Dépénalisation du cannabis, cela veut dire mise en régie de sa distribution, comme le tabac, donc des taxes. Et voilà les milliards du revenu minimum d'existence tout trouvés doivent se dire les petits génies de l'économie qui entourent Hamon. Le cycle cannabis-RME, c'est un peu comme
le cycle du crabe transposé dans la macro-économie voyez-vous : on fume, on paye des taxes qui nous reviennent sous forme d'allocation pour continuer de fumer et d'attendre la Sainte-Touche du mois suivant.
Ce "revenu minimum d'existence" est le plus aristocratique et le plus conservateur des dispositifs : il permettra à ceux qui disposent d'un début de rente d'en parfaire la somme et de caler sur elle leur existence improductive, et à ceux qui n'ont rien envie d'apporter comme contribution au bon vieux "progrès économique et social" qui était si cher à la gauche des deux derniers siècles, de se rouler non plus seulement les jointures des pouces mais aussi les joints.
Personnellement, je l'avoue : je suis égoïstement pour. C'est le côté "dandy feignasse" qui chez moi est en train de relever doucement la tête à l'issue une eclipse totale qui aura duré trente-cinq années environ.
Hamon est un type formidable, capable de penser à moi et à mes intérêts tout en défendant ceux des Remplaçants qui projettent de prendre le contrôle de mon pays. Monsieur 5% est une sorte d'omni-candidat, le candidat d'absolument tous les Français et leurs contraires, le premier politicien français "360 degrés !" Il cachait bien son jeu la vache !
Aligner le petit rentier chafouin que je me vois prêt à devenir sur le tard dans la même mire que les punks-à-chiens et les errants internationaux en quête d'opportunités d'accueil, de prise et charge et de butin, il fallait le faire ! 360 degrés. Sans exemple connu dans l'histoire politique de la France. Pas de corps, pas de voix ni de verbe Hamon mais pour la vision, chapeau ! Certains caméléons ont ce pouvoir, je ne parle pas de celui de changer de couleur (politique) mais bien celui de porter sur le monde un regard intégralement panoptique, par des yeux nictitants qui roulent indépendamment l'un de l'autre, omnidirectionnellement.
D'ailleurs, il suffit de le regarder s'exprimer pour s'attendre, d'une seconde à l'autre, à voir jaillir de sa gueule bien fendue une langue dont la pointe chargée de glue giclera sans prévenir à des un mètre soixante pour capter à distance la mouche-électeur qui aura eu le tort de trouver sa laideur fascinante.