Misère et ignominie... (suite)

Il semble que nous allons regretter très vite Marc Voinchet. Ce matin sur France-Culture, afin de célébrer la fin du Ramadan, le journal du matin diffusait un reportage extatique sur la mosquée, en cours d'achèvement, de Massy. Le premier motif de l'extase résidait dans le concept architectural, puisque l'imam nous expliquait que ladite mosquée était une "éco-mosquée" construite en conformité avec les sourates écologistes du Coran (je ne plaisante pas : le réel est devenu intégralement murrayen). Le journaliste et l'imam (très doux, très gentil) nous expliquaient en effet que le livre sacré avait quasiment inventé l'écologie. Le second motif d'extase était plus classique : les musulmans de Massy, enfin reconnus, allaient passer des caves et des petites salles à un bâtiment digne de ce nom. Tout cela était d'autant plus admirable que l'éco-mosquée, dotée d'une bibliothèque et d'une salle de conférence, avait été financée par les musulmans du cru sans aucun recours à des financements extérieurs. J'étais, je dois le confesser, presque séduit par la naissance de cet islam éco-responsable et citoyen. Cependant, un reste de méfiance coupable m'a incité à vérifier un peu la pertinence des informations prodiguées sur l'extraordinaire mosquée. Hélas je dois dire que mon enthousiasme a été quelque peu douché. Mes petites recherches m'ont appris en effet que le terrain de 100 000 m² vendu par la municipalité UDI l'avait été (ce qui constitue une violation de la loi de 1905) à un prix dérisoire (30 euros le m²), mais surtout que la salle de conférence, dont la construction est achevée depuis des mois, tourne à plein. Le casting est impressionnant : tout le gratin intellectuel des frères musulmans français, d'Hani Ramadan à Nabil Ennasri :
[islamineurope.unblog.fr]

Inutile de dire que tous ces éléments un peu moins réjouissants ne figuraient pas dans le reportage verdo-verdâtre de l'ère post-Voinchet.

Je suis tombé hier soir, en zappant, sur la soirée ramadan de la mairie de Paris, filmée par France 2. J'ai dû tenir une trentaine de secondes, au cours desquelles une animatrice, belle comme un cœur, souriante comme un ange et pas voilée du tout a expliqué au téléspectateur ébahi que j'étais que cette soirée était désormais traditionnelle. J'ai pu échapper à sa voix ensorcelante en tapant frénétiquement sur ma télécommande.

C'est dommage cher Marcel parce que vous avez manqué Médine, l'ami de Pascal Boniface, star de la soirée et immortel auteur de Don't Laik :
[www.youtube.com]

Ah ben didondidon, chuis plutôt content de lui avoir échappé, à celui-là. C'était vraiment la star ? Il a fait danser Mme Hidalgo ?

ESB