Jacques Attali s'exprime ces jours-ci comme le premier ministre Pierre Laval, du régime de Vichy, qui déclarait au début de 1944 : "je ferai le bonheur des Français malgré eux", soit la quintessence même du despotisme dit éclairé.
Il y a trois questions essentielles à se poser pour savoir ce qu'il faut faire de l'Union européenne telle qu'elle existe, 25 ans après sa fondation, soit l'espace d'une génération :
1. Les peuples des pays qui aujourd'hui sont dans l'UE sont-ils PLUS heureux qu'avant 1992, année où elle fut créée ? La réponse est NON.
2. Les peuples qui sont aujourd'hui dans l'UE sont-ils PLUS heureux et prospères que ceux des pays européens qui n'y sont pas (Islande, Norvège, Suisse, etc.) ? La réponse est NON.
3. Y a-t-il eu MOINS de conflits en Europe après 1992, année où l'UE fut créée par le traité de Maastricht ? La réponse est NON (conflits yougoslaves et conflit ukrainiens ont tous eu lieu APRES la création de ce machin en 1992, alors qu'il n'y avait pas eu de guerre en Europe depuis 1945).
Tel est le bilan donné en concentré de 25 ans de l'Union européenne créée à Maastricht.
Conclusion : le despotisme fanatique qui veut la création d'un corps supranational n'est PAS DU TOUT éclairé. Il s'explique par un millénarisme irrationnel concoté par de prétendues élites dont fait partie Attali, qui n'apporte que malheurs, insécurité, conflits et paupérisation aux populations qui le subissent. Les peuples d'Europe ont raison de dire NON à ce délire et ceux qui traitent les peuples de "populistes" sont des brutes illuminées et dangereuses qu'il faut dénoncer comme tels. Ils ont, depuis 1992, multiplié les offensives idéologiques et politiques aberrantes qui tout en se revendiquant abusivement de "l'humanisme kantien" se sont soldées par un chaos général et une instabilité chez toutes les communautés nationales prises dans ce processus téléologiquement et autoritairement imposé aux peuples d'Europe comme
destin inexorable. Lors même que le dernier des traités de l'UE en vigueur, celui de Lisbonne, prévoit dans son article 50 des modalités de sortie de l'Union, l'hyperclasse en plein déni de réalité face à son rejet par les peuples européens, continue de clamer autoritairement et fanatiquement dans les micros que l'intégration de l'UE est un processus
irréversible. Les auteurs et suppôts de la
révolution supranationale, prêts à piétiner la démocratie en annulant ou en manipulant les consultations électorales et les référendums populaires, sont donc aussi prêts à s'asseoir sur les traités qui fondent l'Union qu'ils promeuvent ! Seules comptent pour eux leur "vision" téléologique et la volonté de puissance et de domination qui les animent.
L'Europe du marché commun ou de la communauté économique européenne pouvait se revendiquer d'une rationalité économique, d'une rationalisation des efforts de reconstrution économique harmonieuse de l'Europe après la guerre. Le projet d'union politique élaboré en 1992 après la dissolution de l'Urss et la réunification de l'Allemagne quant à lui se situe en dehors de toute rationalité tournée vers le bien commun, n'étant autre que l'émanation d'une volonté de puissance de nature impérialiste et despotique qu'il est urgent de stopper par tous les moyens démocratiques, dont les référendums populaires et la libre parole politique tant qu'ils sont encore possibles.