Quelques explications sur ce dossier.Bien avant la loi de 2010,certains maires déjà soucieux de l'environnement visuel de leur cité avaient pris des arrêtés visant à limiter les panneaux publicitaires tant en nombre qu'en dimensions.Ces édiles se trouvaient souvent en difficultés pour faire appliquer leur décision quand les panneaux se situaient dans le domaine privé. Le propriétaire du terrain et celui de l'appareil publicitaire, unis par un intérêt commun, utilisaient tous les moyens de droit pour limiter la portée des décisions municipales. Cet épisode à porté, malgré tout, quelques fruits, mais peu visibles.
Les dispositions légales prises à l'échelon national en 2010 furent beaucoup plus efficaces et nombres de signalisations ont dû être retirée du paysage.Là aussi, ce sont les maires qui, selon leur sensibilité, ont fait appliquer la loi, avec plus ou de moins de rigueur. Le résultat, sans doute insuffisant pour les membres de l'in-nocence, a été une diminution sensible de la pollution visuelle publicitaire.
Mais voila que, patatras, dans le même temps une nouvelle disposition gouvernementale vient changer la donne.Toujours en 2010, la taxe professionnelle, source importante de revenus pour les collectivités locales, est abolie. Et bien sur il a fallu mettre en place un autre dispositif pour compenser le manque à gagner pour les municipalités. Il a été instauré une nouvelle taxe sur les enseignes publicitaires, ou non. Vous pouvez imaginer ce que les élus, toujours en recherche de subsides, ont pu tirer de cette nouvelle disposition.
Je dois dire que toutes les municipalités n'ont pas réagi avec la même vitesse et qu'elles restent partagées entre leurs sensibilité esthétique et leurs besoins d'argent. Certaines continuent à faire une chasse implacable à tous les panneaux et d'autres ferment les yeux sur l'érection de nouveaux panneaux.
Je crains, chers amis in-nocents, que pour quelques années encore, vous ne voyez nos paysages se détèrioré.