Communiqué n° 1852 : Sur les bonnes notes conservées des redoublants

Communiqué n° 1852, jeudi 9 juillet 2015
Sur les bonnes notes conservées des redoublants

Le parti de l’In-nocence estime qu’avec la proposition de permettre aux recalés du baccalauréat de conserver leurs bonnes notes pour la session suivante la preuve est faite qu’il n’y a aucune limite au naufrage de l’Éducation nationale dans la dérision et la farce. L’urgence d’une sécession officielle, sur deniers publics, et sur la base du triple volontariat — des maîtres, des élèves et des parents d'élèves — est chaque jour plus éclatante. Quant au baccalauréat, ce qui lui manque avant tout, ce sont des recalés, toujours plus de recalés : les recalés sont le fondement de tout diplôme, un des quelques éléments indispensables pour lui donner signification et prix.

Le côté sympa, c'est que le mot recalé est à nouveau libre de sens, un peu comme un nom de domaine dont on aurait oublié de renouveller l'abonnement.
Je propose 'une recalée', comme on dit une volée.
{
Les écoliers passent le baccalauréat.
La recalée s'arrête.
Le baccalauréat est au rouge.
Soudain, il passe au vert.
La recalée redémarre.
}

J'ai été frappé par le fait que, dans les différents reportages télé, reportages de plus en plus pénibles, sur les résultats du bac, les recalés avaient l'air plus intelligents que les lauréats moyens. Si j'étais recruteur, j'axerais ma recherche sur les recalés aux deux dernières promotions du bac.

A ma connaissance, ces recalés devront quand même assister aux cours où l'on enseigne les matières dont ils vont garder la note. Je me demande comment ils se tiendront pendant ces cours, qui ne leur serviront à rien en termes d'examen final. Ayez une pensée pour les professeurs, qui, dans certaines sections, ont déjà bien du mal à travailler avec des élèves non recalés. Le ministère organise lui-même le chahut, il n'est bon qu'à ça.