

Le parti de l’In-nocence remarque qu’avec la crise à Radio-France les amis et partisans du service public sont une fois de plus sommés, ne serait-ce que par eux-mêmes, de défendre des institutions qui, telles la Poste, et plus gravement encore l’École, sont dans un tel état de délabrement et fournissent aux citoyens des prestations si médiocres qu'il paraît absurde, malgré les beaux principes, de se battre pour leur maintien. À France Culture la politique a de longue date remplacé la culture, puis l’idéologie la politique, et enfin la propagande l’idéologie, le tout dans un langage tous les jours plus arthritique et fruste. À France Musique toute musicologie un peu sérieuse a pour ainsi dire disparu, à quelques exceptions près, et il s’entend de moins en moins de musique. Dans les deux cas se sont imposées des “musiques” de variétés bonne ou mauvaise, souvent dignes de centres commerciaux ou d’ascenseurs, qui ont déjà à leur disposition toutes les autres stations et qui expriment avec une effarante évidence le niveau culturel, artistique et intellectuel où sont tombées ces malheureuses chaînes, à la poursuite de publics que la Grande Déculturation réduit comme peau de chagrin.

Le parti de l’In-nocence estime au demeurant que des pans si nombreux de ce qui fut la société française (et européenne) se trouvent à ce point en ruine que la seule espérance de salut, au moins dans un premier temps, repose dans l’établissement de “sanctuaires”, aussi nombreux que possible. Il faut des sanctuaires pour la beauté, menacée par le profit, la nocence, la déculturation et le réensauvagement de l’espèce. Il faut des sanctuaires pour la campagne, harcelée par l’industrialisation de l’agriculture, la banlieue universelle et la prolifération démographique. Il faut des sanctuaires pour l’identité, minée par l’industrie de l’hébétude, l’enseignement de l’oubli et le changement de peuple. Il faut des sanctuaires pour l’École, détruite par l’égalitarisme de ressentiment, le Petit et le Grand Remplacement. Et il faut éminemment des sanctuaires pour la culture, anéantie par la coalition de tous les phénomènes précédents.

Le parti de l’In-nocence voit dans la ridicule crise actuelle à Radio-France l’occasion de réitérer l’expression de son vœu ardent pour des stations de radio consacrées vraiment, cette fois, à la culture — c’est-à-dire à l’art, à la littérature, à la philosophie, à la science, au langage, à la vie avec la pensée —, et à la musique. Le comble est que ces sanctuaires-là coûteraient certainement beaucoup moins cher que les forteresses corporatistes et autocomplaisantes qui se parent très abusivement, depuis des lustres, de ces beaux noms.
Les incroyables avantages des salariés de Radio France :

[bfmbusiness.bfmtv.com]

Vacances abondantes, primes en tous genres, avantages en nature, placards inutiles... A en croire la Cour des comptes, les conditions de travail sont "très favorables" dans les radios publiques.

Je suppose que lorsque cette grève prendra fin un jour prochain (mais quand ?), les jours de grève seront remboursés, afin de justifier les privilèges de ces salariés très protégés.
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