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Communiqué n° 733 : Sur l'agression antimaghrébine d'Ajaccio

Le parti de l'In-nocence condamne avec la plus rigoureuse fermeté l'agression dont ont été victimes trois jeunes gens d'origine maghrébine à proximité des jardins de l'Empereur, à Ajaccio.

Le parti de l'In-nocence est hostile à l'immigration de masse et au multiculturalisme pluriethnique entre autres raisons parce qu'il voit en eux un facteur capital de violence, de criminalité et de nocence au sein de la société : ce n'est donc certainement pas, à ses yeux, en recourant soi-même à la nocence, à la violence et la criminalité qu'on saurait combattre les maux dont ces phénomènes sont porteurs ; c'est au contraire y ajouter.
Utilisateur anonyme
05 octobre 2008, 01:07   Agression raciste?
S'agit-il d'une agression contre les maghrébins parce que maghrébins ou bien d'un simple fait divers n'ayant rien à voir avec le racisme?

Lorsqu'un petit blanc se fait agresser par des représentants d'autres communautés ne s'agit-il pas toujours d'un acte de simple délinquance (vol de Nike ou de lecteur de mp3)?
Utilisateur anonyme
05 octobre 2008, 04:18   Re : Agression raciste?
On ne sait rien sur ces "agressions", ne vous emballez pas.
05 octobre 2008, 17:45   Agressions
Je rejoins totalement la position du Parti sur ce sujet : on ne peut avoir une attitude crédible sur la condamnation des comportements des djeuns et assimilés que si on se montre dans le même temps intraitable à propos des crimes racistes.

C'est une chose que l'extrême-gauche ne sait pas faire : voyez Monsieur Besancenot parlant de Monsieur Rouillan.
05 octobre 2008, 18:07   Re : Agressions
Que l'extrême-gauche en général, et M. Besancenot en particulier, ne sache pas faire quelque chose, ce n'est pas là un argument dont on puisse se prévaloir pour affimer que l'on aurait raison de faire cette même chose, cher jmarc.
Utilisateur anonyme
05 octobre 2008, 19:24   Re : Agressions
"on ne peut avoir une attitude crédible sur la condamnation des comportements des djeuns et assimilés que si on se montre dans le même temps intraitable à propos des crimes racistes."

Puis-je faire remarquer qu'en l'occurrence, crime il n'y eut point?
Que le caractère "raciste" des actes commis, n'est pour l'heure pas clairement établi?
Par ailleurs, il me semble que les mêmes qui s'offusquaient, il y a peu, que M.Orsoni rapportât des faits divers susceptibles d'exciter, disaient-ils, les bas instincts des populations, se félicitent à présent, non seulement que l'on rapporte un fait divers, mais encore que celui-ci fasse l'objet d'un communiqué.
Bien cher Pascal,


Il y a une différence entre relater des faits divers et parler de politique. Le communiqué -et moi-même- n'entrons pas dans le détail de ce fait. Nous réagissons car c'est un sujet politique, dont tout le monde parle.

Pour être plus clair, il y a, à mon sens, une grande différence entre exposer des faits divers inconnus, et parler d'agissements à "fort impact", d'agissements symboliques.

Dans le même ordre d'idées, vous trouverez que je fus un des plus virulents dans les réactions aux exactions dont furent victimes M. Halimi et M. Irvoas : ce ne sont pas des faits divers qui les ont concernés, mais des affaires politiques par leur ampleur.
Utilisateur anonyme
05 octobre 2008, 23:13   Re : Communiqué n° 733 : Sur l'agression antimaghrébine d'Ajaccio
"Par ailleurs, il me semble que les mêmes qui s'offusquaient, il y a peu, que M.Orsoni rapportât des faits divers susceptibles d'exciter, disaient-ils, les bas instincts des populations, se félicitent à présent, non seulement que l'on rapporte un fait divers, mais encore que celui-ci fasse l'objet d'un communiqué."

Oui cher Pascal, mais vous et moi savons désormais qu'il y a les bons et les mauvais faits divers... Les premiers étant des "sujets politiques", à "fort impact", les seconds des "faits divers inconnus" (pas reconnus par les médias donc "inconnus"), symboliquement nuls. Par exemple, et si j'ai bien compris, la grimace d'un skinhead ça en dit plus et mieux (politiquement, symboliquement) que le tabassage d'un "de souche" par une bande de "cpf"... (?)




"Il y a une différence entre relater des faits divers et parler de politique."


Bein voyons... et à partir de quand, et comment, et pourquoi, selon vous, un fait divers entre-t-il (ou pas) dans le champ politique ?
06 octobre 2008, 10:40   Accumulation et gravité
Pour répondre à votre question,

Le premier critère est la gravité et le caractère symbolique. On ne peut par exemple pas dire que les tabassages de jeunes juifs dans le XIXème n'aient pas ce caractère de gravité ni ce caractère de symbole. Pour moi c'est un fait politique.

Le second est l'effet d'accumulation : on peut parler de l'incendie d'une voiture, en parler six cents fois c'est une redite. On peut citer un, deux, trois cas de vendeurs de drogues étrangers. En citer mille n'apporte rien.
Utilisateur anonyme
06 octobre 2008, 12:43   Re : Communiqué n° 733 : Sur l'agression antimaghrébine d'Ajaccio
"on peut parler de l'incendie d'une voiture, en parler six cents fois c'est une redite"

Bien au contraire, parler de l'indendie d'une voiture ou de 2 ou 3 vendeurs de drogue n'a aucun intérêt politique ! C'est seulement l'addition, la répétition, la même appartenance ethnique des auteurs et la montée en puissance de ces violences sur les biens et les personnes qui, en tant que phénomène sociétal, en a un, tout comme cette lâche indifférence des Français "de souche" pour qui, désormais, regarder cette réalité en face " n'apporte rien". Mais bon, pour divertir le "beauf" on peut toujours lui resservir la menace skinhead...
Je suis plutôt d'accord en ce qui concerne ce communiqué avec Pascal Ottavi. L'affaire semble bien embrouillée. Attendons d'en savoir un peu plus. D'autre part, à lire certains lecteurs du Figaro, les habitants de cette cité d'Ajaccio, dont la présidente de l'association du quartier en cause, se plaignaient depuis longtemps du bruit infernal que faisaient les "jeunes" et de leur insolence. Peut-on reprocher à quelqu'un qui est dans la souffrance permanente de perdre le contrôle de lui-même, de réagir à chaud sans discernement ? Qu'y a t-il de commun entre la belle âme ou le sociologue qui dans son logis paisible et feutré disserte doctement sur les dangers de la généralisation, sur son aspect raciste, avec celui qui souffre dans sa vie de tous les jours du comportement de certains individus ? Celui-ci a-t-il le temps, ou simplement la disposition d'esprit, de prendre du recul, de faire la part des choses, de se dire, arrivé le moment de la nuisance de trop, où il n'en peut plus : attention, généraliser a des relents racistes ! quand les jeunes qui le font souffrir appartiennent tous à la même communauté ethnico-religieuse ? Pourquoi ne pas lui demander de se réciter comme un mantra un cours de sociologie sur la richesse du multiculturalisme, pendant qu'on y est ! Non : il va au plus simple, au plus pressé et lâche à bout de nerfs, tout à trac ; "sales ceci ou sales cela !". Qui n'a entendu, telle personne habituellement exquise de politesse, crier à quelqu'un dont elle ne pense ordinairement que du bien, qui lui referme violemment sans le faire exprès la porte sur les doigts : Ah, le c...n ! Pour autant faut-il reprocher à cette personne un acquiescement existentiel à l'injure grossière ? Evidemment non. Pas plus que d'être foncièrement raciste à mon injurieur évoqué plus haut.
Je constate, en tous cas, que les "jeunes " interrogés à Ajaccio n'ont pas le style rapeur, qu'ils se sont exprimés correctement, sans l'intonation aboyante de rigueur en banlieue continentale mais plutôt avec un léger accent corse, qu'ils montraient profil bas et que leurs congénères n'ont pas brûlé de voitures ni déclenché d'émeutes en réponse à cette fusillade à plombs qui, je le rappelle, n'a tué ni blessé gravement personne ( le jeune qui a eu l'oeil atteint semble avoir moins de risque de le perdre que mon fils qui l'a perdu pour une pierre lancée contre lui). Il faudra bien que l'on cesse de faire l'autruche et si déplaisant que cela puisse paraître admettre que l'attitude intraitable des Corses explique sans doute ce calme. C'est, parfois, aux peuples à défendre leur identité sans attendre l' intervention de l'état, que celui-ci ait démissionné ou qu'il ne soit pas à même de se rendre compte de la gravité d'une situation que le peuple, menacé dans son quotidien d'agression identitaire, flaire avec une sorte de sixième sens. La stratégie archaïque, immémoriale, qui a fait ses preuves n'a pas changé : de la courtoisie mais imperceptiblement dominatrice pour décourager tout manquement à la norme identitaire, une façon de rappeler fermement à l'ordre le moindre de ces manquements, une intimidation préventive au besoin de routine et, toujours, rendre coup pour coup jusqu'à ce que celui qui est perçu comme un envahisseur déstabilisant finisse par avoir donné suffisamment de gages de respect pour être accepté, c'est-à-dire rien d'autre, au fond, en moins rude, que ce que fait exactement sur le continent le peuple ... accueilli contre le peuple d'accueil . Cette stratégie est encore plus nécessaire quand l'envahisseur adhère à une culture de la force. Dans ce cas tendre l'autre joue, loin de le désarmer renforce sa détermination. Je sais que beaucoup vont dire que notre civilisation perdrait son âme à laisser agir certains de ses membres de la sorte. Pourtant c'est simplement la logique du contre-poison ou du contre-feu qui fait la part de ce qu'il faut sacrifier pour sauver l'essentiel. On ne peut pas faire indéfiniment l'économie d'une reflexion sur la contre-violence. Comme le dit Finkielkraut, ne pas vouloir se salir les mains équivaut, dans certains cas, à ne pas avoir de mains du tout. Il faut sans doute que le dernier mot revienne à la civilisation "civilisée" et que l'état punisse selon la loi ceux qui seraient allés trop loin dans cette stratégie de survie. Reste que le coup de semonce aura été donné et ne sera pas perdu. C'est ce que font les Corses depuis trente ans avec un certain succès ( mais il est à craindre que la situation ne soit en train de changer en raison de la véritable submersion de la région par l'immigraton venue du Maroc, preuve, d'ailleurs, que les immigrés issus de ce pays se trouvent bien dans ce coin de Fance).

Dans mon petit village de l'île de beauté, habite depuis trente ans un de ces immigrés dont les enfants sont parfaitement intégrés parce que ni eux ni leurs parents n'ont engendré le moindre désordre. Une autre famille d'origine maghrèbine s'est installée il y a une dizaine d'années, et tout ce monde vit en bonne intelligence, comme partout en France quand le nombre d'étrangers ne dépasse pas un certain seuil, le fameux, si bien nommé jadis, par le chef même, pourtant, des immigrationnistes de l'époque : "seuil de tolérance", lequel ne dépend pas seulement du nombre mais du comportement des étrangers en question.
A Graveson, près de Saint-Rémy-de-Provence, ma fille a pour voisine et amie une Maghrèbine strictement entchadorisée. J'ai pu remarquer en allant chercher ma petite fille à l'école que lorsque cette Maghrèbine est seule à attendre ses enfants, les mères "de souche" vont volontiers vers elle et engagent la conversation. En revanche quand il lui arrive d'être en compagnie de deux autres femmes en chasuble et tchador comme elle, plus personne ne s'approche du groupe qu'elles forment. La bienveillance laisse alors la place à une méfiance dictée par un instinct de conservation qui s'ignore.

(Corto, inutile de vous fatiguer, je sais à l'avance ce que vous allez dire !)
Il est difficile de ne pas vous remercier pour ce très beau texte, chère Cassandre, dans lequel vous démontrez une fois de plus votre capacité unique à comprendre et à expliquer brillamment les tenants et les aboutissants du mal qui nous ronge.
Utilisateur anonyme
08 octobre 2008, 09:22   Re : Communiqué n° 733 : Sur l'agression antimaghrébine d'Ajaccio
Bravo, Chère Prétendue Cassandre ! Moi aussi je vous remercie pour ce beau message plein de sagesse.
Utilisateur anonyme
08 octobre 2008, 21:27   Re : Communiqué n° 733 : Sur l'agression antimaghrébine d'Ajaccio
Il est vrai, chère Cassandre, qu'à la lecture de la question posée à la troisième ligne de votre message, j'ai eu un désagréable sentiment de déjà lu et je persiste à répondre par l'affirmative. Mais, en lisant la suite, j'ai eu l'agréable surprise de partager votre point de vue nuancé et, comme le dit, Boris Joyce, "plein de sagesse". Pensez-vous que je doive (que je dusse) consulter d'urgence ?
Utilisateur anonyme
08 octobre 2008, 21:35   Pim pom !
Oui oui oui, Corto, de toute urgence vous devez consulter ! Je peux vous proposer un médecin, si vous voulez, qui soigne ce genre de cas.
Utilisateur anonyme
08 octobre 2008, 21:57   Re : Pim pom !
Par électrochocs ?
09 octobre 2008, 00:01   Justesse
Merci, Chère Cassandre, pour votre remarquable dernier paragraphe.
Utilisateur anonyme
09 octobre 2008, 16:08   QU'ILS SONT DROLES !
"ce n'est donc certainement pas, à ses yeux, en recourant soi-même à la nocence, à la violence et la criminalité qu'on saurait combattre les maux dont ces phénomènes sont porteurs ; c'est au contraire y ajouter"


Non, au contraire, stratégie archaïque contre stratégie archaïque (à condition, évidemment, d'en être encore capable...), c'est aussi simple et aussi bête que cela.


D'accord avec Cassandre, bien sûr, et certainement pas avec ce commmuniqué du PI que tout oppose au bon vieux réalisme cassandrien. C'est assez drôle, aussi, de remarquer comme certains ici disent approuver ce communiqué, presque mécaniquement, et, dans le même temps, applaudissent le plus chaudement du monde au brillantissime discours de Cassandre... (Mais non, suis-je bête... c'est certainement qu'on peut dire tout et son contraire, être d'accord avec tout et le contraire de tout, tendre la joue et donner une baffe, s'agenouiller en bombant le torse... c'est d'ailleurs, je crois bien, une des nombreuses définitions du "politiquement correct" (?).)
Utilisateur anonyme
09 octobre 2008, 16:31   Mécanique
Parfois quelques fous rires, c'est vrai…
Utilisateur anonyme
09 octobre 2008, 17:00   GIROUETTES.
Le plus difficile c'est quand même de trouver le fil conducteur...
"tendre la joue et donner une baffe, "
C'est une feinte!
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