C'est indiscutable : vendredi soir, les djihadistes ont frappé boboland en plein coeur. Si l'on consulte la liste (provisoire) des victimes et leur profil socio-professionnel, la proportion de ceux qui travaillent dans la communication (pub et audiovisuel) est écrasante (on reste sur l'impression qu'une majorité d'entre eux travaillaient tous, directement ou indirectement, pour Canal Plus, M6 et le secteur du spectacle subventionné). Et par conséquent, c'est boboland qui réagit qui se se met en scène dans
ses médias. Ca tombe bien : boboland victime peut mettre en exergue, rendre majoritaire de manière écrasante ses sentiments sur l'événement puisqu'il a sous la main l'outil de leur diffusion et donc théoriser sur la situation, son propre victimat, et ce qu'il faut en penser en direction du public, de la nation et de la communauté internationale,
sans la moindre contradiction.
Les djihadistes, en commettant ces massacres sur ces malheureux, ont déclenché une folle machine de propagande et de diffusion dans le personnel de laquelle tout le monde ou presque a eu une copine ou un copain victime de ces attaques à quelque degré. C'eût été tout différent si, par exemple, ce fût dans le monde agricole ou rural qu'ils avaient frappé. L'ampleur de l'émotion médiatique et la dimension émotive des réactions n'auraient pas été les mêmes.
Le point de vue bobo prime donc par l'impact sociologique direct de ces attaques. Tout verbe dissident (celui de Houellebecq, de Zemmour pour ne rien dire du FN) est exclu, n'a pas droit de cité, puisque la cité touchée est moins Paris que Boboland et le personnel des médias et du secteur du spectacle subventionné.
Un sorte de main diabolique a dû guider les djihadistes pour faire en sorte que, en frappant ce secteur socio-professionnel et ce milieu particulier, ce soit des coeurs en feutrine rouge et du baise-main aux musulmans qui fassent les images dominantes de l'après 18 novembre.
Même "militairement" anéantis, les djihadistes ressortent ainsi gagnants. Sont forts quand même !