Il y a un acte, celui de l'octroi de la nationalité française à tel ou tel qui relève en premier lieu et fondamentalement du choix qu'en exprime l'intéressé. Dans un deuxième temps, bien évidemment, il est possible de constituer des données statistiques, donc collectives, de la somme de ces choix individuels, sans ne rien toucher aux rouages intimes du processus qui obéissent à des lois administratives articulées sur des
critères d'octroi connus et intangibles sous réserve d'amendement de la loi.
La perversion apparaît dans un troisième temps, celui du retour de l'élément statistique sur le fonctionnement de ces rouages : la visée statistique ("l'objectif"), n'est point
statistique mais
politique et elle en vient ainsi, sous le masque de la statistique, du chiffre brut, de la cible neutre, à infléchir le fonctionnement desdits rouages désormais assujetti à un agenda politique (la grande bascule politique et électorale à laquelle s'emploie l'oligarchie), et l'on voit alors les critères d'attribution de la nationalité s'assouplir, et plier dans le sens de la volonté politique du gouvernement du jour. Le gouvernement modifie les règles du jeu (administratif d'apparence mais politique quant au fond) hors tout contrôle du parlement : point de vote en effet à l'assemblée, sur les "objectifs des chiffres des naturalisations" du gouvernement Valls. Le grand remplacement politique (en sus de sa dimension ethnique) s'opère ainsi incognito, en tapinois et à la barbe des Français.
Pourquoi "Grand Remplacement
politique" ? Les néo-Français, tous allogènes issus de pays extra-européens du Sud apportent avec eux une culture politique très différente de celle qui préexiste dans le pays d'accueil; cette culture s'accommode de la corruption, de la gabegie des gouvernants et de l'oligarchie. Les exigences politiques de ces néo-Français sont centrées sur leurs intérêts communautaires immédiats et la promotion de leurs groupes, y compris religieux et ethniques. Ils sont "non politisés" au sens que l'on donnait à ce terme dans le dernier quart du siècle dernier. Leur notion du bien public et du droit est soumise chez eux au prisme communautaire. La bonne gouvernance et l'intégrité des gouvernants de la nation, le souci que doivent montrer ces gouvernants de l'intérêt de tous et de la collectivité nationale prise comme acteur dans le cadre européen, leur sont secondaires, secondaires aux intérêts particuliers de leurs communautés.
Pour le dire un peu brutalement : ces Néo-Français installent l'oligarchie qui les accueille dans un
fauteuil de roi nègre, et les membres de cette oligarchie se voient de la sorte allégés de leurs obligations éthiques et déontologiques au service du bien commun en échange de traitements favorables qu'ils réserveront à ces communautés (cf. la discrimination positive). Il est vital, dans ce schème, que ces Néo-Français demeurent en France aussi Africains que possible et aussi longtemps que possible qu'ils maintiennent leur indifférence native aux turpitudes du personnel politique au pouvoir en France. Et c'est ainsi qu'il faut rayer du paysage politique l'idée même d'intégration ou d'assimilation de ces populations, qu'il est indispensable d'entretenir dans leur jus et leur appartenance ou identité ethnique et culturelle d'origine. La notion d'intégration a ainsi été bannie des discours politiques français. Ces populations sont de la sorte invitées à conserver et à s'entretenir dans une sorte d'indigénat sur le sol de métropole, où leur droit de vote (via la naturalisation) jouera un rôle politique précieux pour l'oligarchie qui les accueille, rôle qui n'avait pu être le sien dans l'indigénat colonial d'antan et pour cause. La colonisation, décidément, pour ce pouvoir qu'inspire et que guide la franc-maçonnerie, a du bon, et ses bienfaits sont plus grands encore sur le sol de France métropolitaine que dans les touffeurs africaines où allaient user leur santé les colons français d'antant.
Dès lors on comprend mieux comment et pourquoi il importe pour la réussite de ce plan d'entretenir la fierté de l'indigénat à domicile par des politiques culturelles qui flattent et contentent ces populations : des
African Studies à l'université, des mosquées sur tout le territoire, des programmes scolaires d'histoire remaniés qui font que l'on enseigne désormais aux enfants des Blancs l'histoire du Mali ou de la Côte d'Ivoire, celle de la Traite, etc. en faisant disparaître des programmes Louis XIV ou même Napoléon, qui font que la Mairie de la Capitale célèbre en grande pompe la fin du Ramadan quand elle fait démonter les crèches de Noël dans les hôpitaux. On instaure une culture tam-tam, avec moult festivals de "musique" qui entretiendront ces populations dans l'idée qu'elles ont raison de continuer d'être ce qu'elles sont dans le cadre de la République, et qui se trouvent par corollaire pénétrées de l'idée qu'elles seraient bien ingrates, en vérité, de se mêler de politique
et de tout ce qui ne les regarde pas.
Un micro-trottoir télévisé il y a quelques temps résumait fort bien cet état d'esprit : un homme entre deux âges, d'origine maghrébine, interrogé sur "les affaires" du moment qui secouent presque en permanence l'oligarchie qui exerce et se dispute le pouvoir :
ils peuvent taper dans la caisse tant qu'ils veulent, nous on ne veut pas le savoir tant que l'on a ce qu'on demande. Ce type de culture politique
fait les rois-nègres, et l'oligarchie française, c'est un peu son péché mignon depuis l'époque de la colonisation,
se rêve en roi-nègre. L'affinité entre elle et cette catégorie de Néo-Français est irrésistible,
elle est de l'ordre du destin, comme on le dit ces jours-ci de l'euro ou de l'UE.