Ce que cette "rebelle" n'imagine pas un seul instant c'est que la religion catholique, avant que d'être un truc
cool et "pas prise de tête" (grâce au pape François), a d’abord été un mode de structuration générale de la société. Et que c'était très bien comme ça ! Or cette époque est de toute évidence passée et l’on ne voit pas qu’elle puisse revenir dans un futur proche.
Cantonnée à l’espace privé ou aux manifestations publiques d’une association parmi d’autres l’Eglise n’est plus depuis longtemps la clé de voûte de la société globale. Elle n’est plus qu’une composante parmi d’autres d’une société civile qui s’organise sur la base de l’adhésion volontaire de ses membres. Conséquence capitale :
la croyance devient une simple opinion — une opinion ou un choix comme les autres ("j'fais c'que j'veux, pas besoin d'églises, de curés, de chichis, etc.").
C’est ce passage de la foi « du statut de référence englobante de la communauté à celui d’option particulière du citoyen » (Marcel Gauchet) qui me paraît être, pour le
christianisme, le facteur le plus lourd de conséquences. Mais Sanson s'en fout, elle qui trouve que le pape François est "un type formidable qui ne sacralise pas tout, qui met les choses à leurs places, où elles doivent être, c'est-à-dire simples..."