Ma première femme qui était une Chinoise née à Hong-Kong en 1957 le disait sans peur et sans ambages : "si Hong-Kong n'avait pas été une colonie, au lieu de connaître l'existence décente qui est la mienne aujourd'hui, d'être bien vêtue, bien nourrie et avec un profil de carrière enviable, libre de mes choix et de mes paroles, je serais les deux pieds dans la boue des rizières, dévorée par les moustiques, soumise à tous les chantages des "responsables politiques", vivant de deux bols de riz par jour et de quelques légumes, craignant le pire et l'imprévu, l'arbitraire, sans livres, ni joie, pour devenir une vieillarde à cinquante ans ou même avant,
et donc je dis vive la colonialisme !"
Et cette femme est pourtant chinoise jusqu'au bout des ongles, par ses origines et sa culture.
Ces petites Françaises merdeuses qui n'ont jamais rien connu d'autre que le régime actuel, qui se perpétue sous des guises diverses depuis trente ou quarante ans, qui sont "antifas" par automatisme de machine à laver la cervelle, ont le comportement, la mentalité, l'arrogance venimeuse et sotte des petits gardes rouges qui ont pourri la vie de leurs concitoyens pendant une décennie en Chine.
Le régime
vivre-sembliste qui en France terrorise les populations est bien équipé : son appareil judiciaire peut compter sur la délation, le doigt pointé vers la victime, à laquelle s'adonnent désormais sans vergogne ses "antifas", qui lui sont les auxiliaires indispensables qu'étaient les
petits gardes rouges au régime maoïste chinois des années 60.
La mise en équation "colonies-Vichy-3ème Reich" est exactement le type d'enfilade de concepts saugrenue dont usaient les Gardes rouges pour dénoncer les "éléments droitiers" dans cette Chine-là. C'est par ce genre de pataquès idéologico-judiciaire (l'envie du pénal n'étant jamais absente), d'association paranoïaque d'idées sans rapport les unes avec les autres que les Gardes rouges énuméraient leurs chefs d'inculpation et livraient tout en un leur réquisitoire spontané,à même la rue ou la place publique, celles-ci ayant été remplacées en France par les "résosociaux". La méthode, l'esprit, le résultat -- la victime contrite s'exécute humblement, s'auto-censure, s'auto-punit sous la pluie d'injonctions politico-morales, plie dans la tempête des accusations absurdes -- sont strictement les mêmes.