RENAUD CAMUS comme vous ne l'avez jamais vu.

Surprenant, drôle, percutant :

VIDEO : [www.youtube.com]

Après avoir vu cette vidéo, Martine Aubry a décidé d'annuler la braderie de Lille.

Martine Aubry a décidé d'annuler la braderie de Lille.

Bah c'est qu'"annuler Renaud Camus", c'est pas encore possible... La maire de Lille redouterait-elle un attentat venant d’individus appartenant à la communauté-de-chances ayant permis son élection ?
En 2006, elle trouvait pourtant « génial » d’avoir 35% de Maghrébins dans sa ville, ajoutant qu’elle s’emmerdait grave avec des gens « tous pareils », c.a.d. tous français (blancs).

Reste que dans notre univers pourri par le métalangage du bonheur (de "vivre ensemble"), le moindre signe de malheur est un signe d'espoir.

Bluffant.

Renaud Camus en y introduisant le ''gazouillis'' renouvelle un genre passablement poussièreux et invente l'opéra postmoderne ou gazopéra. Contrairement à ce que pourront penser les puristes, il a trouvé d'emblée l'équillibre parfait entre récitatif et gazouillis. Bravo !

Il a raison de faire ça : comme ils n'entendent plus rien des mots qu'on leur écrit ou leur crie, essayons de les leur psalmodier, de les leur chanter sur tous les tons. Comme le bègue que personne n'écoute plus mais dont les paroles saisissent tout le monde, et tout le monde se tait pour les boire, quand il se prend, en désespoir de cause, à les chanter à ses interlocuteurs.

Chapeau l'artiste. Il fallait oser, et, en même temps, il ne pouvait pas faire autrement.

Oui, chapeau l'artiste !

C'est drôle et tellement ''parlant'', si j'ose dire : sur le bruit de fond, le babil, d'une doxa devenue incompréhensible, ''aboli bibelot d'inanité sonore'', seule se détache clairement la parole de Vérité.

Tellement parlant !, comme vous dites.


Mais pour se faire entendre, peut-être faudra-t-il en arriver à une forme d'altération raisonnée de l'ensemble des systèmes de communication (?). Par exemple, parvenir à une telle incohérence syntaxique que l'on transformera le langage en une "salade de mots", en un galimatias, sorte de langage hermétique qui pourra faire passer le message, le Réel, la "Parole de Vérité" ("comme ils n'entendent plus rien des mots qu'on leur écrit ou leur crie").
Détournons le langage de sa fonction primordiale, qu'il ne soit plus qu'une symbolique vaguement personnelle, proliférante, "débile", émanation d'un monde d'images que l'on paraphrasera sans vraiment l'exprimer, comme cela nous arrive à tous dans l'expérience du rêve.

Plus c'est bête, plus mal dit et plus c'est mal pensé, plus clairement ils entendent.

[www.youtube.com]