Sciences politiques (et histoire politique) et sciences naturelles se ressemblent bien plus que celles-là seraient prêtes à l'admettre, ce que Toynbee avait bien analysé en son temps.
Les processus qu'elles décrivent obéissent tous au principe de non-création ex-nihilo résumé par Lavoisier : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme et se trouve soumis à substitution. Il n'y a pas d'abolition dans le néant. Et ce qui vaut pour la macro-sphère des blocs nationaux et supra-nationaux et des entités universalistes comme la nation islamique de laquelle l'Europe abrite la gestation, la meïose -- et par conséquent et conjointement aussi la
métanoïa (repentance et déni historiaux) -- où l'on voit la dissolution des nations se faire au profit de la nation islamique universelle en devenir (
solve et coagula), vaut aussi pour l'abolition prétendue de l'ancien en matière idéologique dans la sphère politique interne: un François Hollande, contempteur du modèle familial traditionnel en France, prônant l'ouverture à l'Autre, pratique la consanguinité politique de manière la plus dénuée de scrupule qui soit et si le modèle familial traditionnel (celui que pouvait vanter la Manif pour Tous) doit être dissous et dispersé par le grand vent de l'Histoire, lui pendant ce temps verse sans vergogne dans le tribalisme politique le plus primitif, nommant aux ministères clés des copains de régiment (Michel Sapin aux Finances), la mère de ses enfants (à l'Environnement et bientôt sans doute aux Affaires étrangères) : ce que l'idéologie expulse par la porte se trouve invité à rentrer dans la maison par la fenêtre d'une gouvernance politique digne des premiers capétiens.
Chassez les processus naturels (les nations, la famille) de la sphère politique et sociale, et vous les verrez revenir au galop en défonçant le logis (l'islam politique universaliste bousculant les nations et s'y substituant) et en y corrompant ses maîtres (népotisme, clanisme et corruption copains-coquins des dirigeants politiques).