Venir est intransitif, il n'admet aucune proposition complétive, aucun COD, il n'engendre aucune relation prédicative, on ne peut donc dire ou écrire
*quel étranger est-il venu ?.
En revanche
devenir est transitif, il appelle une complétive, et par conséquent oui, le pronom au féminin est admis et même nécessaire dans la question "que" :
Quelle femme est-ELLE devenue ?
C'est pourtant pas compliqué !
Dans les verbes pronominaux ou pronominalisés, même chose quand la relation prédicative est incomplète, non fermée
parce que le sujet est non précisé, dans ces cas là, on retombe aussi sur le "il" sujet apparent :
Quelles thèses se conçoit-IL dans votre cénacle ? (on ne sait rien du sujet de "concevoir").
Quelles rumeurs se fomente-t-IL dans cette maison ? (rien n'est précisé sur le sujet de "fomenter").
A remarquer que ce "il" n'est marqué ni par le genre ni par le nombre:
Quels complots s'ourdit-IL en ces lieux ("il" et non "ils"). C'est le "il" de "il y a quelque chose" (plutôt que rien comme disait l'autre).
QuelleS langueS se parle-t-IL en Asie du Sud-Est.
Donc, de nouveau, la règle :
1. une relation prédicative (sujet-verbe-proposition complétive) = le pronom reprend le genre et le nombre du sujet dans la question-que;
2. pas de relation prédicative, que cela soit dû à l'intransitivité absolue du verbe ou à l'indétermination totale du sujet, et le pronom s'efface pour laisser la place au "il" sujet apparent et invariable dans la question-que.
Et votre Nourrissier écrit comme une concierge sa carte de nouvel an à son neveu.
PS: parce que j'anticipe l'objection infondée que
quel étranger est-il venu est correct : Ce "il" n'est pas DU TOUT le pronom de "étranger", mais bien le "il" de "il y a" ; et du reste la preuve en est que si l'on parle d'une étrang
ère, il surgit en tant que tel :
Quel étrangère est-il venu ? (et non *
quelle étrangère est-elle venue ?)