Désastre électoral de la CSU

On aura rarement vu une équipe politique tenant les rennes du pouvoir faire autant de bévues, de bourdes et d'erreurs.

La toute dernière erreur c'est d'avoir voté en janvier dernier une loi interdisant de fumer dans les restaurants et cafés sans autoriser la moindre exception.

En refusant par rectitude politique d'aménager cette loi pour permettre aux restaurateurs de ne pas perdre trop de clients la direction du parti s'est complétement coupé de sa base naturelle, de son Parteivolk.

Une fois de plus les MSM se sont imposés et la direction de la CSU s'est soumise.

On peut considérer la nomination, aujourd'hui, au poste de secrétaire général du parti de Horst Seehofer comme une victoire absolue de la presse bien-pensante. Seehofer plait par ses positions progressistes à l'ensemble de la journaille alors qu'il est un homme d'une faiblesse insigne sans la moindre envergure politique et surtout incapable de prendre la moindre décision.
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Cuisant revers des alliés CSU de Merkel en Bavière

L'Union chrétienne sociale, alliée bavaroise de la chancelière, Angela Merkel, perd la majorité absolue. Elle devra former une coalition pour continuer de gouverner le Land.

Les barons de l'Union chrétienne sociale (CSU) étaient abasourdis par l'ampleur du choc, dimanche soir, à l'annonce des résultats aux élections régionales en Bavière. Selon les premiers sondages à la sortie des urnes, leur parti, qui règne sans partage sur le riche, très conservateur et traditionaliste Land allemand, arrive en tête, mais avec seulement 43,6 % des voix, soit une chute de 16 points par rapport au dernier scrutin régional de 2003. S'il se confirme, ce résultat entraînera inévitablement des changements au sein de la direction de la CSU. Il aura aussi des conséquences nationales, pour sa grande sœur, la CDU d'Angela Merkel, qui se retrouve affaiblie à un an des prochaines élections fédérales.

C'est la fin de la symbiose entre la CSU et la Bavière, gouvernée sans partage depuis 1962 grâce à une majorité absolue au Landtag, le Parlement régional. Le parti fondé par Franz Josef Strauss a transformé ce Land agraire en bassin industriel high-tech à l'économie dynamique, alliant modernité et traditions. Les Bavarois concèdent sans sourciller que leur Land, où règne le plein-emploi, se porte bien. Cependant, ils reprochent aux nouveaux dirigeants de leur parti de ne pas défendre avec suffisamment de volontarisme les couleurs de leur Land et ont décidé de lui infliger un avertissement très clair.

La CSU sera probablement contrainte de faire alliance avec le Parti libéral démocrate (FDP, 8,5 % des voix). L'avenir d'Erwin Huber à la tête du parti semblait plus qu'incertain, dimanche soir. S'il parvient à sauver son fauteuil de ministre-président, celui du patron de la Bavière, Günther Beckstein, paraît lui aussi compromis à moyen terme. Il s'est dit prêt, dimanche, à former une coalition, pour gouverner. Cependant il s'est refusé de tirer des conclusions personnelles de cet échec pour lui-même et son état-major.

Percée de Die Linke

En remportant près de 5 % des voix en territoire ultraconservateur, Die Linke - le parti d'Oskar Lafontaine, qui rassemble notamment les ex-communistes - confirme son pouvoir de nuisance pour les sociaux-démocrates du SPD, qui ne sont pas parvenus à atteindre les 20 %.

Même si la CSU, qui représente 20 % du groupe conservateur au Bundestag, reste au pouvoir en Bavière, cette glissade constitue un véritable séisme. La CDU d'Angela Merkel se retrouvera directement affaiblie : son alliée bavaroise risque de perdre jusqu'à 6 sièges au Bundesrat, la Chambre basse du Parlement fédéral, qui élira le président allemand en mai 2009. Le camouflet est d'autant plus cinglant que la crise financière menace de coûter à la chancelière une partie de sa popularité. Le Parti social démocrate (SPD), deuxième pilier de sa grande coalition, qui vient de se doter d'un nouveau chef de file, va en outre se montrer de moins en moins docile à l'approche des législatives.

La source I C I