Communiqué n° 1881, mercredi 28 octobre 2015
Sur le discours de M. Jean-Claude Juncker devant le Conseil économique, social et environnemental
Le parti de l’In-nocence et le NON (au Changement de Peuple & de Civilisation) remarquent que le discours prononcé ce jour à Paris, devant le Conseil économique, social et environnemental, par le président de la Commission européenne, M. Jean-Claude Juncker, représente un renversement complet de l’approche européenne de la question des migrants. Le terme même de “réfugiés” est pratiquement évacué, à juste titre, comme intenable, et comme l’ont été avant lui ceux d’“assimilation”, d’“intégration” ou de “demandeurs d’asile”. Dans la bouche de M. Juncker nous n’avons plus affaire à des infortunés étrangers faméliques, épuisés d’avoir fui des régimes d’oppression et des guerres : nous recevons les éléments les plus dynamiques et entreprenants de leur propre pays, qui ont montré qu’ils le sont précisément en le quittant. Nous ne sommes plus sommés d’agir par morale, mais d’écouter notre intérêt, qui est de faire profiter notre économie et notre société de ces précieux apports. Or il est heureux que la morale soit écartée en effet, sans quoi elle pourrait nous demander s’il est bien moral de priver les pays d’origine de leurs meilleurs éléments, ceux que décrit M. Juncker et qui arrivent jusqu’à nous. Les horribles difficultés du voyage, tant soulignées ces derniers mois, ne sont plus qu’un test d’endurance, en somme, pour sélectionner les meilleurs nouveaux Européens. Il ne s’agit même plus de gérer le parc humain, mais seulement la matière humaine, remplaçable et interchangeable à merci. Peu importe les raisons apportées à la substitution ethnique, l’essentiel est qu’elle ait bien lieu, conformément aux vœux remplacistes. Les justifications qui lui sont apportées sont elles-mêmes interchangeables, comme tout le reste.