Quelqu'un serait-il resté en contact avec Nagasakhyères ?

J'aurais besoin d'entrer en contact avec lui. C'est encore une question de citation. Pas de problème idéologique cette fois, ni de menace de censure, mais elle dépasse (de loin : trois ou quatre pages !) la limite permise par la loi et on me réclame une autorisation (il s'agit d'un texte sur l'hermogénisme et le cratylisme à travers le monde).

Boris veuillez avoir la gentillesse de renseigner le maître svp...

Cher Renaud Camus,

Vous avez un message privé. Respectueusement.

F.M.

Étonnant…

Et Marie de Béhelle, qu'est-elle devenue ? A-t-elle sombré avec l'ancien forum ?

Non mais c'est vraiment le bal masqué, ici !


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Marc du Saune y sera, c'est sûr !

E che bacanno sul caso strano
e che commenti per la città

On croirait les complications rencontrées par Renaud Camus au moment de corriger les épreuves de son Journal 2005, une prise de position de la réalité dans le débat entre Alain F. et les internolâtres.

Que dit la réalité ? Que des messages mis en ligne en 2005, sur un certain forum, y ont vécu leur vie de "message" dans l'indifférence générale des autorités. Un auteur "surveillé" les exhume-t-il pour les fixer sur papier : danger de procès d'un côté, précautions à prendre de l'autre. Quel prestige reconnu au livre ! Quelle capacité de distinction et de mise en valeur on lui prête ! Deux "messages" sont distingués, comme poissons tirés du flot aveugle des "blogs", des "forums", et épinglés dans un livre qui, pourtant, paraîtra au sein de milliers d'autres, rejoindra dans les rayons des librairies ou des bibliothèques des millions de ses semblables sans que cette présence profuse et pluri-séculaire des livres n'ait fait perdre en rien de sa force à la trace fixée sur papier, tandis que celle d'écran apparait clairement pour ce qu'elle est : un flot indistinct.

Cela tient, bien sûr, à la façon dont Renaud Camus fait intervenir les messages qu'il met en exergue dans son Journal. Il leur confère, j'imagine, un vrai statut de citation, en lien avec la propre progression de ses raisonnements.

Tel n'est pas le cas, apparemment, de Pierre Assouline qui présentait dernièrement à la radio un de ses livres récents, intitulé "brèves de blog" (je crois), ouvrage constitué de "commentaires" de lecteurs de son blog. D'une condescendance à la limite du mépris, Assouline y parlait de ses "lecteurs" en entomologiste et son livre donnait l'idée d'un herbier (plutôt loufoque.) Bien sûr, il ne disait rien de ce que j'aurais voulu savoir : quel est le statut d'un ouvrage fabriqué avec de la prose extérieure recueillie sur un blog ? Qu'en est-il du droit de propriété intellectuelle et des droits moraux de l'auteur d'un "commentaire" sur un blog ? Assouline a-t-il été contraint à demander l'autorisation des uns et des autres ? etc.

Ne serait-ce pas plutôt la difficulté d'appliquer la loi sur Internet qui rend banales les transgressions en ce lieu ?

Je ne crois pas. Je crois qu'Orimont a raison, qu'il s'agit de quelque chose de bien autrement profond que les règlements qui peuvent s'appliquer ici ou là.

À vos ordres, Orimont !

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Peut-être, mais il est évident qu'imposer le "politiquement correct" sur la toile est impossible. Tandis que pour des écrits, il faut s'accorder avec des intermédiaires.

Merci infiniment, cher Boris !

____


"Tandis que pour des écrits, il faut s'accorder avec des intermédiaires."

Mais, je crois, chère Ostinato, que c'est exactement cela que dit Alain F. Les écrits rendent vie à tous les intermédiaires, qu'ils soient lecteurs, rédacteurs, censeurs ou propagateurs.

Avec Internet, il n'y aurait plus d'intermédiaires, y compris du point de vue de la responsabilité (Il faut qu'un adolescent Finlandais passe à l'acte pour qu'on retire sa vidéo annonciatrice du massacre qu'il allait commettre.)

Internet croîtrait comme une sorte de "nature", ou bien ce serait une culture qui découvrirait l'état de nature.

Peut-être est-on plus regardant à l'égard des livres pour une autre raison : on a l'intuition qu'ils sont support plus stable, moins malléable et plus simple à la fois, autrement dit, qu'ils résistent mieux au temps.

« (…) autrement dit, qu'ils résistent mieux au temps. »

Je ne vous le fais pas dire !

Je suis entièrement d'accord, sauf qu'il ne faut pas voir les choses favorables d'un côté et les défavorables de l'autre. En effet la valeur de toutes les médiations qu' implique l'édition d"un livre, peut s'amoindrir fortement si une police de la pensée plus ou moins visible en prend à son aise dans la société, et l'internet peut être refuge pour des idées "dissidentes" sans évidemment pouvoir se substituer pleinement à ce qu"on attend de l'édition d'un livre..

— Je voudrais demander officiellement à Renaud Camus* s'il m'autorise à utiliser sa voix, telle qu'enregistrée par Radio-France, pendant l'émission d'Alain Finkielkraut, quand il avait lu lui-même un extrait de ses Églogues (je crois) en présence de Marianne Alphant, si je ne m'abuse.

— J'en profite pour demander à Bernard (ou à quiconque) s'il possède un enregistrement de cette émission en un autre format (si possible Wave ou AIFF) que le mp3 (128) dont nous disposons par le biais du podcast de France-Culture.

Il s'agit d'une œuvre (de musique électroacoustique) en projet pour un disque prévu pour le printemps 2009.

(*) Je vous ai adressé un message privé à ce sujet.

Quelle est la date de l'émission, déjà ? Je pourrais peut-être en retrouver une copie au format TS (transport stream du satellite), puisqu'à cette époque, nous avions encore France Culture en bonne qualité sur Astra et Hotbird). La compression sera meilleure, mais ce sera toujours du mpeg (en 256 Kbps).

Prenez garde chers intervenants car, au cas où vous l'ignoriez, un "dépôt légal du web" a déjà été mis en place, et le fond s'enrichit chaque jour de milliers et de milliers de "pages écran" qui resteront pour l'éternité.

Que voulez-vous dire, Cher Olivier ?

J'ignore moi aussi ce que veut nous signifier Olivier, mais je pense pouvoir affirmer qu'il se trompe. Comment, qu'est-ce à dire ?
Oh, juste que milliers et milliers doit pouvoir être remplaçable, au bas mot, par millions et millions....

Vous trouverez des informations sur le Dépôt légal de l'internet et les archives de l'internet constituées par la Bibliothèque nationale de France sur son site : [www.bnf.fr].

Voilà, c'est ce que je voulais dire. La conservation de la Toile est en marche; et peut-être nos interventions sur ce forum seront-elles bientôt capturées, pour le plus grand bonheur des politologues d'aujourd'hui et de demain.