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Communiqué n° 1862 : Sur l’attentat en partie déjoué dans le train Thalys

Communiqué n° 1862, samedi 22 août 2015
Sur l’attentat en partie déjoué dans le train Thalys

Le parti de l’In-nocence remarque la portée hautement symbolique, en son détail, du déroulement de l’attentat en partie déjoué du train Thalys. Si cet attentat n’a pas abouti au carnage que poursuivait manifestement son auteur, c’est essentiellement à cause de deux courageux soldats américains en vacances, qui se trouvaient là par hasard. Ni les précautions du gouvernement, ni l'action du personnel ferroviaire en service, ni les réactions des passagers français, même si deux d'entre semblent avoir quelque peu participé à l'action, n’ont joué de rôle décisif pour éviter le pire : comme si elles étaient aussi nulles les unes que les autres — cruelle image de la passivité et de l’hébétude d’un continent face à la conquête dont il fait l’objet, et que personne ne peut encore croire pacifique. L’acteur Jean-Hughes Anglade s’est blessé en essayant de tirer la sonnette d’alarme : le plus dangereux, dirait-on, c’est encore de tâcher d’alerter les Européens sur ce qui leur arrive.
« Je remarquais un peu plus tard que la présence des sept cent Français ne m'avait pas
inquiété le moins du monde, quoique je ne fusse accompagné que d'une seule sentinelle,
plutôt symbolique. Combien plus terrible avait été cet unique Français, au bois le Prêtre, en
1917, dans le brouillard matinal, qui lançait sur moi sa grenade à main. Cette réflexion me
fut un enseignement et me confirma dans ma résolution de ne jamais me rendre, résolution
à laquelle j'étais demeuré fidèle pendant l'autre guerre. Toute réddition des armes implique
un acte irrévocable qui atteint le combattant à la source même de sa force. Je suis convaincu
que la langue elle-même en est atteinte. On s'en rend surtout compte dans la guerre civile,
ou la prose du parti battu perd aussitôt de sa vigueur. Je m'en tiens là-dessus au "Qu'on se
fasse tuer" de Napoléon. Cela ne vaut naturellement que pour des hommes qui savent quel
est notre enjeu sur cette terre.»


Ernst Jünger, Jardins et routes.
C'est un point de vue. Je crois que j'aurais considéré comme une chance d'être fait prisonnier en 14/18 et ainsi sauver ma peau loin de cet abattoir et de cette guerre incompréhensible. (Qui peut expliquer aujourd'hui pourquoi ces deux pays se sont affrontés)
Ces millions de paysans envoyés au massacre par des généraux stupides, c'est la honte de la France.
La honte et le désespoir c'est ce que je ressens en passant devant les monuments aux morts et les statues de fantassins
qui l'accompagnent.
cruelle image de la passivité et de l’hébétude d’un continent face à la conquête dont il fait l’objet, et que personne ne peut encore croire pacifique

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Quoi de plus normal ?... La société libérale élimine l'absolu, l'ordre, le dépassement de soi. N'ayant pas plus de vraie métaphysique que de vraie police elle rejette l'individu sur lui-même tout en l'écartant de ce qu'il est, de ses propres profondeurs. Résultat d'un manque d'énergie nos démocraties libérales ne peuvent prospérer que dans un corps social malade. Leur principe, la tolérance, est l'extinction des ultimes forces vitales et la république, le paradis de la débilité.
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