Communiqué n° 728 : Sur un meeting "politique" de Mme Ségolène Royal

Le parti de l'In-nocence estime qu'avec le récent meeting à la fois "politique" et "festif" de Mme Ségolène Royal une nouvelle borne est franchie — d'ailleurs dans le sillage de l'actuel président de la République, qui a donné lui-même, dans le passé, de désastreux exemples en ce sens — vers la réduction de l'activité politique et du débat idéologique à une pure activité de spectacle, en l'occurrence aggravée de pratiques empruntées aux sectes.

Le parti de l'In-nocence juge que Mme Royal, en mélangeant elle-même et délibéremment ses discours et exhortations aux interventions de divers artistes de variété officialise la soumission de longue date observée du débat politique aux règles du show-business, dont il devient une sous-section et un parent pauvre, parachevant par cette indignité les ravages intellectuels, culturels et moraux de la grande déculturation en cours.

Elle perd la tête, tout simplement.
Ségolène, Marie-Antoinette, même combat !

L'avez-vous vue "se lâcher" chez Drucker ?
Que pensez-vous de cette scie "Attendez", dans le sens de "Ecoutez" ? Est-ce un événement récent de la novlangue ?

Au début j'ai cru que c'était un numéro d'imitation comique et qu'il s'agissait d'un spectacle de variétés. Quand la caméra s'est approchée, j'ai été sidérée, c'était bien Ségolène Royal. Etait-elle devenue folle ? C'était insupportable. Bravo au PI pour ce communiqué, la presse n'ayant relevé aucun problème de fond au sujet de cette prestation ahurissante.

« Que pensez-vous de cette scie "Attendez", dans le sens de "Ecoutez" ? Est-ce un événement récent de la novlangue ? »

Bruno Chaouat, mais vous êtes complètement at west, vous, c'est rien de le dire ! Ça fait au moins trois siècles que la bobosphère attend…

Quand-même, c'est pas juste, où peut-on voir cette charmante petite sauterie ludico-citoyenne, quand onapalatélé ?

FRA-TER-NI-TE
FRA-TER-NI-TE
...
comment ne pas être sensible à un tel mantra ????

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?????? C'est Space Odyssey????

"Au début j'ai cru que c'était un numéro d'imitation comique et qu'il s'agissait d'un spectacle de variétés."

J'ai eu exactement la même impression et encore, seulement à la radio. Je croyais que c'était une imitatrice imitant Ségolène Royal imitant les accents de De Gaulle.

Vous parlez bien de l'émission où on la voit face à Drucker ? C'était oui ou non une imitation ?

Non, il s'agit d"un meeting au Zenith le 27 septembre.

Si vous avez le coeur bien accroché :




Attention, c'est sévère.

Vous croyez qu'on peut encore la sauver ?

Mélange de spectacle Dorothée et de show à la Guy Bedos.

J'ai quand-même du mal à comprendre qu'on puisse un instant mettre sur le même pied Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, comme cela semble de mise ici.

Vous étonnerais-je si je vous disais que j'en suis d'accord ?

Vous me rassurez, Bernard. Qu'on puisse faire des reproches à Nicolas Sarkozy, je le comprends parfaitement, mais il me semble qu'il a encore quelque chose d'à peu près humain… Alors que cette chose, là, me fait frémir d'épouvante.

Il y a cette vidéo, sur Youtube, dont on a donné le lien ici, où on la voit, en tant que présidente de son parti, refuser mordicus l'intervention d'un orateur avant un vote. Cela fait frémir, en effet ! C'est une sorte de Stalinette, qui n'a pas les moyens de ses ambitions totalitaires... Et ce sourire, si bien décrit par Muray !

C'est surtout très décevant : on s'attend à ce qu'elle chante après avoir chauffé le public....et puis rien. Décevant comme un lendemain d'élection.

Oui, si le show de la Ségo était mis en scène par Boris, cela vous aurait une autre gueule. Mais Boris est un artiste rare, donc trop cher.

Je crois qu'il s'agissait plutôt de Mme Royal présidente de Région, non ?

"Bonjour, les Régions ! "
(ou était-ce "l'érection !" ?, - j'ai un doute, soudain...)

Ah oui, magnifique, ce Bonjour, les Régions ! Dans la petite robe bleue (ou grise ?) toute simple, les bras ne sachant à quoi servir. N'est pas Le Pen qui veut, pour se présenter ainsi au milieu d'une scène, sans pupitre, protecteur et alibi. Elle a encore un long chemin à faire, avant d'arriver à la carrure d'un Mussolini, et aux érections qu'il a dû susciter.

Monsieur Lombart,

Je me souviens avoir été vivement repris par le secrétaire général de ce parti lorsque j'avais eu l'imprudence de qualifier Mme Royal de führerin.

Attendez-vous à des représailles.

Reductio ad Hitlérette...

Bien cher Boris,


Je partage totalement votre avis.

Ségolène Royal essaie d'être la Bénazir Bhutto française. Elle semble de plus en plus posséder la conviction intime qu'elle le peut. L'évolution de la société française se rapprochant de jour en jour du tableau pakistanais, il est pas définitivement exclu que Ségolène Royal ne soit pas un génie politique qui sache où il va, qui, par-dessus nos têtes molles et basses, aperçoive son triomphe.

Surtout qu'elle sait parfaitement caresser dans le sens du poil.

Bénazir Butée vous voulez dire.

Même exercice de séduction permanent, même voix de pie enrouée, même mari/compagnon incapable et omniprésent, même rhétorique progressiste-autoritaire creuse et faussement populacière, même souci de rassembler les déçus politiques et déchus sociaux, même vide programmatique. Souhaitons à la madone au sourire carnassier en forme de berceau de mieux finir. N'oublions pas cependant que Benazir, quelques heures avant sa fin tragique, touchait à la gloire, allait être couronnée.

La France n'est pas le Pakistan me direz-vous, pas si sûr ça, attendez voir...

PS: ah! et puis j'oubliais: elles sont nées la même année, 1953. Benazir le 21 juin, Marie-Ségolène le 22 septembre. Il y aurait une belle petite pièce de théâtre politique, en forme d'étude brechtienne, à produire sur le sujet.

Une petite réserve : le gros canard qui lui sert de compagnon n'est pas si incapable que ça, à mon humble avis... Point de comparaison supplémentaire : la religion...

Benazir voulait plaire à tout le monde, n'avait aucune religion en particulier, était très occidentalisée (études en Angleterre, Oxford me semble-t-il, à vérifier); comprit qu'il fallait porter le voile dans son pays dès la première descente d'avion qu'elle y fit.

Les points les plus crus: le vif autoritarisme dans ses rapports à autrui, envers ses collaborateurs les plus proches; la conviction imperturbable qu'elle le vaut bien; l'implacable instrumentation des uns et des autres au service de l'ambition personnelle; la grande souplesse d'approche et d'adaptation aux vents politiques; le goût de la foule et de son contact; sa capacité à l'électriser.

J'apprends dans des vérifications biographiques que le Parti du Peuple Pakistanais, dirigé par la malheureuse Benazir, appartient à l'Internationale socialiste à laquelle si je ne m'abuse, le parti de Marie-Ségolène est toujours affilié.

Ci-dessous un extrait de sa biographie qui révèle un autre remarquable point commun avec notre Marie-Ségolène: une éducation religieuse catholique, qu'il faut supposer "stricte" (comme quoi les airs de Madone ne sont peut-être pas le fruit du seul hasard).

"Benazir Bhutto est née à Karachi le 21 juin 1953 dans une grande famille de politiciens et propriétaires terriens du Sind où la famille Bhutto possède de vastes terres [5]. Elle est la fille aînée de l'ancien président de la République, puis Premier ministre Zulfikar Alî Bhutto, pakistanais d'origine sindhi, et de la Bégum Nusrat Ispahani Bhutto, iranienne d'origine kurde [6] ainsi que la sœur de Murtaza Bhutto.

Son éducation commence dans des pensionnats d'anciennes missions catholiques[7]. Elle fréquente les écoles de la Congrégation de Jésus et Marie à Karachi puis à Murree (Pendjab) et de nouveau à Karachi[8] où elle obtient son O-level à l'âge de 15 ans. Elle passe ensuite son A-level à la Karachi Grammar School[9].

En 1969, à 16 ans, après ses études secondaires, elle part pour les États-Unis où elle étudie à Radcliffe College, un collège[10] de l'université Harvard. Elle obtient un Bachelor of Arts en gouvernement comparé en 1973 avec la mention cum laude [11]. Elle est membre de la sororité Phi Beta Kappa. Elle poursuit son cursus au Royaume-Uni, au collège Lady Margaret Hall (Oxford), où elle étudie la philosophie, la politique et l'économie en parallèle avec le droit international et la diplomatie[9]. En décembre 1976, elle devient la première femme originaire d'Asie à être élue présidente de l'Oxford Union[12]."

Je pensais surtout à la certitude de Royal de détenir la vérité et de l'imposer. Point de divergence fondamental : l'envergure !

(Je ne crois pas que Bhutto soit si innocente que cela au point de vue religieux. En tout cas, elle s'en servait en politique. Elle était aussi membre d'une secte soufie de l'islam...)

» Attention, c'est sévère.

Oufti !! En effet !!