C'est toujours le déni du
Réel! Tout ce qui leur déplaît, c'est à dire ne corroborant pas leur chère idéologie, bâtie sur maints
a priori, est frappé d'inexistence. Pas de race, pas de sexe, pas de classe, pas de français
de souche, et pourtant tous militants de la diversité.
Y compris bien entendu une science
dure telle l'aritmétique. Cette dernière étant fort impopulaire dans ces milieux-là, surtout quand elle prend ses aises, se montrant délibérément
méchante et
pas sympa du tout dès qu'elle pointe la montée de la délinquance et la surreprésentation des
sensibles dans le monde carcéral.
En fait, dans ces milieux
politico-journaleux on utilise bien l'arithmétique, mais pas trop! Juste un petit vernis pour enclencher la
machine prête à ne pas penser, et donner l'illusion au lecteur qu'il a affaire ici à un argumentaire sérieux, rationnel, scientifique, objectif et que donc rien ne peut raisonnablement lui être objecté. Seuls de dangereux extrémistes, saturés d'idées reçues nauséabondes, s'y aventureraient. Choisissez votre camp cher lecteur!
Mais il faut vite s'arrêter en chemin et ne pas aller trop loin, car cette fichue arithmétique n'en fait qu'à sa tête et n'est pas idéologiquement fiable. Elle pourrait bien, si l'on n'y prend garde, nous révéler de drôles de choses et faire le jeu de la
réaction. Tel un monstre froid, parfaitement ingérable idéologiquement, elle pourrait bien, si on lui lâchait la bride, se montrait carrément insupportable et affreusement populiste.
Point trop n'en faut d'aritmétique! Une petite pincée suffira à nos cocus de lecteurs.
Au-delà des chiffres, ou de leur absence, il faut savoir que ceux qui entrent et ceux qui sortent n'ont pas exactement les mêmes profils. Maintes études (pour la plupart étrangères car en France, quelques exceptions mises à part comme Michèle Tribalat, on ne s'aventure pas trop loin des rivages sûrs où se batit une carrière réussie) ont bien montré que ceux qui restent sont, par rapport à ceux qui sortent, les moins formés, les plus dépendants des aides sociales, les plus touchés par le chômage et donc ceux qui nous coûtent le plus et qui sont le moins à même de participer au redressement économique du pays.