Le site du parti de l'In-nocence

Résumé des épisodes précédents

Envoyé par Thomas Rhotomago 
En l'espace d'une quinzaine de jours, nous avons vu le gouvernement allemand, au début du mois, se faire fort d'accueillir 800 000 profughi les deux doigts dans le nez, pensez, comparé à 80 millions d'habitants, que pèsent 800 000 personnes : rien. Cette forfanterie semble à présent remonter à la préhistoire. Quelques jours plus tard, à peine les premiers arrivants débarqués dans la gare de Munich, Mme Merkel, au mépris de ce qu'elle avait claironné la veille, annonçait que l'Allemagne allait changer en profondeur, sachant qu'elle s'engageait absorber un demi-million de "réfugiés" par an pendant et cela plusieurs années (c'est toujours elle qui parle en son nom.)

Là-dessus, forts de leurs décisions d'ouverture des frontières prises unilatéralement, les dirigeants allemands ont commencé à broncher du côté du manque d'enthousiasme manifesté par d'autres pays de l'UE à couvrir de doudous les nouveaux arrivants. Elle a prié le Luxembourgeois Junker de faire savoir aux "mauvais élèves" d'Europe centrale qu'ils étaient sous la menace de sanctions économiques s'ils persévéraient à ne pas considérer les accords de Schengen comme l'expression indépassable des "valeurs de l'Europe". Ce nonobstant, après l'arrivée d'à peine 60 000 personnes ("à peine", comparés aux 800 000 brandis avec morgue, ruse, mauvaise foi et insondable prétention, histoire de faire culpabiliser tout le monde), elle décide, toujours unilatéralement, de mettre un terme (provisoirement) à la libre circulation et rétablit des contrôles aux frontières. (Les pays d'Europe centrale pourrait réclamer des sanctions !)

Mais Mme Merkel ne se démontera pas pour autant. Elle arguera sans doute que sa décision est causée, justement, par le fait que les autres pays européens n'assument pas les décisions qu'elle a été seule à se vanter de prendre ! Il ne lui restera plus qu'à imposer des trains bondés aux autres pays européens, au nom de "l'espace vital" allemand, allez savoir !
Après les journées de niaiserie délirante — mais, comme vous le montrez, limite fout-la-trouille impérialiste — au résultat aussi catastrophique que prévisible, la gueule de bois géante. Ça va peut-être dessiller beaucoup d'yeux.
14 septembre 2015, 14:12   Suite
L'hebdomadaire Le Point a vraiment belle mine avec sa couverture : "L'extraordinaire Angela Merkel / Si seulement elle était française."

D'ailleurs, sur le site de ce magazine, on commence à s'y perdre un peu, témoin ce genre de phrase :

"Budapest a par ailleurs décidé de déployer des militaires à sa frontière avec la Hongrie, où le flux de migrants a pris des proportions sans précédent à la veille de la mise en oeuvre de nouvelles dispositions anti-migrants par Budapest."


Comme il fallait s'y attendre, ce n'est pas la décision unilatérale allemande qui est en cause, mais "l'inaction européenne" :

"« L'inaction européenne dans la crise des réfugiés a aussi conduit entre-temps l'Allemagne aux limites de ses capacités », a expliqué le vice-chancelier démocrate Sigmar Gabriel. Le problème « n'est pas en premier lieu le nombre de réfugiés mais la rapidité avec laquelle ils arrivent », a-t-il souligné. Sigmar Gabriel a d'ailleurs estimé lundi que l'Allemagne pourrait avoir à accueillir jusqu'à « un million » de migrants en 2015, même si le ministère allemand de l'Intérieur table toujours sur 800 000 arrivées."

Ce Sigmar est un drôle de zigomar. Voyez-vous, ce n'est pas la quantité d'eau qui est problématique pendant les gros orages, c'est la rapidité à laquelle elle tombe ! Il fallait y penser.
14 septembre 2015, 18:43   Re : Suite
En somme c'est la dissolution finale.
14 septembre 2015, 18:48   Re : Suite
!!!... qu'il faudrait sans doute écrire dis-solution finale.

(et toujours, et encore et toujours ces trains transeuropéens...)
14 septembre 2015, 19:08   Re : Suite
Bien sûr, cher Francis ! Je ne voulais pas trop souligner, étant sûre qu'ici tout le monde comprendrait l'allusion.
Vous teniez à me réserver la volée de bois vert qui vient, Cassandre ? Pffff....! Fine mouche va !
Utilisateur anonyme
15 septembre 2015, 04:42   Re : Résumé des épisodes précédents
Elle a prié le Luxembourgeois Junker de faire savoir aux "mauvais élèves" d'Europe centrale qu'ils étaient sous la menace de sanctions économiques s'ils persévéraient à ne pas considérer les accords de Schengen comme l'expression indépassable des "valeurs de l'Europe".

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Le mot "valeur" perd peu à peu tout relief, atteignant ici le comble de la confusion et de l'inconsistance.

1928 : parution d'une bibliographie générale du concept de "valeur" : on y découvre pas moins de 661 publications sur le concept de "valeur"... *



* Remarque de Heidegger, in "Introduction à la métaphysique".
15 septembre 2015, 10:26   Morgue et ruse
On commence à y voir plus clair dans les manœuvres du gouvernement allemand :

1 - Décision unilatérale d'ouvrir le pays à tous les migrants.

2 - Devant l'afflux incontrôlable (que tout permettait de prévoir), décision unilatérale de retour aux contrôles frontaliers en violation des accords de Schengen prétendument sacrés, et cela pour une période indéfinie.

3 - Imposition de quotas obligatoires d'accueil à tous les pays de l'UE, sachant que dans ce nouvel espace européen de frontières reconstituées le problème de la libre circulation des migrants est suspendu, le temps que l'absorption progressive de millions de nouveaux "Européens" puisse se réaliser "en douceur". Dans ce système de quotas, les pays européens deviennent des sorte de camps de rétention.
15 septembre 2015, 10:52   Re : Morgue et ruse
Je propose que l'on installe à chaque poste frontière un tube de pitot, système d'invention française mais de fabrication allemande, comme tout le reste désormais, une sorte d’anémomètre qui nous donnera la vitesse de circulation des migrants. Les Allemands adorent garder tout sous Kontrol.
Sinon, il y a ça aussi qui est pas mal, le compteur anémométrique migratoire LGBT:

C'est l'instrumentalisation politique des "bons sentiments", d'une certain tradition européenne de charité à laquelle on assiste et qui passe de nouveau, j'ai envie de dire immanquablement, par la constitution, comme vous dites, de camps de rétention devant servir un grand plan politique continental.

Quand on se sait capable de progroms et d'ethnocides comme l'avouent les "anti-nazis" allemands sur leurs banderoles ("Plus de migrants pour moins de progroms") on plonge dans des méthodes (les déplacements de populations) qui créent et concrétisent le contenu même du cuveau infernal qui nous fascine et dans lequel on désire de toutes ses forces éviter de plonger. L'obsession ou la hantise d'une unité ethnopolitique par le Völk appelle le recours à des méthodes qui sont elles-mêmes parties au contenu de cette hantise. C'est ce qu'écrit si remarquablement bien J.-M. Vaysse dans son ouvrage sur Hegel et l'histoire : l'Idée intuitionne son contenu comme son Soi dans une pleine adéquation de la forme et du contenu et qu'elle peut ainsi faire système, de sorte que la forme devienne la méthode du contenu.

La politique allemande ne sait pas fiche la paix aux peuples, et de ce point de vue, elle n'a jamais varié depuis Bismarck : leur remaniement au service d'une unité tantôt culturalo-politique tandis ethno-politique à l'échelle du continent demeure son obsession. Contre l'ethnocide au Proche-Orient, plus de malheur ethnocidaire et de souffrance des peuples en Europe ! telle est l'équation allemande mise en place sous nos regards impuissants. Contre une arme ethnocidaire en Syrie, ou le risque subjectif de la voir remise en usage en Europe (hantise des "anti-nazis" allemands), mettons les peuples sur les routes et dans les trains et construisons une Europe à notre convenance et à notre service ! L'imagination allemande, en politique, se montre de nouveau, fidèle à sa tradition, bornée et en dessous de tout.

La pleutrerie et l'inconsistance françaises itou.
Utilisateur anonyme
15 septembre 2015, 12:15   Re : Résumé des épisodes précédents
L'obsession ou la hantise d'une unité ethnopolitique par le Völk appelle le recours à des méthodes qui sont elles-mêmes parties au contenu de cette hantise.
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Oui cher Francis. Et le plus effrayant c'est que la puissance de feu de ces "méthodes" remplacistes paraît absolument ILLIMITEE - sorte d'"emballement méthodique", on pourrait dire.



"L'illimité" version EELV :



PARIS (Reuters) - La dirigeante écologiste Emmanuelle COSSE a déclaré ce mardi sur RTL que la France et l'Europe pouvaient accueillir "sans limite" les réfugiés en provenance du Moyen-Orient.

"On peut accueillir en France sans limite comme on peut accueillir dans toute l'Europe", a déclaré Emmanuelle Cosse, prenant le contrepied de la droite, de l'extrême-droite et d'une partie de la gauche françaises.

"Aujourd'hui, si l'Europe veut vraiment être ce qu'elle doit être, c'est-à-dire (...) un continent d'accueil et de défense de la démocratie, l'Europe doit se donner les moyens d'accueillir tout le monde", a-t-elle poursuivi.
"Elle en a la capacité. Et même si elle ne l'avait pas, est-ce que simplement nous allons regarder tous les jours sur nos chaînes de télé des gens mourir ? Est-ce que c'est ça l'avenir de l'Europe ?" a conclu la dirigeante écologiste.
Je viens d'entendre à la radio, un mot que je n'avais encore jamais entendu, les patriés, par opposition aux expatriés.
Je suppose que l'un s'oppose à l'autre, comme le mobile et l'immobile.
 
Utilisateur anonyme
15 septembre 2015, 12:31   Re : Même si elle ne l'avait pas...
"Elle (l'Europe) en a la capacité. Et même si elle ne l'avait pas…"


Le"Et même si elle ne l'avait pas", dans la bouche d'un "haut responsable" politique, est proprement si-dé-rant... S'il fallait juger d'un projet politique par le courage ou la lucidité politique de ses représentants (comme je pense qu'il le faudrait), celui d'EELV ne vaudrait pas grand chose. L'exercice de la politique a décidément quelque chose à voir avec une possibilité éminente d'être un homme (ou une femme) responsable.
Utilisateur anonyme
15 septembre 2015, 12:39   Re : Même si elle ne l'avait pas...
les patriés, par opposition aux expatriés.


Les pas triés ?...
EELV révèle que des nombres infimes, dès lors qu'ils ont ceux d'agents politiques toxiques au bien public, sont susceptibles des causer des dégâts formidables ou de les amplifier outre mesure : cette formation qui représente 2% des suffrages exprimés dans les urnes peut pousser le pays et la nation, et 65 millions de ses ressortissants, plus vite et plus résolument vers le gouffre.

Cet enseignement doit être appliqué au nombre des "migrants" actuels réputé négligeable lorsque rapporté à celui de la population européenne : 1% d'agents toxiques suffit à perturber tout l'organisme, à en déséquilibrer l'édifice.
Dans la salle d'attente de mon kiné, un poster faisait l'analogie entre le corps humain et un Quatre-mâts, les muscles maintenant les membres en tension, comme le fait le cordage du bateau pour la voilure. Alors, EELV, un gros rat qui se promène librement sur le Quatre-mâts France et qui en grignote le cordage.
Utilisateur anonyme
15 septembre 2015, 13:42   Re : Résumé des épisodes précédents
1% d'agents toxiques suffit à perturber tout l'organisme, à en déséquilibrer l'édifice.

…..

Comme ces jeunes diversitaires saccageant des pans entiers du territoire mais qui ne sont, nous dit-on, qu'une "infime minorité". Une"infime minorité" dont on aurait grand tort de s'inquiéter, finalement, et qui fonctionne un peu à l'image de l'idée préconçue : elle commande ce qui doit être vu (ou pas), et même comment cela doit être vu.
15 septembre 2015, 13:53   Minorité
En suivant les beaux calculs de nos démographes, la Corée du Nord ne représente absolument rien de rien face aux 7 milliards d'habitants de la planète. Aucune raison, par conséquent, de s'en inquiéter.
Utilisateur anonyme
15 septembre 2015, 14:05   Re : Minorité
Aucune raison, par conséquent, de s'en inquiéter.
…………...


Comment et pourquoi la réflexion a-t-elle été suspendue dans ce pays et dans toute l'Europe ? That's the question.
18 septembre 2015, 23:47   Le respect
N’est-ce pas se livrer à la recherche du sens exact des foules en voyage à travers l’Europe que de débattre sur le terme adéquat pour les désigner, « migrants » pour les uns, « réfugiés » pour les autres ? La frontière sémantique prélude à la question de la frontière matérielle : qui dit « migrants » incline déjà au rétablissement des frontières à l’intérieur de « l’espace Schengen », qui dit « réfugiés » à confirmer leur disparition effective.

Selon le Dictionnaire historique de la langue française le mot voyage « apparait sous la forme de veiage (1080), puis veage, voiage, viage, enfin voyage (1480). Le mot est issu de viaticum ʺce qui sert à faire la routeʺ, emprunté en français sous la forme de via (voie). Voyage a signifié ʺchemin à parcourirʺ (1080) et spécialement ʺpèlerinageʺ, ainsi que ʺcroisadeʺ » Et si on les nommait « pèlerins », ces fuyards en voyage vers l’Europe, pèlerins malgré eux de la foi musulmane dont ils transportent dans leurs bagages les futures et prévisibles revendications.

En Europe, les gens en place sont pour le moins paradoxaux. D’un côté, ils tiennent à affirmer le respect absolu qu’ils entendent accorder au moindre caprice comportemental, dès l’instant qu’il est justifié par des préceptes religieux, en quoi ils se montrent très sensibles à la religion ; de l’autre, ils se refusent à prendre en compte dans leurs "analyses" de la crise migratoire, précisément la religion des centaines de milliers de personnes qui se présentent aux frontières. Ils ne l’évoquent qu’en réaction aux propos qu’ils estiment ouvrir la voie à la « stigmatisation ».

Signaler simplement que les transfuges sont musulmans dans leur écrasante majorité et que cette circonstance n’est pas anecdotique (sans même aller jusqu’à dire quelle change tout), conduit aussitôt à être rangé, au mieux (ce qui est rare) dans la catégorie des « paranos », au pire (ce qui est plus certain) dans celle des xénophobes. Ainsi la religion demeure-t-elle à la fois intouchable et innommée ou plutôt elle est innommée parce qu’intouchable.

Quand la chancelière allemande affirme que son pays (c’est-à-dire l’Europe) va devoir changer, à quel changement fait-elle allusion, sinon à une modification des modes de vie induite par l’absorption, présentée comme inéluctable, d’une population aux mœurs dictés par une religion qui n’est pas celle des Allemands (c’est-à-dire des Européens) ? Et c’est bien ainsi que l’entendent les gens en place en Europe centrale qui ne veulent pas d’un tel changement.
Utilisateur anonyme
19 septembre 2015, 00:47   Re : Résumé des épisodes précédents
Quand la chancelière allemande affirme que son pays (c’est-à-dire l’Europe) va devoir changer, à quel changement fait-elle allusion,


Une des illusions les plus pernicieuses de Merkel et des "progressistes" en général consiste à imaginer la possibilité d'une transformation de l'homme par L'EXTERIEUR, c.a.d. par l'État. Désormais, pour aller plus vite et pour être sûr de toucher au but cette transformation se fera via les "migrants".
De toutes façons on est arrivé à un tel degré de de ramollissement physique et de déliquescence morale que l'homme européen "de souche" acceptera tout.
Quand la chancelière allemande affirme que son pays (c’est-à-dire l’Europe) va devoir changer, à quel changement fait-elle allusion, sinon à une modification des modes de vie induite par l’absorption, présentée comme inéluctable, d’une population aux mœurs dictés par une religion qui n’est pas celle des Allemands (c’est-à-dire des Européens) ? Et c’est bien ainsi que l’entendent les gens en place en Europe centrale qui ne veulent pas d’un tel changement.

La religion est bien l'innommé allemand dans toute cette affaire. La religion occupe une part très large, et toujours inchangée dans la psyché allemande. Il y a là un paradoxe, depuis les plus ardents champions du "changement", outre-Rhin, depuis les brutes idéalistes de Münster en Wesphalie ("pays des ânes" disait Voltaire) qui se firent connaître comme anabaptistes dans les années 30 du XVIe siècle, la religion en Allemagne ne cessa jamais d'être enjeu politique, et cette part demeure inaltérée. En Allemagne, l'enjeu politique des destinées collectives est d'abord, et reste toujours, un enjeu religieux.

Oui, l'islam en Allemagne, du moins dans l'esprit des personnes et des cercles qui tiennent aujourd'hui les rênes de cette destinée, est vu comme politique de changement car tout changement de paradigme religieux ou de croyance raisonnée (le marxisme) dans cet espace géographique et de pensée, vaut renouveau politique et national.

L'histoire de l'Allemagne, comme du reste celle de la Chine et à un moindre degré de la France, a été traversée de jacqueries messianiques, apocalyptiques, à chaque frémissement des siècles. La revoilà, la bonne et vieille Germanie, s'émoustillant comme sous la prédication de l'"apôtre" seizièmiste Jean de Leyde et s'amourachant pour les mouvements de foules et de masses millénaristes, de ceux qui vous annoncent "le grand changement", la levée du pays dans l'Idée nouvelle, tantôt néo-ethnique, tantôt néo-religieuse, et néo-politique, mais le plus souvent, comme il est de rigueur dans cette pensée-espace, les trois.

L'islam a un coup fabuleux à jouer outre-Rhin. Et le plus fort est qu'il le sait.
Utilisateur anonyme
19 septembre 2015, 06:48   Re : Résumé des épisodes précédents
L'islam a un coup fabuleux à jouer outre-Rhin. Et le plus fort est qu'il le sait.


J'ai souvent l'impression, en discutant avec des musulmans installés en Europe, qu'ils n'ont pas encore véritablement conscience de ce "coup fabuleux" que l'islam a "à jouer". Ils observent, amusés, et pas du tout mécontents on s'en doute, " le Plan de Dieu" se mettre en place - rien d'autre.

Tout paraît si facile, si simple, si redoutablement bien organisé, c'en est presque fascinant... Comment ne pas y voir "la main de Dieu" (et accessoirement l'ethno-masochisme abyssal des Européens) ?
Je lis ici ou là (les forums de Boulevard Voltaire) que l'Europe, face à cet afflux est désormais habité de peurs millénaristes.

La question du millénarisme et de l'apocalyptique politiques se posent en effet. Qui est, aujourd'hui, millénariste-apocalyptique ? Qui est habité de fantasmes et de délires poético-dionysiaques et messianiques ?

Les questions simples appellent parfois des réponses crues : Il y a deux missions apocalyptiques qui se mettent en oeuvre de manière conjointe et complémentaire sous nos yeux :

1. Celle de Mme Merkel et de ses porte-voix européens et bruxellois, qui nous disent, ce sont les termes employés par Mme Merkel, qu'ils vont changer l'Allemagne, donc le monde, puisque l'Allemagne, n'est-ce pas ...Changer l'Allemagne, l'Europe et donc le monde dans une dissolution finale (le mot est de Cassandre), tel est leur objectif apocalyptico-messianique.

2. Celle de l'Etat Islamique qui annonce la guerre finale avec "Rome" (soit nous, l'Occident), entreprise explicitement, littéralement apocalytique comme cela a déjà été relevé. Ces forces se disposent sur le terrain, créent des théâtres d'opérations, en vue de la victoire militaire sur nous, dont les effets promettent d'être tout aussi dissolutoires que l'entreprise merkelienne-kalergiste des pacifistes eurogermaniques. Précisons à l'attention de ceux qui aurait manqué un épisode que l'E.I. est officiellement apocalyptique au sens le plus biblique qui soit, et en outre que l'histoire de l'islam en est à son seizième siècle, soit celui qui, en Occident, vit notre propre civilisation elle aussi inspirée de la Bible prendre connaissance de sa force planétaire avec les conséquences expansionnistes et messianiques que l'on sait.

Il y a donc les terminateurs violents (l'E.I.) et les terminateurs non violents (les humano-eurogermaniques) qui croisent et fondent leurs objectifs et s'épaulent objectivement dans leurs entreprises respectives.

Cette analyse est crue, et cruelle, mais c'est que le drame qui se noue d'heure en heure dans la région du monde où nous sommes ne l'est pas moins. Je serais très heureux qu'on me démontre que je fais fausse route, que cette analyse est spécieuse.
Relisant ce que je viens de déposer ici, je m'avise qu'il y a deux modes apocalyptiques qui conjuguent leur essence dans l'histoire telle qu'elle se vit et se noue comme drame sous nos yeux: le mode auto-dissolutoire des européistes eurogermaniques, qui dissout les nations, les peuples et la civilisation dans un bouquet final qui soit en même temps inaugural d'une entropie précipitée (métissage lent précipité par un assaut migratoire); et le mode opposé qui est explosif, conflagrateur agressif, positif et destructeur, qui est celui du Daech.

Il y a l'apocalyptique passive-négative-entropique des eurogermaniques actuels et l'apocalyptique active-positive-negentropique du Daech qui entrent en conjonction, se conjuguent (ailleurs on parle trivialement de l'association objective entre nazislamistes et leurs collabos européistes).

L'événement est dialectique, et les forces de son mouvement, d'apparence opposées, participent à un Dasein unique, font se mouvoir le monde dans une seule direction, et leur conjugaison est bien assimilable à celles du yin et du yang : principes, l'un passif (le nôtre), l'autre actif (le leur) qui s'opposent mais se compénètrent, se complètent et sont solidairement unis.
Utilisateur anonyme
19 septembre 2015, 12:02   Re : Résumé des épisodes précédents
le mode auto-dissolutoire des européistes eurogermaniques, qui dissout les nations, les peuples et la civilisation dans un bouquet final qui soit en même temps inaugural d'une entropie précipitée (métissage lent précipité par un assaut migratoire);
....




Juste un léger problème Francis : ces nouvelles populations, fières de leur race et de leur religion, importées avec tant d'enthousiasme, NE VEULENT PAS et ne VOUDRONT JAMAIS du métissage merkello-bruxellois ! Le métissage c'est bon pour nous, et uniquement pour nous (alors avec qui ?).

C'est là où votre puissant mouvement dialectique risque de coincer un peu - non ? Le caillou dans la chaussure ?

Pas le temps de développer.
Oui Pascal. Mais vous nous parlez là d'un moment historique ultérieur. La conjugaison des deux principes vaut pour ce qui se passe aujourd'hui. La disharmonie entre eux fera éclater cette union dans une configuration que nous ne pouvons imaginer (à moins de faire de la littérature et rien d'autre).

Si nous nous risquons à l'imaginer : c'est nous qui seront sur les routes, dans 15 ou 20 ans, comme eux le sont aujourd'hui.
Et le monde salve dans tout ça ? Et l'Asie ?
19 septembre 2015, 15:11   Re : Le respect
Où l'on finit par devoir admettre un petit détail confessionnel :


Nord-Sud
Utilisateur anonyme
19 septembre 2015, 15:32   Re : Le respect
Et l'Asie ?
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Je reviens de Shanghai et je peux vous dire que les Chinois sont effarés de voir à quel point l'Europe se révèle impuissante, masochiste et inconséquente face à la submersion migratoire en cours. Mes amis chinois ne se faisaient certes pas trop d'illusions sur la France-pour-tous, certains d'entre eux s'étant dejà par le passé frottés à la racaille diversitaire lors de séjours à Paris (vols, insultes, bousculades et agressions du regard), mais la réalité de ce qui nous arrive dépasse de loin leurs prédictions les plus pessimistes !


Car face à l'Islam et au défi qu'il représente il semble bien qu'une des clés, jadis, de l'équilibre géostratégique mondial, est en train de faire peu à peu défaut. Cette clé, c'est celle qui assurait que, par delà des différences indéniables entre les cultures, il existait un terrain d'entente tout trouvé de valeurs et de buts, ainsi que des moyens et des procédures communes pour y accéder. Mais face au défi migratoire islamique (très majoritairement islamique (pardon de le rappeler)) en cours, lequel n'est plus un défi simplement économique mais CIVILISATIONNEL, nous, les Occidentaux, n'avons pas/plus de réponse, sinon celle d'être "plus humains" et d'ouvrir grand nos portes. "Humain trop humain", comme l'ecrivait qui vous savez - c'est avant tout cela, ce type d'homme-là, que méprisent les Chinois.

La question que se posent certains chinois (milieux affairistes et "intellectuels") c'est donc de savoir ce qui, dans ce monde pluricivilisationnel et hyper-conflictuel qui s'annonce, pourra remplacer l'ancien universalisme occidental ?

J'ajoute que plusieurs fois je me suis entendu dire (je résume) : "Nous avons certes un gouvernement autoritaire et corrompu, mais jamais - non, jamais ! il ne laisserait la Chine se faire envahir comme ça ! Ce qui se passe chez vous est absolument incroyable ! Vous voulez crever ou quoi ?"


Qu'en pense Francis ?
Utilisateur anonyme
19 septembre 2015, 15:47   Re : Le respect
MUNICH : fête de la bière.


Les autorités bavaroises entendent "séparer les différents groupes pour qu'aucune situation de conflit n'apparaisse", estimant que les demandeurs d'asile venus majoritairement de pays musulmans "ne sont pas habitués à rencontrer en public des gens extrêmement ivres".

Oui cher Thomas, un "petit detail" de rien du tout, mais dont l'énormité ne va pas tarder de nous péter à la figure !

Mais soyons rassurés : tout sera mis en oeuvre pour que les Gentils Envahisseurs ne soient point trop importunés par ces gros poivrots de Teutons... Et on pourrait même, si le besoin s'en fait sentir, supprimer cette fête beuverie insultante et si contraire au "vivre ensemble" l'année prochaine !
Ben Francis il en pense que lorsqu'une volonté de mort (la nôtre) et une volonté de tuer (celle des islamistes) se rencontrent, il y a homicide brutal, joyeux et consenti.

Il est fort intéressant que vous ayiez ainsi recueilli le point de vue de Chinois sur les événements.

L'Islam inaugure ces années-ci le troisième cycle pentaséculaire de son histoire, soit l'histoire de la civilisation islamique, puisque la notion de civilisation est la clé de tout cela -- comme je vous le disais l'islam entame le seizième siècle de sa durée -- et j'insiste bien ici sur la notion bergsonnienne de durée à l'attention de certains qui m'objectent que les millésimes n'existent pas, que "l'an 2000" n'a aucune réalité concrète en tant que millésime, etc., cependant que l'Occident, lui, est en train d'accomplir son quatrième cycle pentaséculaire (à 2000 ans du séjour sur terre du fondateur du christianisme). Donc, un nombre impair, une projection historique et civilisationnelle rencontre un nombre pair, un synclinal accueillant, et celui-là enfonce celui-ci in petto.

Le cas de la Chine : ce pays représente la troisième grande civilisation à ambition d'universalité ; le Christianisme, l'Islam et la Civilisation chinoise sont à vocation universaliste, la troisième ayant eu à cet égard et pendant longtemps un statut légèrement plus ambigü que les deux autres, mais cette ambiguïté s'est grandement dissipée au cours de ses dernières cent années d'histoire, en embrassant l'occidentalisation avec la première république, puis le communisme et enfin, depuis 1989, le capitalisme international. Les deux autres comme je viens de vous le dire sont en opposition de phase pentaséculaire (l'islam vit en ce moment un peu notre seizième siècle extraverti et messianique) cependant que nous sommes lui à l'époque où nous vivions notre seizième siècle (lui vivait alors son dixième siècle, soit la fin de son cycle pentaséculaire 2) : confusion, doute, revers et cafouillages militaires, dépression économique et sidération face à l'essor, la confiance en soi, l'audace et la "baraka" (il suffit de laisser faire la main de Dieu, etc.) de l'adversaire.

Les civilisations, comme les être vivants sont sujets à la cyclothymie et connaissent, comme nous aujourd'hui, des phases de descente d'hormone, des puits d'inspiration, des pannes sèches de leur créativité, des évanouissements nerveux et des tarissements de leur veine eschatologique. En face, l'eschatologie est en plein rebond, une fin des temps positive en vue. La formule de cette mécanique est simple :

(5 siècles après la fondation) x (n+1) avec n nombre pair = phase de confiance eschatologique/messianique, d'essor, d'agressivité, et de négentropie (yang)
(5 siècles après la fondation) x n = phase de repli, de doute et d'entropie, de passivité et de pensées de mort (yin)

La Chine, donc, pour des raisons qu'il serait un peu long à expliquer, connaît dans les temps que nous traversons un pic cyclothymique qui est exactement celui de l'islam : pour faire bref, disons que sa fondation médiévale fut synchrone (celle de la dynastie des Tang) à celle des mahométans. Et l'on peut suivre, comme je m'y suis employé dans un essai, cette synchronicité événementielle se déployer dans les siècles depuis l'âge de ces fondations jumelles jusqu'à l'an 2014 de l'ère chrétienne. Les durées, segments et moments historiques de ces deux civilisations, Chine et Islam, sont synchrones : elles sont à leur sommet en même temps et sont déprimées en même temps. Un exemple de synclinaux advenus en même temps dans leur sinusoïde à période millénaire (demi-période pentaséculaire) : le dernier échec mahométan devant Vienne advient la même année, et presque le même mois que la déroute militaire décisive des dernières forces chinoises à la bataille de Penghu face aux Manchous en 1683.

Donc, la Chine comprend mal notre passivité, en effet, et nous pouvons comprendre qu'elle la comprenne mal puisqu'elle-même est dans une phase yang (agressive et active) de ses cycles transhistoriques.

Je prône une alliance de l'Occident avec elle, purement tactique mais qui devrait être payante dans ce moment très particulier où l'Occident chrétien est dans le creux d'une vague où tout l'accable sans qu'il puisse réagir, où la mort est une tentation permanente.

Pour en savoir plus sur cette perspective, lire mon essai, téléchargeable gratuitement à www.recherchemetahistorique.fr

Dans une époque où les illuminés mènent le monde, lire un "illuminé" comme moi est un acte des plus raisonnables.
Utilisateur anonyme
19 septembre 2015, 22:42   Re : Résumé des épisodes précédents
Je prône une alliance de l'Occident avec elle, purement tactique mais qui devrait être payante dans ce moment très particulier où l'Occident chrétien est dans le creux d'une vague où tout l'accable sans qu'il puisse réagir, où la mort est une tentation permanente.

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Je suis de votre avis, Francis, mais les Français et les plus généralement les Européens ne comprennent toujours rien à la Chine, restant en effet persuadés que le seul défi des Chinois est toujours de rattraper et de dépasser, comme on disait jadis en langage maoïste, "le niveau de développement des grands pays occidentaux" - la "question chinoise" restant pour ces derniers, en bref, d'ordre purement quantitatif, et non qualitatif.
Mais si pendant longtemps l'Occident a réussi à se convaincre que la Chine se satisferait pour toujours d'une réussite matérielle et pratique pour lui (le grand "atelier" du monde occidental), c'est bel et bien aujourd'hui celle-ci qui finance en grande partie le déficit américain, et l'on sent bien qu'elle aspire elle aussi à un rôle scientifique et culturel. Autrement dit, sa montée en puissance économique fait apparaître chez elle des velléités d'hégémonie.

C'est donc toute la question des ponts à jeter entre des "aires mentales" fonctionnant selon des logiques différentes, sinon même, en partie, opposées.

Les Occidentaux sont-ils prêts à jeter ces ponts-là ? A les acceuillir ? Je ne le crois pas. Tout le travail d'un F. Jullien (jeter des ponts, inventer des passerelles), dont je sais que vous êtes un lecteur attentif, restera lettre morte, hélas.

Nous sommes seuls, livrés pieds et poings liés à notre pire ennemi : nous-mêmes.



Merci pour votre lien.
Pour ma part je fais le pari que la Chine est encore à naître. D'abord, à la différence de l'Eurogermanie, elle n'a pas encore été réunifiée.

Ce point est très important car il y a des forces culturelles, civilisationnelles et intellectuelles qui sont chinoises et qui n'influent pas encore sur la vision du monde que développe Pékin parce qu'elles se situent hors de son contrôle : elles sont à Hong Kong, Taïwan et dans la diaspora. La vision géopolitique de Pékin, partiellement hégémonique, hypernationaliste-aggressive à la Poutine, politiquement retranchée du camp occidental, et traitant le Japon comme nation ennemie, comme ennemi héréditaire, sera un jour dépassée quand la "réunification" aura lieu. Je ne sais quand, mais il faut penser que les gens qui n'ont pas plus de soixante ans aujourd'hui la verront. De toute façon la question de Hong Kong se reposera dans une trentaine d'années puisque ce territoire fut cédé à Pékin pour cinquante ans en 1997.

Quoi qu'il en soit, et à ce propos de Gaulle avait adopté cette voie tactique quand il reconnut la RPC en 1964, il ne doit s'agir que d'une alliance tactique -- même de long terme -- et non d'un mariage civilisationnel. La Chine est par ailleurs et quoi qu'il en soit une superpuissance plus civilisée que l'islam. Cela pour le fondement "absolu" de cette option tactique.

Il faut savoir connaître ses faiblesses et ses limites quand elles se manifestent. Cette connaissance est en soi une formidable force, qui échappe à l'islam qui lui, ne nous connaît pas, et ne connaît rien des dynamiques que j'évoque ici. Il ne raisonne et ne croit et ne pense que dans l'absolu. L'absolu an-historique, est le daemon de la civilisation islamique, qui ne se soucie jamais de connaître qui elle a en face. Nous la connaissons, connaissons sa valeur (guerrière) et ses limites, tandis qu'elle, sur nous et sur elle-même, ne sait rien, ne veut rien savoir. Il y a là matière à puiser de l'optimisme pour un (lointain) avenir.
Utilisateur anonyme
19 septembre 2015, 23:36   Re : Résumé des épisodes précédents
Mais plus nous nous agenouillons devant l'islam et les débarquements quotidiens de "migrants" et plus les Chinois nous méprisent (pas seulement les Chinois d'ailleurs). Alors quel intérêt pour eux que d'aller s'allier à ces pleutres méprisables que nous sommes devenus ("Je prône une alliance de l'Occident avec elle") ?

Reste que pour qu'une alliance entre eux et nous soit possible et viable il faut bien faire un pari initial, que je ne fais pas : celui qu'aucune culture ne se saisisse de la position dominante qu'elle pourrait occuper à tel ou tel moment pour chercher à imposer à l'autre ses propres valeurs, et briser ainsi la dynamique du processus. Cela suppose également que nos deux cultures acceptent de limiter leur pouvoir au nom d'un principe supérieur aux avantages matériels qu'elles pourraient en retirer. Parfaitement irréaliste selon moi.

NB/ j'ai "affiné" mon précédent message (22h20).
Les réalistes, de toute façon, sur tous les fronts, sont en train de perdre toutes les batailles. Alors tant qu'à faire...

Nous sous-estimons gravement l'attrait que notre culture occidentale et française exerce encore sur les Chinois, qui ne la méprisent jamais. Ils sont ce qu'ils sont aujourd'hui parce qu'ils ont choisi de s'occidentaliser; ils doivent leur succès économique et technologique (aérospatiale chinoise, satellites chinois, etc.) au fait d'avoir emprunté la voie d'une dé-sinisation de ces sphères intellectuelles, et en sont conscients. De ce fait, ils peuvent encore nous haïr mais point nous mépriser comme Mao le faisait. Il y a là, ce que je n'oserais pas appeler "progrès" mais ce qu'il faut bien nommer évolution rapide.

Il y a des répliques de châteaux français en Chine (celui de Maison-Laffitte, par exemple). Connaissez-vous des répliques ou imitations du Palais d'été en France, alors que ce genre de chose (l'art rococo, etc.) se faisait en France dans le siècle de Louis XIV ?

Les grandes puissances économiques et militaires imitent, importent et s'entichent de ce qu'elles ne peuvent détruire par la conquête, ce fut le cas de la France pour l'art chinois (jardins, porcelaines, etc.) au XVIIIe siècle; c'est aujourd'hui le cas de la Chine vis-à-vis du patrimoine français.

Le déséquilibre des puissances n'entraîne pas nécessairement un déséquilibre cuturel qui s'y superpose, bien au contraire, on voit souvent l'asymétrie inverser ses termes au plan culturel. Sur ce plan particulier, on constate un respect du public chinois vis-à-vis de la culture occidentale représentée en Europe de l'Ouest; ce qui est fort différent en Asie du Sud-Est, soit leur arrière-cour, où on les voit piétiner sans respect aucun les temples d'Angkor par exemple.
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