Ce qui restera peut-être de cette affaire, c'est la première utilisation par des forces de police d'un "robot-tueur" pour éliminer un humain-tueur retranché. Certes, l'emploi du terme "robot" peut passer pour abusif quand il s'agit de désigner un vulgaire engin militaire téléguidé, déjà testé sur certains théâtres d'opérations. Car on prête naturellement au "robot" une marge d'autonomie dont ne parait pas disposer cet appareil. Et cependant, on ne s'étendra guère, dans le cas de cette machine pilotée à distance, sur le descriptif précis de sa marge d'autonomie (reconnaissance d'obstacles, analyse du terrain, repérage thermique de la cible, que sais-je ? De même, un véhicule sans chauffeur est-il assimilable à une simple voiture téléguidée ?)
Quoi qu'il en soit, une nouvelle étape a été franchie mais il ne manquera pas de voix, comme à chaque fois, pour crier à l'outil : "C'est un outil ! C'est un outil ! Voilà tout".