Communiqué n° 1862, samedi 22 août 2015
Sur l’attentat en partie déjoué dans le train Thalys
Le parti de l’In-nocence remarque la portée hautement symbolique, en son détail, du déroulement de l’attentat en partie déjoué du train Thalys. Si cet attentat n’a pas abouti au carnage que poursuivait manifestement son auteur, c’est essentiellement à cause de deux courageux soldats américains en vacances, qui se trouvaient là par hasard. Ni les précautions du gouvernement, ni l'action du personnel ferroviaire en service, ni les réactions des passagers français, même si deux d'entre semblent avoir quelque peu participé à l'action, n’ont joué de rôle décisif pour éviter le pire : comme si elles étaient aussi nulles les unes que les autres — cruelle image de la passivité et de l’hébétude d’un continent face à la conquête dont il fait l’objet, et que personne ne peut encore croire pacifique. L’acteur Jean-Hughes Anglade s’est blessé en essayant de tirer la sonnette d’alarme : le plus dangereux, dirait-on, c’est encore de tâcher d’alerter les Européens sur ce qui leur arrive.