Le site du parti de l'In-nocence

Dexia, Fortis, Bradford & Bingley

Envoyé par Francis Marche 
On commence à y voir plus clair. La différence entre le libéralisme et le social-libéralisme n'est pas dans la tendance à la nationalisation des grands groupes qui serait propre à ce dernier. La différence est plus mince et plus subtile: en régime social-libéral (Mitterrand première période), on nationalise les entreprises qui font des bénéfices, donc qui enrichiront l'état; en régime archi-libéral, on nationalise les clous pourris gonflés de dettes toxiques qui ne rapporteront rien et plomberont les finances publiques. Le nombre des nationalisations et la somme des capitaux nationalisés sont probablement les mêmes, à peu de chose près. C'est la qualité, et accessoirement les temps et modalités - pour l'un il y a préparation, choix; pour l'autre improvisation et absence de choix -, de la nationalisation qui diffèrent : si le sociolo-libéralisme considère l'Etat et la collectivité nationale comme un autel sacré qui doit recevoir les plus beaux fleurons de l'économie, le libéralisme considère l'Etat comme une poubelle d'hôpital que l'on doit remplir de gazes purulentes, et le citoyen comme un broyeur à ordure qui doit payer pour se les procurer.
Admirable analyse !
Je dirais même plus.
Utilisateur anonyme
01 octobre 2008, 15:41   Re : Dexia, Fortis, Bradford & Bingley
Admirable, mais en partie vraie seulement. La question qui se pose actuellement pour les Etats est celle de savoir s'il est d'intérêt public d'intervenir ou non pour protéger, non pas les établissements bancaires au bord de la faillite, mais l'économie du pays et donc les intérêts de la majorité de la population. Je rappelle qu'il a fallu près de 30 ans et une guerre mondiale pour sortir de la crise de 1929.
Ah oui, très efficace, celle-là, pour oublier la crise...
Utilisateur anonyme
01 octobre 2008, 17:53   Re : Dexia, Fortis, Bradford & Bingley
Les banques occidentales se délabrent et les Etats, bien obligés de leur porter secours, s'appauvrissent et les gens à leur tour. C'est dans la difficulté économique qu'on commence à réfléchir et à compter. Vu de ce côté, peut-être est-ce une bonne chose ?
C'est "il leur faudrait une bonne crise", variante moderne de "il leur faudrait une bonne guerre"...
01 octobre 2008, 19:09   Crise systémique
Tous les jours ou a peu près, Christine Lagarde nous livre le morceau, nous conte ce qu'il faut penser, pédagogise, en deux mots comme en mille: cri-se-sys-té-mique, répète-t-elle face aux caméras.

Autrement dit quoi ? Autrement dit ce à quoi nous assistons impuissants, gouvernants, gouvernés, n'est pas une crise, n'a rien d'anormal, est dans le logiciel du système. Le système se comporte ainsi, nous sommes en lui, si nous ne lui obéissons pas, nous mourrons, TINA! (There Is No Alternative).

Curieux, entre parenthèse, cette propension naturelle chez les ardents partisans du libéralisme, de la liberté (donc du choix) d'entreprendre, et donc chantres de la responsabilité qui l'accompagne, de nous rappeler, au pied du mur, que nous n'avons pas le choix, que le système l'exige de nous: nationalisons les pertes, renflouons, parons au plus pressé, do or die, etc.. il n'y a rien d'autre à faire que ce que le système exige ou mourir. Ce libéralisme là, celui du pied du mur, se présente dans ces moments comme une sorte de stalinisme de guerre. Mobilisation nationale! Tous aux créneaux! Il n'y a pas d'ennemis pourtant, il n'y a que lui, "le système" qui fait claquer son fouet sur nos dos luisants d'esclaves.

Je me demande si tous le monde comprend bien ce que nous dit Mme Lagarde: que nous n'assistons à rien en fait à aucune anomalie, rien de grave, c'est peu dire: tout de normal. Rien qu'un comportement ordinaire du système qui, à date quasi-régulière, impose sa loi, nous botte le train pour lui servir les milliards dont il va avoir besoin pour continuer à jouer, comme un sale gosse qui rudoye sa mère afin que sur-le-champ elle lui remette l'argent de poche qu'il ira dépenser dans la consommation de "kick" divers: jeu, drogues douces, drogues dures.

Evidemment, l'enfant est très méchant avec maman Lagarde, regardez-la, la misérable, la pauvresse avec ses regards de chien battu expliquer au public qu'on ne peut rien faire qu'obéir à son petit monstre adoré.

Le parallèle que je propose en tête de fil se justifie pleinement: il s'établit entre deux ordres de nationalisations systémiques. Les unes planifiées, répondant à une tradition en même temps qu'aux caprices d'une idéologie ou d'un mentor politique (De Gaulle, Mitterrand), mais dont la maîtrise technique est entière; les autres tout aussi systémiques, tout aussi nombreuses et volumineuses que les premières mais non planifiées, ne répondent aux caprices d'aucun maître (aucun Mitterrand, Bérégovoy ou Mauroy) si ce n'est le petit tyran, le sale gosse impérieux qui a nom "Marché" et qui fait tant souffrir sa maman dans la mansarde miséreuse qu'ils occupent tous deux à Bercy. Autre trait, particulièrement détestable du second ordre de nationalisations: celles-ci se veulent en quelque sorte "libres d'idéologie" quand l'idéologie qui les fonde est celle de l'obéissance servile et volontaire à des lois qu'on ne contrôle plus; en ce sens, elles ajoutent aux travers de l'impréparation une accablante hypocrisie.
01 octobre 2008, 19:30   Re : Crise systémique
Francis, c'est ainsi qu'on vous aime.
Ce que vous dites, Francis Marche, me fait songer que le "Système" serait comment Sa Majesté le Bébé de Freud, à savoir aussi bien quelque chose comme une instance capricieuse du Sujet (le ça ? peut-être, la pulsion). C'est certainement à une analyse libidinale de l'économique que la situation de crise actuelle devrait nous inciter. Je pense au livre que Lyotard avait publié dans les années soixante-dix, Economie libidinale, où il s'essayait à ce type d'analyse de la pulsion économique.
Merci, en tout cas, pour ces remarques comme toujours (sauf sarcasme à mon endroit !) "inspiring" (mais oserai-je encore parler anglais devant vous, qui êtes finalement le surmoi du Forum !)
Oui, Bruno Chaouat, la pulsion économique révèle en ce moment, ses lois, qui sont celles du caprice, prévisible en son principe (systémique), donc, mais imprévisible quant au temps de son occurrence. A l'automne, il pleut, mais allez savoir quand, allez savoir où et avec quelle force. Les hommes adorent cela: qu'il pleuve en automne mais qu'on ne puisse dire quand; en cette incertitude tient tout le charme du capitalisme, l'attrait illusoire qu'exerce l'incertitude systémique des affaires humaines qui d'une part rend la spéculation si excitante et d'autre part rend l'acquis, le capital, chose arrêtée, si précieux, si symboliquement désirable en son concentré de certitude offert en récompense au gagnant du jeu.

Ce qui serait intéressant d'explorer: le "end result" à somme nulle entre socialisme d'Etat et ultra-libéralisme, s'agissant du destin du capital nationalisé, qui, en régime libéral ou ultra-libéral se trouve resécurisé en bout de chaîne, attaché comme un chien ou une chèvre au piquet de l'Etat, quelles qu'aient pu être ses pérégrinations folles jusque là. L'ultra-libéralisme se voit au fond, au bout de l'affaire, au terme de huit, dix ans de spéculation fébrile, hâve et défait, contraint à rentrer chez maman se faire donner un bon repas chaud et recoudre ses boutons, comme un chenapan sans suite dans les idées rentre de sa fugue se faire re-nourrir chez les parents, pas fier, un peu grondé, mais pardonné quand même.

Allons plus loin: puisque somme nulle, parfaite équivalence dernière il y a, l'ultra libéralisme, sous ses dehors d'enfant terrible, se révèle cette semaine n'être guère autre chose qu'une sockpuppet de l'Etat, de la collectivité. Les sockpuppets: marionnettes faite d'une chaussette, qu'aujourd'hui l'Etat doit rapiécer. Le capital devenu marteau, devenu marteau sans maître, ou marionnette sans maître, devenu libre de ses mouvement, en Pinocchio désobéissant, condamne les meilleurs esprits du pays à la réparation de ses dégâts, eux qui n'avait rien fait pour le réguler, l'avait laissé grandir libre, s'étaient tout ce temps comporté en rois fainéants. L'Etat ainsi ramasse le capital en bout de course et le trouvant brisé, recolle ses morceaux, quand en régime socialo-viril, le capital naissait de lui et était lancé et corrigé par lui, son tuteur. Féminisation de la politique, désertion des maîtres et des mâles (plus d'homme d'Etat qui impose une réglementation ou décide une nationalisation d'autorité, quitte à se tromper, quitte à ne pas échapper au reproche de le faire avec caprice, y compris caprice idéologique), et voilà sa Majesté le Bébé qui casse tout et nos faux-chefs et cheffes libéraux qui font semblant de se mettre en colère contre sa Majesté en courant en tous sens pour ramasser ses crottes comme le feraient de petites bonnes. Sarkozy court comme une petite bonne, sa petite pelle à la main, catastrophée par les crottes de chiens laissées sur le tapis quand la bête qu'il avait souhaité voir aller libre s'est vidée, lâchée en des formes tout à fait prévisibles.

C'est en Europe à une femme, Margaret Thatcher, que l'on doit l'immense crédit idéologique du libéralisme économique et financier relancé dans le dernier quart du siècle dernier. Margaret Thatcher, mère qui fut abonnée à l'éternel retour de son affreux fils prodigue, qui du Paris-Dakar où régulièrement, tous les ans, il fallait aller le récuper en hélicoptère parce qu'il s'était perdu ou avait cassé son matériel, ou dans des affaires de trafic d'armes ou de diamant en Afrique, ou de diplomatie souterraine où il causait un immense embarras à son pays. Fiston revenait toujous dans le giron maternel, était pardonné... et repartait à l'aventure les poches remplies. Très libre ce garçon, au bout de son élastique distendue qui le rattachait à Maman. Sockpuppet de sa mère. Bouffon de sa mère. C'est cette femme, fonctionnant ainsi avec son fils, qui conçut (avec d'autres) l'idée du big bang boursier dans les années 80 et de la licence donnée aux banques de spéculer on the wild side. Il conviendrait de s'en souvenir.

Curieusement j'ai pensé à Jean-François Lyotard moi aussi il y a quelques jours. Je me suis souvenu que lorsque parut l'Economie libidinale, le philosophe François Châtelet avait déclaré : "Lyotard est le plus doué des philosophes de la France de demain". Puissent ces quelques réflexions jetées avec vous lui rendre hommage.
02 octobre 2008, 01:35   Boxe
Bien cher Francis,


A propos d'enfants prodigues, rappelez-vous les aventures des fils du marquis de Queensberry, qui n'ont rien à envier à Thatcher Junior !
L'utra-libéralisme comme régime maternel ? C'est audacieux, et counter-intuitive, car cela nous pousse à voir en Margaret Thatcher une "maman", alors que la tendance serait plutôt à la viriliser. Je ne suis pas sûr, cependant, que l'histoire accrédite cette hypothèse séduisante. La philosophie du libéralisme serait plutôt une affaire mâle (Adam Smith), mais où lisais-je cependant cette théorie pseudo-freudienne promouvant le complexe d'OEdipe de Smith (est-ce bien lui ?) et ses tentations parricides... Alors évidemment, le libéralisme, on tue le père pour avoir maman !
J'ai eu le privilège immérité d'avoir Lyotard comme professeur, il y a des années, en Amérique. Ce fut une expérience mémorable, et l'homme, au fond, valait encore mieux que l'oeuvre, ce qui n'est pas peu dire.
Francis, vous dites une élastique ?
02 octobre 2008, 09:16   Sockpuppet
Sur ce plan, je dirai ce que vous voudrez bien me faire dire, Bernard.

à Bruno Chaouat: un certain capitalisme prodigue et chenapan s'est imposé sous l'oeil bienveillant de Mme Thatcher, dame de fer pour tous mais guimauve pour son fils Michael, comme chacun sait. Or, l'Etat guimauve, roi fainéant, l'Etat maman-laissez-faire et bonne poire renfloueuse et racheteuse (redeem, pour le coup) des exploits de son fils financier irresponsable, part de là. C'est un fait.

M. Sarkozy et la classe politique française paraissent vouloir faire accepter l' idée d'utiliser les fonds du Livret A au financement des entreprises. Si cette mesure voit le jour, elle consacrera la faillite morale, cette fois, du système bancaire et financier français, qui aura définitivement abandonné son objet et sa vocation de financement de l'activité économique pour laisser ceux-ci aux particuliers, nommés d'autorité par le Président pour suppléer ses manques. Dès lors il est à craindre que si le réseau des banques d'affaires et des banques de détail doit ainsi abandonner la partie, reconnaître implicitement qu'il n'est plus qu'un réseau d'officines de spéculation impuissantes à tenir tout rôle constructif dans l'économie, et que les particuliers, par leurs dépôts, et l'Etat, par l'exercice d'une intendance directe sur ces dépôts, ont pris sa relève, la situation est bien plus grave encore qu'on ne le pensait, et pire même qu'elle ne l'est aux Etats-Unis: le triangle Etat-Particuliers-Entreprises, s'il se met en place selon la vision sarkozyenne, consacrera la fin (the demise) de la banque telle qu'on la connaît depuis des siècles.
02 octobre 2008, 09:44   Re : Sockpuppet
» je dirai ce que vous voudrez bien me faire dire, Bernard

Dites un élastique, comme en Belgique...
02 octobre 2008, 09:49   Re : Sockpuppet
Décidément, ce tripatouillage sarkozien me fait irrémédiablement penser à celui de Napoléon avec la Banque de France, ce qui a peut-être été sa plus grande supercherie (la mal nommée "Banque de France" n'était qu'une banque privée à la solde du monarque...)
Peut-être, Bernard, parlez-vous des fantasmes du Corse ? Je crois plutôt que la Banque de France, est devenue une institution régulatrice des plus intègres.
Utilisateur anonyme
02 octobre 2008, 10:07   Pitié pour nos monuments, Monsieur Lombart !
Ça y est, le Colonel va nous zigouiller aussi l'Empereur !
Mais, Florentin, je ne parle pas de votre honorable Banque de France, je parle de celle de Napoléon !
Un personnel politique qui « n’a plus le temps de débattre » tant est forte la pression d’agir tout de suite, en matière économique (qui n’est pas la matière guerrière, qui n’impose l’affrontement d’aucun ennemi) n’est plus un personnel politique de gouvernants : c’est un personnel de gens de maison, de petits laquais affolés qui s’agitent en tout sens parce qu’ils n’ont rien prévu, ne gouvernent rien, n’obéissent plus à personne ni à rien d’autre qu’aux cris et injonctions guerrières du Bébé, au rythme desquels on leur voit faire leurs sauts de puce en hoquetant d’émoi et de terreur. Voit-on bien le caractère profondément dévirilisant, profondément débilitant d’un tel système ?

Par contraste, les shows de Mme Royal paraîtraient presque dignes.



Guaino : "prendre ses responsabilités"
Source : AFP
02/10/2008 | Mise à jour : 10:09 |
.
Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a estimé aujourd'hui qu'aujourd'hui, face à la crise financière mondiale, "ce n'est pas le temps du débat" sur "chaque décision prise", soulignant que le "pouvoir exécutif est en charge de prendre ses responsabilités".
"C'est le temps des explications, mais ce n'est pas le temps du débat sur chaque décision, qui sont des décisions prises à chaud", a déclaré M. Guaino sur Canal+, alors que l'opposition réclame un débat au Parlement sur la situation économique.

Jeudi matin le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, a déclaré que le Premier ministre François Fillon avait accepté l'organisation d'un débat au Parlement sur la crise financière, mercredi prochain.

"Le pouvoir exécutif est en charge de prendre ses responsabilités, de réagir aux événements, de protéger les Français, de protéger leur épargne", a ajouté le conseiller de l'Elysée.

"Il n'y a pas de débat sur +faut-il le faire ou pas+ ? C'est une prise de responsabilité politique", a-t-il dit au sujet de l'aide financière apportée par l'Etat à la banque franco-belge Dexia en difficulté.

"Je n'imagine pas un instant qu'un gouvernement responsable dans le monde puisse laisser tomber aujourd'hui une grande banque", a insisté M. Guaino, faisant valoir que les Américains l'avaient "fait une fois avec Lehman Brothers", la banque d'affaires américaine qui a dû déposer son bilan et qu'on a alors "frôlé la catastrophe mondiale".

Dans tous les pays "il n'y a pas eu débat sur tous les sauvetages qui ont eu lieu jusqu'à présent", a relevé M. Guaino, soulignant que par son ampleur (700 milliards de dollars) le plan Paulson de sauvetage du secteur financier américain, adopté mercredi demandait "un acte législatif"
02 octobre 2008, 10:41   Maternité esclavage
Guiaino: " Il n'y a pas de débat sur +faut-il le faire ou pas+ ?"

Nous y sommes. C'est le TINA de Mme Thatcher (c'est à elle que l'on doit le "There is no alternative"). C'est l'antienne, la devise libérale-servile. Le gosse crie, j'accours pour lui changer ses couches et le prendre dans mes bras, je ne peux faire autrement, je suis sa mère.

Glaring, isn't it, Mr Chaouat ?
Utilisateur anonyme
02 octobre 2008, 10:50   Re : Maternité esclavage
Mais alors, Francis, si pas TINA, que proposez-vous ?
02 octobre 2008, 11:06   Re : Maternité esclavage
Laisser gueuler le gosse jusqu'à ce qu'il s'endorme seul, Boris, en lui donnant un verre d'eau toutes les demi-heures pour qu'il ne se déshydrate pas tout à fait, et lui laisser finir sa crise de dentition sur les barreaux de son lit-cage.
Utilisateur anonyme
02 octobre 2008, 11:09   Re : Maternité esclavage
Oui, bon, on est d'accord, mais parlons concrètement. Là, pour cette crise-là, que faut-il faire ?
L'argumentation de Guiano, qui refuse à l'opposition un débat parlementaire sur la situation économique actuelle, est inacceptable. Elle est indigne. Il est indigne d'opposer l'urgence à l'intelligence des faits quand on dirige un pays.

Certaines banques peuvent disparaître, par transferts de leurs actifs utiles à d'autres, qui pourraient s'en trouver ainsi renforcées (cas du rachat de Merrill Lynch la semaine dernière) ; au lieu de cela, le gouvernement devient, en prenant une participation dans leur capital mité de créances irrécouvrables, le premier spéculateur de France !

La proposition de faire main basse sur les dépôts du Livret A pour "aider les entreprises" en laissant de côté le secteur bancaire revient à tirer un coup de fusil dans le pied de la stratégie évoquée ci-dessus. Elle lui est radicalement contradictoire puisqu'elle revient à court-circuiter ledit secteur où l'Etat, en rachetant des capitaux, investit massivement.
» La proposition de faire main basse sur les dépôts du Livret A pour "aider les entreprises"

C'est exactement ce que j'appelais le coup napoléonien de la « Banque de France » !
Utilisateur anonyme
02 octobre 2008, 12:20   Re : Il faut se débarrasser de ces fourmis ridicules
Citation

Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a estimé aujourd'hui qu'aujourd'hui, face à la crise financière mondiale, "ce n'est pas le temps du débat" sur "chaque décision prise", soulignant que le "pouvoir exécutif est en charge de prendre ses responsabilités".

Je comprends parfaitement l'argument de ce monsieur : pourqoi voulez-vous débattre de problèmes auxquels vous n'avez pas pris le temps de réfléchir sérieusement et que vous n'avez sans doute pas la capacité de comprendre. Ce qu'il faut faire, en tout cas en France, c'est, comme toujours, discourir, s'agiter, annoncer des mesures, des lois, que sais-je encore ? Montrer que l'on fait quelque chose, peu importe quoi.... Où est ma bombe insecticide ?
Utilisateur anonyme
02 octobre 2008, 13:15   Re : Le secteur bancaire repris par des bonnes d'enfant
Je ne comprends toujours pas, Francis. On laisse le bébé crier et pleurer, très bien, mais tant pis pour tous ceux qui vont être ruinés (les banques, ce ne sont pas seulement de gros méchants tirant sur leurs cigares, non ?, les banques ont des clients…), et vive la révolution ?
Quand je dis que je lui verse un peu d'eau pour qu'il ne périsse pas de déshydradation, j'entends que je lui injecte des liquidités, juste ce qu'il faut pour ne pas le handicaper dans ses efforts de survie, s'il y tient.

Le gouvernement fédéral américain a laissé sombrer Lehman Brothers, la Terre n'en a pas moins continué de tourner sur son axe et ça n'a pas été la Révolution.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter