ce gouvernement
aura déclaré la guerre à un ennemi, aura conduit quelques petits raids sur ses positions (cf l'offensive sur la Sarre dans l'hiver 39), sans prendre la peine de protéger les populations françaises contre sa riposte, en ouvrant à cette riposte un boulevard (c'est le cas de le dire, s'agissant du boulevard Voltaire vendredi soir). Et voilà : la drôle de guerre prend fin sur une victoire de l'ennemi à qui ont avait inconsciemment préparé le terrain, à qui on avait, pour ainsi dire ouvert les bras en accueillant un flot de faux réfugiés, guerriers véritables.
Le parallèle est saisissant.
Maintenant, pour protéger les populations françaises encore aurait-il fallu que celles-ci acceptassent non plus seulement l"'idée la guerre", mais sa possibilité, sa réalité, en clair sa "nécessaire inéluctabilité", et par conséquent la désignation de l'ennemi.
A l'évidence ces populations en sont incapables (raison pour laquelle elles ont choisi ces gouvernants), étant depuis trop longtemps déjà intégralement crétinisées par la doxa anti-raciste, anti-violence, anti-Occident, en même temps que plongées dans une crise de résignation et une inébranlable indifférence.
Finalement, tous ces gentils Français de "la France d'après" n'aspirent à rien de mieux que de conserver leur droit de jouir d'une "vie tranquille". - Alors n'allez jamais leur demander de faire la guerre !, Francis, pas même de l'envisager. Ainsi ils ne comprennent toujours pas "pourquoi tant de haine", "pourquoi tuer des innocents", etc... Des "marches blanches", des lâchers de ballons, des "même pas peur", des "on est Charlie", des "pas la haine", des bougies, des bizous, le Grand Pardon - rien d'autre.
Le problème, maintenant, c'est que ces pauvres nigauds (et nous avec) se retrouvent, hébétés, en première ligne.