Hollande "réfléchit" à un projet de loi qui sanctionnerait pénalement, très sévénement, l'usage du mot
race dans les échanges verbaux. C'est là une initiative très judicieuse. En effet, ayant tout récemment déclaré (au Camp des Mille, à Aix), et pédagogisé auprès des Français que "la République ne connaît aucune race" et donc que
Blanc, et à fortiori
Français, sont des termes qui ne sauraient désigner la moindre race humaine française car faut-il le répéter, celle-ci n'existe pas, la balance de la justice ira pencher du côté qu'il faut, et son bras séculier frapper comme il faut : les racailles et les rappeurs pourront continuer de lancer du
sale Français à la cantonnade et à pleine bouche sans rien risquer, aucun chef d'accusation de racisme puisque la
race française n'existe pas, et même chose pour
sale Blanc puisque officiellement n'y a pas de race blanche dont la République connaîtrait l'existence. Tandis que si le
Blanc-qui-n'existe-pas se prend à rétorquer en nature par des vocables symétriques visant la race de l'insulteur, qui, elle, doit bien exister puisque la justice défend qu'on en souille le nom, le bras qui reste à la justice française aveugle et manchote le mettra en pièce. Et après ça il s'en trouve encore pour prétendre que Hollande et ses séides ne sont pas intelligents...
A retenir cette anomie : la justice française traînera durement devant les tribunaux des malheureux qui auront commis le crime de nommer quelque chose ("le nom de la race") qui n'existe pas. Ce qui n'existe pas, par exemple, Harry Potter, les licornes, le Père Noël, le Petit Jésus, la race, vous vaudra d'être mis au fer si vous en prononcez le nom. Voilà où nous aura conduit, en deux générations à peine, la religion laïque des
droits de l'homme.