Le site du parti de l'In-nocence

question existentielle

Envoyé par Bertrand Dellinger 
Mesdames, Messieurs,

ce site que vous fréquentez et qui nous,vous ,permet d'échanger, est gèré par le parti de l'in-nocence.
Une équipe autant resteinte que discrète de bénévoles, autour du président Renaud Camus, s'activent pour maintenir son fonctionnement.
Avec toute notre bonne volonté nous ne saurions continuer à faire vivre cet espace sans votre aide.et votre soutien.
Votre aide serait de nous apporter les compétences qui nous font défaut, communication, informatique, vidéo, ou qui pourraient s'ajouter à celles dont nous disposons,juridique, organisation, édition. Ce n'est pas limité.
Votre soutien, une participation financière à la vie du site, une adhésion au PI.Notre budget est très,trop, limité pour envisager des actions d'envergures.
A chacun d'offrir ce qu'il peut en sus de ses commentaires et réflexions dont certains pourraient être relayés sur les réseaux sociaux par le PI, avec, bien sur, l'accord de leur auteur.
Il nous serait très utile que vous vous interrogiez et nous fassiez part de vos idées sur des actions visant à mobiliser les français autour du grand remplacement .Nous vous invitons à venir en débattre et apporter la sagacité de votre esprit sur le site du NON (www.le-non.fr) dont nous souhaitons faire le point de convergence de tous les français et européens anti-remplacistes.
J'ose croire, que devant le péril qui nous menace, vous répondrez à cet appel.
Si vous souhaitez des précisions,vous pouvez me les demander ou à Marcel Meyer par message privé.
30 juin 2015, 10:26   Re : question existentielle
Ce lieu de débat est précieux et nous sommes tous, je n’en doute pas, reconnaissants envers Renaud Camus de l’avoir rendu possible. J’adresserai donc au président du P.I. et du NON une petite somme, ne pouvant faire plus malheureusement. Compte tenu du fait que la situation financière personnelle de Renaud Camus est, pour une grande part, l’effet de la sanction professionnelle que ses éditeurs lui ont infligée en raison de ses engagements politiques, il me semble qu’il doit être libre de juger de la bonne affectation des sommes qu’il recevra de chacun d’entre nous.

Concernant le débat proposé, s’agit-il de discuter seulement des moyens utiles à mettre en oeuvre la position actuelle du NON (former une confédération du refus) ou bien pourrait-on envisager de proposer une autre stratégie, sans remettre en cause bien sûr l’objectif (le refus du G.R.) ?
30 juin 2015, 10:44   Re : question existentielle
Vous êtes évidemment libre de discuter tous les aspects de la question, cher Rémi Pellet.
30 juin 2015, 23:27   Re : question existentielle
Bon alors, je me lance, en improvisant un semblant de démonstration, qui risque malheureusement d'être longuette.

1. Le FN a pour lui d'avoir été le premier et longtemps le seul parti à avoir dénoncé les dangers de l'immigration de masse. Mais le caractère antisémite de Jean-Marie Le Pen (et ses autres très nombreux travers) dévaluait sa parole et aboutissait même à rendre suspecte toute défense de l'identité nationale. De ce fait, comme l'a écrit Renaud Camus, le FN-JMLP était "pire que le mal" ;

2. Longtemps Marine Le Pen est restée ambiguë à l'égard du FN que son père lui avait légué. De surcroît, elle choisit de construire son identité propre en mettant au centre de son discours et de son action la lutte contre l'Union européenne, avec un double bénéfice à court terme : d'une part, elle n'avait pas à assumer directement la position de son père sur la question de l'identité nationale (anti-immigration de masse et anti-sémitisme), tout en conservant les électeurs traditionnels du FN ; d'autre part, elle siphonnait le réservoir électoral de son rival dans les classes populaires "de souche", le Front de Gauche, puisque le PCF avait fait accroire aux ouvriers que leurs malheurs venaient de la construction européenne ;

3. Or, dans le même temps, les dangers de l'immigration de masse apparaissaient à une grande majorité de Français sous la forme de la violence islamiste : cette prise de conscience n'a pas pleinement profité au au FN car son discours anti-européen n'était pas crédible pour la majorité de l'électorat traditionnel de la droite "parlementaire" (ETDP).

4. Le FN a cru que la crise financière de 2008 allait conduire à la fin de la zone euro, en lui donnant rétrospectivement raison. Mais les dirigeants de l'UE et la BCE, en coordination avec le FMI, les Etats-Unis et le Japon, sont parvenus à éviter le pire, au grand soulagement de l'ETDP et au grand dam du FN de Marine Le Pen (FN-MLP)

5. Au lieu d'évoluer comme le fit Siryza, qui abandonna le projet de sortie de l'euro pour ne plus demander qu'une remise en cause des plans d'austérité, le FN-MLP s'est enfermé dans son discours anti-euro, faisant passer au second plan la question identitaire.

6. Or, dans le même temps, les Français s'exaspéraient devant les effets de l'immigration de masse. L'échec du Printemps arabe et la folie de la déstabilisation de la Libye sans procédure d'endiguement des populations ont fait prendre conscience des dangers de l'évolution démographique, politique et religieuse de l'Afrique ;

7. Il y a deux ans, il existait donc un espace politique pour un mouvement comme le NON qui pouvait tenter de fédérer les personnes qui ne se retrouvaient pas dans le FN parce que Marine Le Pen n'avait pas rompu clairement avec son père et parce qu'elle se fourvoyait dans un combat contre l'Europe, alors que ces personnes pensaient justement que le problème de l'immigration de masse ne peut être réglé qu'à ce niveau ;

8. De ce point de vue, le NON pouvait s'adresser au Bloc identitaire car il n'a jamais prôné la sortie de la zone euro et qu'il a toujours considéré que le combat contre le Grand Remplacement était un combat pour la défense de l'identité européenne autant que pour l'identité française ;

9. Mais le Bloc identitaire (BI) ne voulut pas rejoindre le NON car il craignait, dit-il encore aujourd'hui, de "perdre son autonomie". Il s'agit de la position de la direction du BI. Sa base pourrait être favorable à une participation au NON mais elle ne débordera jamais sa direction car celle-ci ne se laissera pas faire et pour d'autres raisons que politiques (c'est en tout cas ma conviction) : en effet, si la politique a ruiné Renaud Camus, elle est un métier lucratif pour les responsables des groupuscules qui ne prendront jamais le risque de se créer une concurrence : ils ne peuvent accepter qu'un partage du gâteau ; même si leur part est minime, l'essentiel pour eux est qu'elle leur soit garantie et personne en leur sein ne pourra remettre en cause, par idéalisme, cette logique alimentaire. Comme on disait au PCF du temps de sa splendeur : "il y a ceux qui mangent pour garder la ligne et ceux qui gardent la ligne pour manger"...

10. Les autres groupuscules indépendants du FN et opposés au GR, qui auraient pu être intéressés par le NON, avaient pour caractéristique d'être anti-européens, comme le FN ; ils étaient donc condamnés à se dissoudre au profit du FN (sauf leurs dirigeants à l'égo sur-dimensionné), surtout maintenant que Marine Le Pen a rompu avec son père ; ils ne pouvaient donc pas servir de base au NON ;

11. Dans ces conditions, il me semble que la confédération du NON, si elle maintenait sa ligne de départ, est condamnée à échouer. Mais cela ne veut pas dire que rien n'est plus possible. Plusieurs hypothèses peuvent être envisagées.

12. Première hypothèse : rallier le BI. Après tout, son programme se différencie peu de celui du P.I. : anti-GR et pro-européen et il semble exclure toute forme de violence, comme le prouvent ses deux actions d'éclat (l'occupation de la mosquée de Poitier et celle des bureaux de la commission européenne avec la mise en avant des dangers pour l'Europe et l'Afrique elle-même de l'immigration de masse). Cependant, ce ralliement me paraît impossible pour la raison que j'ai dites : le BI ne vise pas à devenir un regroupement large mais à rester une petite entreprise ;

13. Deuxième hypothèse : rejoindre le FN maintenant que Marine Le Pen a clairement rompu avec l'héritage pétainiste de son père. Mais le mode de fonctionnement de ce parti l'interdit : il serait impossible de remettre en cause de l'intérieur sa ligne anti-européenne pour deux raisons : d'abord parce que le culte du chef infaillible est dans l'ADN de ce type de parti issu de l'extrême-droite ; ensuite parce que la direction actuelle doit renforcer son pouvoir contre les nostalgiques du lepenisme historique ;

14. Troisième hypothèse, la seule envisageable selon moi : que le NON reste un instrument de propagande anti-GR mais
qu'il attaque la ligne du FN sur la construction européenne, dans le sens que j'ai indiqué plusieurs fois ici : critique virulente de la politique européenne en matière d'immigration mais défense de la construction institutionnelle de l'Europe, sachant que seule une Europe fortement intégrée sera en mesure de défendre son identité propre et celle de ses Etats membres. Autrement dit, c'est le thème de la défense de l'identité européenne qu'il faut mettre au centre du débat aujourd'hui ;

15. J'anticipe les critiques : ce mouvement ne serait qu'intellectuel, idéologique. Certes oui mais qu'ont été le PI et le NON jusqu'à présent ? Renaud Camus n'a pas eu besoin d'une équipe de nombreux militants pour imposer la formule du Grand Remplacement. D'autre part, un livre comme Soumission de Houellebecq a sans doute fait beaucoup plus pour la cause que ne l'auraient fait quelques centaines ou même quelques milliers de militants (lesquels ne sont jamais venus et ne viendront sans doute jamais dans le NON s'il persistait à suivre sa ligne actuelle, selon moi).

16. Aujourd'hui, les personnes hostiles au GR savent qu'elles peuvent voter FN sans plus se compromettre avec l'anti-sémitisme ; mais la majorité des personnes qui pourraient le faire (i.e. l'ETDP) ne le feront pas parce qu'elles veulent préserver l'acquis de la construction européenne ; c'est à ces personnes qu'il faut s'adresser en attaquant le FN en tant qu'il compromet la dernière chance pour l'Europe et la France d'endiguer le GR.

Pas la force ce soir d'en dire plus mais c'est sans doute déjà trop long...
01 juillet 2015, 11:53   Re : question existentielle
Le mouvement politique qui lutterait à la fois contre le Grand Remplacement et pour la « défense de la construction institutionnelle de l'Europe, sachant que seule une Europe fortement intégrée sera en mesure de défendre son identité propre et celle de ses Etats membres » existe déjà : c'est le parti de l'In-nocence.
01 juillet 2015, 13:03   Re : question existentielle
Ne le prenez pas mal surtout mais il me semble qu'à de nombreuses reprises j'ai essayé de faire préciser le programme du P.I. sur l'Europe et chaque fois je me suis heurté à une opposition virulente (pour dire le moins) ou, dans le meilleur des cas, à un simple rappel d'un projet "confédéral" alors que celui-ci me paraît contradictoire avec le maintien et la consolidation de la zone euro ou la construction d'une défense européenne, autres principes que le P.I. défend.

C'est la raison pour laquelle j'ai suggéré la théorie des "cercles" européens, comme l'ont fait avant moi, mais de façon plus éloquente assurément (et avec un autre but, notamment celui de faire une place à la Turquie), bien d'autres personnes (par ex. [www.europedia.moussis.eu], [www.europedia.moussis.eu] )

L'Europe : "Ils en ont parlé" (voir l'image de gauche : [bnf.libguides.com])
01 juillet 2015, 13:15   Re : question existentielle
Citation
Marcel Meyer
Le mouvement politique qui lutterait à la fois contre le Grand Remplacement et pour la « défense de la construction institutionnelle de l'Europe, sachant que seule une Europe fortement intégrée sera en mesure de défendre son identité propre et celle de ses Etats membres » existe déjà : c'est le parti de l'In-nocence.

Aider & Adhérer.
J'avoue m'y perdre un peu. Est-il possible de faire fonctionner une association en dehors des conditions fixées par la déclaration administrative ?
Il serait peut être plus commode de rayer cette association et d'en créer une nouvelle, une association de soutien à l'action de Renaud Camus par exemple: voir ici, le micro-parti de N.S.


« Le Parti de l'In-nocence est constitué autour des valeurs de civisme, de civilité, de civilisation, d'urbanité, de respect de la parole et d"in-nocence". L’In-nocence est une vertu ; comme telle elle consiste à sans cesse s’évertuer. Elle est, par nature, politique. Son Parti propose une voie à ce jour inexplorée, au-delà des clivages traditionnels. Il est convaincu de l’urgence qu’il y a à la défricher. »

01 juillet 2015, 14:42   Re : question existentielle
Les sommes que le P.I. reçoit peuvent parfaitement servir à prendre en charge les frais de Renaud Camus afférents à ses activités politiques, entendues au sens large (rédaction de textes politiques par ex.), conformes aux principes du parti qu'il préside.

Les micro-partis servent à dépasser le plafonnement des dons : [tempsreel.nouvelobs.com]
Ce n'est peut-être pas le problème principal, à l'heure actuelle.
Merci Messieurs Rémi Pellet et Pierre Hergat de vos réponses à cet appel du PI .
Je pense, au regard de vos commentaires qu'il est bon de préciser le sens de la demande.
En ce qui concerne la partie financière et administrative en premier lieu.
Nous avons remis à jour les statuts et le bureau du PI sous les conseils d'un membre juriste .Il peut parfaitement fonctionner en tant que parti. Nous avons besoin d'un petit budget essentiellement destiné à l'achat d'un minimum de matériel et pour couvrir les frais de déplacement du président qui est appelé à nous représenter .Notre objectif est assez modeste dans ce domaine puisqu'estimé aux alentours de 10.000 euros pour l'année, nous n'y parviendront qu'avec votre aide.
Pour la partie politique le PI dispose d' un programme de propositions sur toutes les grandes questions politiques, et ce forum est son lieu d'échange.
Le NON est un mouvement axé uniquement sur la question du grand remplacement. Il se veut le lieu de convergence de tous ceux qui estiment que notre problème majeur est le changement de peuple et de civilisation, et ce en dehors de toutes autres engagements.
Parcequ'il y a urgence si nous ne voulons pas disparaître nous devons nous regrouper pour peser sur l'Histoire.Dans votre intervention, Monsieur Pellet, vous soulignez fort justement l'impossibilité de différents mouvements à s'associer dans une action commune. Cette impossibilité provenant de divergences de vue sur d'autres points politiques, de peur de la perte d'un leadership et sans doute aussi d'égo de la part de certains dirigeants.Malheureusement si ces mouvements n'arrivent pas à s'unifier autour de ce problèmes central ils disparaîtront avec notre civilisation.
Et que dire de tous ces français qui n'osent pas s'engager dans un parti mais qui souhaiteraient lutter contre la perte qu'ils pressentent de leur identité. Ils sont prêts à bouger sur ce point, nous souhaitons les réunir.

L'Europe et la France brûlent, si nous n'arrivons pas à forger une union sacrée, comme cela est deja arrivé dans notre histoire, nous sommes perdus.

J'enrage devant nos gouvernants remplacistes, mais sans doute plus encore contre les chefs antiremplacistes qui par bêtise ou vanité sont incapables de mettre le sort de la France et de son Histoire au dessus de leur personne.
02 juillet 2015, 00:55   Re : question existentielle
Monsieur,

bien sûr, je comprends votre colère et je la partage mais nous divergeons sur un point important : je ne crois pas que les personnes soient aujourd'hui disposées à militer dans un mouvement de résistance qui ne mettrait en avant qu'un refus, un non, un "anti".

Pour cette raison, le NON ne peut pas plus prospérer que ne l'a pu, sur l'autre bord de l'échiquier, le NPA, parti qui se définit lui aussi "négativement" comme anti-capitaliste faute de pouvoir proposer une alternative "communiste" puisque le modèle est dévalué.

Les personnes qui sont exaspérées par le G-R conditionnent en quelque sorte leur engagement dans la "résistance" à la définition préalable de ce que doit être la solution "positive" du problème.

Comme le FN a pour lui la légitimité d'avoir dénoncé l'immigration de masse avant tout le monde et qu'il a rompu aujourd'hui avec le pétainisme, les personnes anti-GR pourraient voter de plus en plus massivement FN-MLP. C'est ce qui va sens doute se passer dans les élections locales, régionales prochainement.

Mais pour ce qui est des élections nationales ou européennes, une part importante des personnes anti-GR ne votera pas pour le FN-MLP en raison de ses positions économiques.

Ces personnes ne veulent donc pas que le prix à payer de leur lutte anti-GR soit une catastrophe financière alors que celle-ci a pu être évitée en 2008 et l'expérience grecque ne peut que renforcer leur conviction.

Comme dirait Juncker, "il ne faut pas se suicider parce qu'on a peur de la mort" : pourquoi se "suicider" financièrement pour éviter le GR, la mort de l'identité européenne ?

Donc, l'affirmation du refus du GR ne peut pas suffire à mobiliser un nombre significatif de personnes, il faut proposer autre chose : un refus et une perspective "positive", soit donc le renforcement de l'intégration européenne afin de mieux résister.

Il faut donc mettre au centre du débat politique la défense du projet européen.

Le BI lui met en avant le projet de la "remigration" mais je suis persuadé que la majorité des personnes anti-GR pensent que le projet "remigratoire" n'est pas crédible alors qu'un endiguement, par l'action concertée des Etats européens, serait déjà un immense progrès. Après...
02 juillet 2015, 09:53   Re : question existentielle
A lire, dans Causeur :

J’avais dit dans ces colonnes ou se situait à mon sens la contradiction. Qui vient de se révéler brutalement dans toute sa nudité. Pas parce que le méchant Juncker et ses comparses eurocrates refusent le référendum. Mais parce que l’UE NE PEUT PAS l’accepter. L’UE n’est pas un organisme démocratique. Elle n’est pas anti-démocratique, mais a-démocratique. Conçue comme telle par ses fondateurs et leurs continuateurs. Précisément, par méfiance vis-à-vis des peuples, pour faire échapper toute une série de questions à la délibération démocratique. La démocratie, c’est la moitié des voix plus une qui gouverne. Pour que la moitié moins une accepte, il faut qu’elle sache qu’elle pourra défaire ce que la majorité précédente a fait si elle même arrive au pouvoir. Dans l’UE, l’essentiel de ce qui devrait en relever est ossifié dans des traités à valeur constitutionnelle non modifiables. Circulez, il n’y a plus rien à débattre.

[www.causeur.fr]
02 juillet 2015, 10:17   Re : question existentielle
Donc, l'affirmation du refus du GR ne peut pas suffire à mobiliser un nombre significatif de personnes, il faut proposer autre chose : un refus et une perspective "positive", soit donc le renforcement de l'intégration européenne afin de mieux résister.

Argument fallacieux : en 1940 quand De Gaulle et ses compagnons dirent NON et mobilisèrent un nombre modeste mais "significatif" de personnes, il s'agissait d'un refus cru et simple sans perspective "positive" (pas même celle de garder l'Empire comme on le constata plus tard), sans projet de société ou de constitution qui les eût inspirés à "mieux résister", mais ne doutons pas en revanche qu'ils rencontrèrent sur leur chemin nombre de gens faussement raisonnables qui leurs avancèrent qu'il fallait au combat une "perspective positive et constructive", soit donc (j'adore les "donc" de M. Pellet, pas vous ?) le renforcement de la seule alternative viable à l'hitlérisme, savoir l'Union soviétique, qui elle seule peut nous libérer tout en nous offrant une perspective motivante au combat et à la résistance. Fort heureusement la France Libre a fait fermer leur caquet à ceux-là qui en vinrent assez vite qui à prendre le chemin de Moscou, qui à collaborer.

L'Europe telle qu'elle se "construit", se justifie, se fonde en raison depuis le début du millénaire et telle qu'elle réagit face à la volonté des peuples et à leurs souffrances (qui incluent le GR) est une re-création de l'Union soviétique, qui elle-même servit de relais au flambeau des ambitions de Puissance Centrale continentale qui avait été porté par la Prusse et l'Allemagne après 1815 et que l'Allemagne céda de force à l'Urss en 1945. Dans cette grille historique, je maintiens ce que j'écris précédemment sous les railleries pitoyables du sieur Pellet : que cette reprise du flambeau à l'Urss par l'UE couvait, se préparait, huit ans (soit en 1938) avant que l'Urss ne s'en empare. L'UE s'est bâtie contre l'Urss pendant toute la guerre froide et en intensifiant ses efforts d'intégration avec le temps, jusqu'à parvenir à lui ravir le flambeau que l'Urss lui avait arraché lors de la défaite allemande de 1945. La reprise allemande/européenne de 1989 n'est rien d'autre que le retour de ce flambeau dont la Prusse et l'Allemagne s'étaient emparé de haute lutte en 1815 et qu'elles avaient dû lâcher en 1945.

Ceux qui estiment que je délire quand j'écris ces choses n'ont ni pensé ni lu suffisamment, et je le regrette pour eux. Je leur conseille pour commencer à s'éclairer sur la question d'ouvrir l'ouvrage d'Arnold Toynbee A Study of History, vaste somme achevée en 1952; ils y trouveront cette démonstration amplement développée, avec rigueur et brio dans le volume IX de l'ouvrage, au chapitre Laws and Freedom in History -- Laws of Nature in Civilizations, pp 234-260, où l'auteur déploie une nomothétique rigoureuse qui sous-tend ce que je vous expose.
02 juillet 2015, 18:15   Re : question existentielle
1. Bien entendu, l'UE n'a jamais interdit qu'un État organise un référendum : les représentants des autres Etats partenaires de la Grèce au sein de la zone euro ont dénoncé le procédé qui consistait à rompre unilatéralement les négociations en annonçant un référendum tout en exigeant des autres Etats des prêts supplémentaires en plus de l'annulation du remboursement d'une grande partie des prêts antérieurs.

2. Concernant le rapprochement fait avec la Seconde Guerre mondiale, n'importe quel bachelier d'aujourd'hui (c'est dire !) sait que tous les groupes de la Résistance se sont construits à la fois sur un refus, un NON, celui de l'Occupation, et sur un projet politique.

Et si tous les mouvements (Combat, Libération et Franc-Tireur, notamment) s'accordaient aussi sur le refus du retour au régime politique et économique d'avant-guerre, ils divergeaient profondément, à l'origine, sur le modèle qui devait être adopté à la Libération, puisque leurs dirigeants et militants venaient d'horizons politiques opposés (droite nationaliste, socialistes, communistes).

La mission de Jean Moulin fut précisément de créer le Conseil national de la Résistance (CNR) afin qu'il reconnaisse l'autorité de de Gaulle sur la Résistance intérieure, en conférant ainsi au général la légitimité républicaine qui lui manquait aux yeux des puissances allées, lesquelles voyaient en lui initialement un dictateur en puissance.

Daniel Cordier, Jean Moulin. L'Inconnu du Panthéon, T. 1. Une ambition pour la République, Ed. JC Lattès, 1989, p. 40 : "ayant signalé au Général le danger que représentait, pour la cause de la France libre, son mutisme à l'égard des institutions démocratiques, [Jean Moulin] eut la satisfaction de l'entendre déclarer publiquement, le 15 novembre 1941 :

"Quant aux bases de l'édifice futur des institutions françaises, nous prétendons pouvoir les définir par conjonction des trois devises qui sont celles des Français Libres. Nous disons : "Honneur et Patrie," entendant par là que la nation ne pourra revivre que dans l'air de la victoire et subsister que dans le culte de sa propre grandeur. Nous disons : "Liberté, Égalité, Fraternité," parce que notre volonté est de demeurer fidèles aux principes démocratiques que nos ancêtres ont tirés du génie de notre race et qui sont l'enjeu de cette guerre pour la vie ou la mort. Nous disons "Libération" et nous disons cela dans la plus large acception du terme, car, si l'effort ne doit pas se terminer avant la défaite et le châtiment de l'ennemi, il est d'autre part nécessaire qu'il ait comme aboutissement, pour chacun des Français, une condition telle qu'il lui soit possible de vivre, de penser, de travailler, d'agir, dans la dignité et dans la sécurité. Voilà l'article 3 de notre politique !" [www.charles-de-gaulle.org]

Ainsi, la poignée de ceux qui ont dit NON en juin 1940 n'a pu se transformer en mouvement large et crédible qu'à partir d'un engagement, auprès des Résistants de l'intérieur et des Alliés, sur un projet politique, institutionnel et social démocratique.

En France occupée, chaque groupe de la Résistance élabora un projet politique propre, les débats entre mouvements furent virulents tout au long de la guerre avant que ne soit adopté tardivement (le 15 août 1944) mais à l'unanimité le fameux (pas pour tout le monde aujourd'hui apparemment) "Programme d'action de la Résistance" : [www.museedelaresistanceenligne.org]

Et puisqu'une comparaison a été faite, elle devrait donc conduire à la conclusion suivante : il faut aujourd'hui que le mouvement du NON dise clairement son projet institutionnel, qu'il sorte de son mutisme sur le sujet car il ne pourra pas rassembler en étant seulement "contre" mais s'il soutient également un projet démocratique européen.

3. Après avoir fait de l'Anschluss et des autodafés nazis de 1933 l'acte de naissance de l'Union européenne, voici que le même présente maintenant l'UE comme l'héritière de l'URSS : "métaphores éclairantes" en effet, sur leur auteur...
02 juillet 2015, 21:36   Re : question existentielle
Revenons aux choses sérieuses : [www.renaud-camus.net]

Le raisonnement de Renaud Camus repose sur l'hypothèse de personnes qui choisiraient de porter au pouvoir Marine Le Pen malgré son programme de sortie de l'euro car Mme Le Pen essayerait de "mettre de mettre un terme à l’immigration de masse" et la question financière deviendrait en quelque sorte secondaire puisque, s'il y avait sortie de l'UE, elle serait provoquée par les autres Etats, ceux qui seraient hostiles à une position anti-GR. Ainsi, l'honneur des patriotes qui défendent le souverainisme européen (les "européistes") serait sauf : la fin de l'Europe ne serait pas de leur faute ("Les européistes de ma sorte n’auraient pas à trahir leurs convictions. Il y aurait bien rupture de la France avec l’Union européenne, certes, mais provoquée par cette dernière, et non comme un effet d’une hostilité de principe de la France à son endroit.")

Sauf que Mme Le Pen se comporte comme si la question économique et financière était sa première priorité, de sorte qu'elle provoquerait la ruine de la France et une guerre entre les monnaies européennes dans le même temps où elle prétendrait trouver les finances nécessaires à la mise en oeuvre d'une politique du contrôle des flux migratoires sans la coopération des Etats auxquels la France ferait une guerre monétaire : on ne voit pas en effet pour quelle raison nos voisins devenus nos concurrents monétaires chercheraient à nous aider à contrôler nos frontières...

Les patriotes qui défendent le souverainisme européen ne se placent pas principalement sur le terrain des principes, de la trahison ou non de leurs "convictions européistes" : ils considèrent qu'en pratique la sortie de l'euro et l'effondrement consécutif de l'Union européenne auraient pour effet de rendre impossible la mise en oeuvre d'un programme anti-GR et qu'il n'est donc pas possible de mettre un mouchoir sur le programme économique et financier européen de Mme Le Pen au motif que c'est le prix à payer de la mise en oeuvre d'une politique anti-GR.

C'est pourquoi je pense que le NON devrait reprocher au FN de défendre une tel programme.

Si malgré tout, comme il est probable, le FN-MLP ne tenait pas compte de l'action du NON et ne reconsidérait pas son programme anti-européen, une partie des patriotes qui défendent le souverainisme européen voteraient aux élections locales et au premier tour des élections nationales pour le FN-MLP afin de faire pression sur les partis de droite pro-européens pour qu'ils comprennent la nécessité de changer de programme sur la question de l'immigration, et ils voteraient ensuite pour le représentant de ces partis au second tour parce qu'ils savent qu'une France ruinée par sa sortie de la zone euro n'aurait aucune chance de conduire une politique anti-GR, que celle-ci ne pourrait advenir que par un renforcement de la coopération européenne.

(ce ne doit pas être bien clair - je suis écrasé par la chaleur- alors je mets en gras ce qui me paraît l'essentiel)
02 juillet 2015, 23:30   Re : question existentielle
Complément : La moitié seulement des électeurs du FN favorables à la sortie de l'euro

"La sortie de l’euro continue également à rassembler contre elle. C’est la colonne vertébrale du programme économique du FN. Tout repose sur la sortie de la monnaie unique. Ce message, répété depuis près de cinq ans, ne fonctionne pas. Ainsi, sur l’ensemble des personnes interrogées, seules 25 % sont favorables à une telle mesure, 69 % d’entre elles y étant opposés. Cette thématique est loin de faire l’unanimité au sein des sympathisants frontistes : seuls 52 % y sont favorables alors que 43 % y sont opposés."

En savoir plus sur [www.lemonde.fr]
Monsieur Dellinger je crois que vous êtes entrepreneur et je pense donc que vous serez sensible au discours que je vais tenir et qui est un discours purement pratique.


Monsieur Pellet nous dit ceci :

Les sommes que le P.I. reçoit peuvent parfaitement servir à prendre en charge les frais de Renaud Camus afférents à ses activités politiques, entendues au sens large (rédaction de textes politiques par ex.), conformes aux principes du parti qu'il préside.


Je ne suis pas un grand juriste mais j'ai eu l'habitude des questions fiscales questions sur lesquelles il faut être très prudents.

Le système d'aide par le PI à Renaud Camus ne peut fonctionner sans causer de risques pour Renaud Camus qu'aux conditions suivantes :

- les versements à une personne physique (Renaud Camus) ne doivent pas dépasser un certain pourcentage des dépenses du parti (20% ? 25 % ?), en tout cas très nettement moins que la moitié pour ne pas se voir accusés d'avoir créé une structure au bénéfice d'une seule personne (les autres dépenses pourraient être des dépenses d'impression de tracts, de locations de salles...);

- les remboursements de frais, vu la faible surface financière du parti doivent être à sa proportion c'est à dire que défrayer Renaud Camus ne peut se faire pour chaque dépense sur la base d'un barème et pas d'un forfait (par exemple 60 € la nuit, comme dans bon nombre de barèmes de l'état ou des entreprises).

Sinon tout cela peut être requalifié en dons à Renaud Camus.

La meilleure solution (pour l'aspect sécurité juridique et économique) est que l'aide se manifeste par des achats de livres en ligne : il y a contrepartie et dans ce cas aucun risque juridique. Certes Renaud Camus perd 25% d'impôts mais c'est à mon avis le prix à payer pour la sécurité.

Donc mieux vaut des sommes un peu moins importantes mais moins de risques dans le futur.

Un dernier point : il faut absolument que Renaud Camus prenne un comptable, ce n'est pas très cher et il a tout de même une activité économique non négligeable.
03 juillet 2015, 19:17   Re : question existentielle
"il faut absolument que Renaud Camus prenne un comptable"

Oulala mais oullalla ... [www.renaud-camus.org]
Bon nous sommes du même avis pour une fois.
03 juillet 2015, 21:18   Re : question existentielle
MM. Delinger et Meyer.

Il me semble que j'ai joué le jeu du débat et que j'ai fait quelques propositions "théoriques" et pratiques.
Je retourne maintenant à mes travaux personnels en vous souhaitant un bel été.
Sincèrement
Rémi Pellet
Messieurs,
de grâce ,ne quittez pas ce fil, le PI a besoin de vous .
Monsieur Pellet vous avez formulé de très bonnes réflexions auquelles je n'ai pas qualité pour répondre ,Renaud Camus l'a fait dans la derniére entrée de son journal.Il me semble que vous devriez continuer à nous fournir d'aussi pertinentes réflexions pour permettre au PI d'avancer.
Monsieur Changeur vous soulignez des aspects plus administratifs avec lesquels je suis plus familier.
Nous avons bien conscience de la différence qu'il faut opérer entre le président du PI Renaud Camus et M onsieur Renaud Camus écrivain.
Mon appel,ma demande d"aide et de soutien ne porte que sur le PI, et il est impératif qu'il n'y est pas de confusion possible entre la comptabilité du PI et celle de Monsieur Renaud Camus .Je vous rejoins dans votre solution d'aide à l'écrivain, elle doit se faire par un achat de ses oeuvres.
Cela dit vous avez,Monsieur Changeur, absolument raison d'estimer que nous devrions au PI, et sans doute Renaud Camus à titre personnel,utiliser la compétence d'un comptable.Seulement, ni les finances du PI, ni celles de Monsieur Camus, à ce que j'en sais, permettent une telle charge. C'est pourquoi je réitère mon appel à compétence.
Enfin je crois que nous sommes tous d'accord sur le point essentiel du grand remplacement.
S'il ne nous est pas possible de faire taire les querelles intestines pour se concentrer uniquement sur ce sujet ,quitte à accepter des alliances de circonstances, nous seront laminé par les envahisseurs.
04 juillet 2015, 00:23   Re : question existentielle
n'importe quel bachelier d'aujourd'hui (c'est dire !) sait que tous les groupes de la Résistance se sont construits à la fois sur un refus, un NON, celui de l'Occupation, et sur un projet politique.

C'est faux, pas en 40.
Je ne voudrais pas compliquer le débat mais l'idée de Monsieur Hergat n'est pas mauvaise.

Il y a deux fonctions : passer le message du "Non" et aider Renaud Camus. La "solution Hergat" traite la seconde et pour la première c'est Renaud Camus qui porte le message.
06 juillet 2015, 22:01   Re : question existentielle
Bon, puisqu'on m'assure qu'il est possible d'avoir ici de nouveau (ou peut-être à nouveau) des échanges courtois, essayons ...

J'avais écrit :
n'importe quel bachelier d'aujourd'hui (c'est dire !) sait que tous les groupes de la Résistance se sont construits à la fois sur un refus, un NON, celui de l'Occupation, et sur un projet politique.

Il m'avait été répondu :
"C'est faux, pas en 40."

Concernant la Résistance intérieure, je maintiens qu'elle se construisit d'emblée sur une base politique : la division entre "nationalistes", socialistes et communistes est originelle.

Concernant de Gaulle et les Français Libres, j'avais ajouté : "Ainsi, la poignée de ceux qui ont dit NON en juin 1940 n'a pu se transformer en mouvement large et crédible qu'à partir d'un engagement, auprès des Résistants de l'intérieur et des Alliés, sur un projet politique, institutionnel et social démocratique."

Donc, je ne peux que me répéter : le refus, "le NON", fut spontané en 1940, il n'est devenu une force politique crédible qu'après avoir clarifié son projet politique et institutionnel (cf. le rappel sur la recherche par de Gaulle du soutien politique de la résistance intérieure).

Puisque la comparaison a été faite avec notre époque, je maintiens également la conclusion selon laquelle le "NON" d'aujourd'hui doit donner une perspective politique constructive.

Le FN-MLP l'a parfaitement compris puisqu'au refus du GR (la lutte contre l'immigration de masse) il a ajouté un programme politique et économique anti-européen.

Or ma conviction est que les faiblesses de ce programme vont "torpiller", c'est-à-dire décrédibiliser, l'engagement anti-GR.

Comme ne pas voir que la question européenne est devenue centrale et que le NON ne peut rester silencieux sur ce sujet ?

Si ce sujet est secondaire, pourquoi alors ne pas soutenir purement et simplement le FN-MLP ?

Si le NON comprenait enfin le danger que représente, pour la cause qu'il défend, son mutisme à l'égard du projet européen, il devrait en conclure qu'il lui faut condamner la position du FN-MLP sur le sujet car elle est complètement aberrante, d'abord parce que la solution au problème du GR est nécessairement européenne, ensuite parce que la sortie de la France de la zone euro serait une catastrophe.

Admettons que la zone euro survive aux turpitudes grecques, ce que je crois ou du moins espère : est-ce que la position du FN-MLP ne paraîtra pas alors intenable ?

Il me paraît évident que les autres partis vont se placer sur le terrain économique et financier que le FN-MLP a choisi de privilégier et qu'ils auront beau jeu de décrédibiliser le discours "souverainiste-nationaliste" et, par là même, la lutte anti-GR.

Même l'ex-ministre des finances Varoufakis condamnait la sortie de l'euro comme la pire solution pour les plus pauvres : «Sortir de l'euro serait pire que d'y rester, selon Varoufakis, car la dépréciation inévitable de la drachme conduirait à un transfert massif du pouvoir des plus pauvres, dont les revenus et l'épargne ne vaudront plus rien, vers les plus riches, qui auront mis leurs euros à l'abri». [www.lefigaro.fr]

Ce type d'argument de bon sens ruinera le combat du FN-MLP économique et anti-GR, puisque ce parti a choisi de lier les deux sujets et de les présenter comme indissociables.

Pourquoi rester silencieux face à un tel risque ?
07 juillet 2015, 09:04   Re : question existentielle
Coïncidence : parution de l'article de Claude Pierre-Brossolette dans la revue Commentaire, n°150, été 2015, " De Gaulle, la Résistance et les communistes", pp. 267-272

Le fils de Pierre Brossolette écrit : Christian Pineau était un "syndicaliste de gauche modéré et chef d'un réseau solide" parti pour Londres "fin février 1942" ; "La rencontre du général de Gaulle et de Christian Pineau est un événement historique" "Pineau fait mesurer à de Gaulle "que les résistants sont hostiles au régime de Vichy autant qu'aux Allemands ; il propose une entente des réseaux de la zone occupée avec la France libre et insiste sur le fait que, si la guerre est la tâche du moment, il faut aussi se préoccuper de l'avenir de la France une fois la guerre gagnée. Il demande que les déclarations et les messages de la France libre se réfèrent à la République et sa devise, "Liberté, Égalité, Fraternité", répudiée et bafouée par le régime de Vichy. Le Général demeure silencieux, il n'aime guère les conseils et encore moins les leçons. Mais, dans les semaines suivantes, il fait connaître son accord, non sans rappeler l'effondrement peu glorieux de la Troisième République." (les italiques sont de mon fait, R.P.)

À l'évidence, Claude Pierre-Brossolette se trompe en attribuant à Pineau le mérite de la "conversion" de De Gaulle puisque la venue à Londres du syndicaliste (le 27 mars 1942, [www.ordredelaliberation.fr]) est postérieure au discours du 15 novembre 1941(que j'ai rappelé supra) dans lequel le général se prononça sur l' "édifice futur des institutions françaises" et revendiqua la devise républicaine.

L'article comprend d'autres erreurs, sur Jean Moulin. Cependant, il souligne bien le fait que le mouvement de la France libre dut, pour recevoir le plein soutien de la Résistance intérieure, se prononcer sur la nature du régime qu'il voulait instaurer une fois la guerre gagnée : la lutte contre l'Occupation devait porter un projet politique et institutionnel.
07 juillet 2015, 10:26   Re : question existentielle
60€ la nuit ???? Ils ont voyagé un peu, récemment ?
07 juillet 2015, 12:11   Re : question existentielle
Le "non" gaulliste précède "la France libre", qui pour commencer, en 1940, ne s'appelait pas "France libre" mais "la France combattante" (cf. les premières volumes des Mémoires de De Gaulle). C'était un mouvement de refus sans projet préalable, et même sans préalable aucun. Le Consul de France à Hong Kong par exemple, désobéissant à Vichy et le gouvernement de Nlle-Calédonie (pas le temps de vérifier leurs noms et leurs titres exacts) se rallièrent aussitôt à la France combattante dans un refus spontané de la capitulation. Quand Hong Kong fut envahi par l'armée Japonaise, des volontaires civils français perdirent la vie dans les combats de la semaine de Noël 1941 dans cette colonie anglaise, aux côtés des troupes du Commonwealth. Etait-ce donc parce qu'un Pierre Brossolette ou un Christian Pineau les avaient convaincus d'un "projet de société" ?

Vous n'y êtes pas. Vous barbotez dans l'idéologie et les discours d'après-guerre, et vous piétinez les faits d'histoire.

C'est ce "non" là, celui de la France combattante qui devrait intéresser le NON aujourd'hui : il est possible sans préalable ni accord sur un "projet de société" ultérieur -- il définit et résume à lui seul ce que veut dire le mot "résistance".

Quel "projet de société" animait donc les Grecs dimanche dernier en votant OXI ? Où sont vos Pineau et vos Brossolette grecs ? Le NON est possible et il est possible seul. Qu'il soit souhaitable ou non, judicieux ou non est un autre débat.
07 juillet 2015, 14:12   Re : question existentielle
Citation
Francis Marche
Le "non" gaulliste précède "la France libre", qui pour commencer, en 1940, ne s'appelait pas "France libre" mais "la France combattante" (cf. les premières volumes des Mémoires de De Gaulle)..

C'est, évidemment, très exactement le contraire : la France libre de 1940 est devenue la France combattante en 1942 [www.france-libre.net] en "prenant acte de l’adhésion de tous les groupements qui, à l’intérieur même du pays, participent activement à la Résistance" : la transformation du nom a été opérée pour exprimer le changement que représentait le soutien politique officiel apporté par la Résistance intérieure à de Gaulle.

Dans l'article pré-cité, Claude Pierre-Brossolette écrit : "Les deux zones font leur jonction avec l'organisation gaulliste de Londres qui, le 14 juillet 1942, troque son nom de France libre pour celui de la France combattante afin de marquer davantage cette intégration progressive de la Résistance intérieure."

C'est au programme du Bac et c'est un fait cela aussi : [lewebpedagogique.com] [www.charles-de-gaulle.org] [www.cndp.fr]

Et c'est moi qui "piétine les faits historiques", qui barbote dans l'idéologie. Vous n'avez jamais honte ?...

Quant aux Grecs dimanche, ils ne proclamaient pas seulement leur refus du plan proposé par leurs créanciers mais leur souhait de rester dans l'Union européenne et même dans la zone euro pour la raison que j'ai indiquée supra en citant Varoufakis : sans quoi le gouvernement grec ne négocierait pas

Exemples, parmi mille autres : [www.leparisien.fr] [blogs.mediapart.fr] : « Un référendum pour l’Europe, contre l’austérité » (Alexis Tsipras, 01/07/2015)

Il n'y a donc pas de NON seul mais une proposition positive ("pour l'Europe") et un refus ("contre l'austérité").

Sinon, à part ça, les assurances qui m'avaient été données spontanément - sans que je les aie sollicitées et sans même m'être plaint auparavant - sur le respect de la courtoisie dans le débat ne sont pas respectées. Je n'ai donc plus rien à faire ici.
07 juillet 2015, 19:14   Re : question existentielle
Et les marins de l'île de Sein qui rejoignirent De Gaulle dans l'été 40, ils le firent après avoir reçu la visite d'un "cadre" leur représentant les délices futurs de la Pax Euro-Germanica que nous vivons aujourd'hui et dont vous vous faite le chantre ?

Je ne retrouve plus le passage des Mémoires où De Gaulle déclare qu'à partir de ce moment (Bir Hakeim ?) la France Combattante devient la France Libre. Si d'aventure ma mémoire a inversé les termes de cette déclaration, cela n'a pas d'incidence sur la vérité historique que vous contestez et qui est celle d'une mobilisation des esprits et des forces motivés par aucune projection vers le futur, aucune vision "raisonnable" d'une société à venir. De Gaulle cite Chamfort dans ses Mémoires : "Citant le mot de Chamfort "Les raisonnables ont duré. Les passionnés ont vécu", j'évoque les deux années que la France Libre vient de parcourir. "Nous avons beaucoup vécu, car nous sommes des passionnés. mais aussi, nous avons duré. Ah! que nous sommes raisonnables !.."

Rien dans ces deux années de guerre relatées dans ce chapitre de l'Appel sous le titre [i]La France Combattante[/i], n'évoque le moindre idéal social ou "civilisationnel" que prétend incarner votre Euro-Germanie au drapeau étoilé d'aujourd'hui, STRICTEMENT RIEN ! Vous êtes un chantre doué, c'est un fait, mais aussi et surtout un redoutable récupérateur et ré-inscripteur de l'histoire.
08 juillet 2015, 11:35   Re : question existentielle
Coupons la poire en deux : la Résistance aura pu mieux s'organiser et s'unifier grâce à un consensus portant sur le cadre institutionnel général de la France d'après la Libération : Liberté, Egalité, Fraternité, démocratie, etc., ce n'est pas trop exorbitant et ça ne mange pas de pain ; il m'étonnerait toutefois qu'il ait pu y avoir accord réel sur les politiques particulières pouvant et devant être menées à l'intérieur de ce cadre.
À vous de voir si la mise au point et l'adoption d'un projet spécifique et précis concernant l'Europe et l'avenir de l'UE ressortit à l'une au l'autre de ces modalités d'accord.

Quant à la possibilité de mobiliser un mouvement de résistance important qui serait fondé sur la seule "réactivité négative" (parfaitement), force m'est d’avouer que je suis plutôt de l'avis de Francis Marche : si le repoussoir est suffisamment agissant (comme ce fut probablement le cas quand on commença de prendre la mesure de ce qu'était et impliquait véritablement le régime nazi), le Non, pas ça ! peut fournir, a dû alimenter en l’occurrence, de solides et durables dispositions à se battre.
C’est là où, à mon sens, la comparaison pèche un peu, parce que comme Rémi Pellet, je considère que la France actuelle et l’Union n’ont vraiment rien à voir avec le nazisme, du moins à un niveau de réalité qui rende ce que recouvre ces mots effectivement signifiant dans la vie des gens.


» Admettons que la zone euro survive aux turpitudes grecques, ce que je crois ou du moins espère : est-ce que la position du FN-MLP ne paraîtra pas alors intenable ?

Cher Rémi Pellet, avouez que cette proposition est si aisément retournable : que la Grèce sorte de la zone euro, et a fortiori de l'Union — ce qui n'est plus du tout improbable, m'est avis que personne n'en sait fichtrement rien, de ce qui va se passer —, est-ce que les positions des eurolâtres à tout crin ne paraîtront alors peu tenables, leurs adversaires disposant de l'argument-massue : À l'évidence, ça ne marche pas, voyez plutôt ?
Monsieur Pellet,

Je comprends mal la relance sur ce fil du débat européen qui est déjà bien entamé ailleurs. Je reviens donc à l'intervention de Renaud Camus : 60€ la nuit ???? Ils ont voyagé un peu, récemment ? qui illustre bien le problème de mon point de vue.

60 € la nuit (90 à Paris) c'est bien ce qu'on paie par exemple à un fonctionnaire des impôts ou à un magistrat. Ca a toujours été comme ça je crois : même quand l'état était riche il se montrait chiche envers les déplacements des fonctionnaires. En tant qu'ancien entrepreneur je trouve cela normal que l'état ne regarde pas à la dépense dès que l'image du pays est en jeu mais que par contre il soit sobre dans les dépenses d'intendance.

J'ai aussi regardé ce que cela donnait avec des réservations un mois à l'avance : en gros le quart des hôtels à Paris, une grosse moitié en province et ça sans compter les chaînes à bas coûts des banlieues industrielles.

Défrayer au-dessus de cette barre, surtout pour un petit parti avec de faibles ressources peut engendrer des contentieux indécis à l'initiative du fisc. Pour cette raison je maintiens mon idée : peu de défrayements, beaucoup d'achats de livres.

Par ailleurs Monsieur Dellinger et à propos du comptable je ne suis pas d'accord avec votre formule Seulement, ni les finances du PI, ni celles de Monsieur Camus, à ce que j'en sais, permettent une telle charge.

Je considère qu'il faut classer les dépenses en partant de l'essentiel vers l'accessoire. Renaud Camus est entouré d'ennemis c'est évident. La dépense d'un comptable fait dans ce cas parti de l'essentiel.

En fait le problème des finances de Renaud Camus est double : tout d'abord il pourrait gagner 20 ou 30 000 euros de plus, il les dépenserait sans peine soyez en sûr. Ca c'est un problème structurel. Il est ensuite confronté à un problème de mauvaise administration.

Par exemple je lis sur son site aujourd'hui prél. Credipar (voiture), - 759,88. C'est une somme énorme pour une auto qui roule très peu, sans compter l'assurance. En fait une telle somme est le paiement sans doute d'une location avec option d'achat, c'est une des choses les plus juteuses pour les vendeurs de voitures. Vous êtes dans les affaires Monsieur Dellinger vous voyez sans doute ce que je veux dire. Le bon sens économique (et ce à train de vie égal) commanderait à Renaud Camus d'aller à Paris en avion et de prendre des taxis (temps et argent gagné) et pour d'autres déplacements de louer une confortable berline ponctuellement.

La situation est la même du point de vue bancaire : en réalité sa banque l'exploite et devrait conformément à la loi Scrivener lui proposer un crédit et non un découvert permanent à taux très fort (commission d’interv., - 48,00 / commissions cotisation Esprit libre, - 21,80). 70 euros partis par la fenêtre !

Je pourrais multiplier les exemples.

En fait un des rôles du comptable serait de montrer comment la dépense peut être maîtrisée. Tâche difficile parce que Renaud Camus est dans une logique d'augmentation des recettes.
Monsieur Changeur,
vous avez incontestablement raison dans vos analyses et vos chiffres, à quelques euros près, sont justes.
Toutefois je crois qu'il ne faut pas mélanger les genres.Les choix d'ordre privé et ceux qui relèvent du public.
Renaud Camus, homme privé, gère son bien à sa convenance.Il en fait état sur son site,cela lui appartient.Je comprends que vous souhaitiez lui apporter des conseils, cette tentation je l'ai aussi, mais je ne me risquerai à formuler un quelconque avis que sur sa demande expresse.
Par contre sur les dépenses de Renaud Camus président du PI, il en va tout autrement. L'administration fiscale peut, effectivement rechercher des abus de bien sociaux. Pour l'instant les comptes du PI sont simplissimes, et je donne mon avis,comme tous les autres membres du PI, sur l'utilisation des fonds du PI par le président. C'est, compte tenu de la modicité des sommes engagées, plus un problème interne que fiscal. Il appartient à l'assemblée générale d'approuver ou non les comptes, et c'est le quitus de cette assemblée qui sera opposable à l'administration, tant que les pièces comptables fournies garantiront la légitimité des dépenses , s'il y a problème, il demeure interne au parti.

Mais il est bien évident que Renaud Camus est une cible à abattre, et qu'il nous faut être extrêmement vigilant et prudent. La moindre erreur, même involontaire, serait immédiatement exploitée pour dicréditer le président du PI. Aussi ,et cela va dans le sens de mon appel, n'hésitez pas à nous apporter votre savoir et vos compétences.


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08 juillet 2015, 23:10   Re : question existentielle
"(...) il pourrait gagner 20 ou 30 000 euros de plus, il les dépenserait sans peine soyez en sûr. Ca c'est un problème structurel. Il est ensuite confronté à un problème de mauvaise administration."

Doit-on redouter un camusxit ?
Non il y a une grande différence : les plus grandes dépenses de Renaud Camus sont des dépenses d'investissement ou d'entretien de cet investissement (Plieux). Elles ne peuvent pas être comparées à des pratiques comme jeter l'argent par les fenêtres avec un train de vie ruineux.

Il y a par contre une similitude : chercher l'équilibre par l'augmentation des recettes alors que la sagesse commande de le chercher par la baisse des dépenses.
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