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L'argent dette

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
07 octobre 2008, 14:25   L'argent dette
J'aimerais soumettre à vos commentaires éclairés - même si l'économie financière n'est pas forçément la spécialité du PI - le documentaire suivant. Les révélations sur la nature de l'argent sont assez stupéfiantes pour quelqu'un comme moi qui n'a pas une grande culture économique.
Et vous, qu'en pensez-vous ?

«Où naissent les pommes de terre ? — Dans le champ du cultivateur. Où naissent les petits veaux ? — Dans l'étable. Où naissent les prunes ? — Sur le prunier. Tout le monde sait cela. Mais posez maintenant la même question au sujet de l'argent: Où naît l'argent ? Où est née le billet de papier que j'ai dans ma poche ? Qui est-ce qui l'a mis au monde, pour quelle raison, et à quelles conditions ? Où sont nés les milliards et les milliards avec lesquels les gouvernements financent la guerre, eux qui constatent en permanence qu'il n'y a pas assez d'argent dans le pays pour financer simplement des travaux ordinaires ? Puis, où va l'argent quand on ne le voit plus ? Où nait et où meurt l'argent ? Posez ces questions, et dites combien d'hommes peuvent vous répondre. Ce n'est ni le bon Dieu ni la température qui font l'argent. L'argent ne se fait pas tout seul ? Qui est-ce qui le fait ? Qui est-ce qui a su en faire autant qu'il en a fallu pour tenir la guerre ? Et pourquoi ceux qui ont fait l'argent pour conduire les guerres n'en faisaient-ils pas auparavant pour régler les crises et les problèmes ? L'Argent Dette vous révélera l'histoire de la mystérieuse naissance de l'argent.»
Paul Grignon

Le documentaire en question : [www.bankster.tv]
Utilisateur anonyme
08 octobre 2008, 21:19   Re : L'argent dette
Le sujet n'intéresse pas grand monde.
Qui a pris la peine de visionner le film ?
Levez le doigt bien haut, que je vous compte.
Utilisateur anonyme
08 octobre 2008, 21:31   Vision pâle
Mais comment fait-on pour visionner un film, Monsieur PhiX ?
Utilisateur anonyme
08 octobre 2008, 21:43   Re : L'argent dette
Je ne comprends pas la question. Porte-t'elle sur une difficulté technique à accéder au film ou sur la pertinence de l'usage du verbe «visonner» pour signifier «voir un film» ?
Utilisateur anonyme
08 octobre 2008, 21:49   Re : Explication de film
Moi, Msieu ! Je l'ai regardé votre film didactique. C'est très sommaire et je ne comprends pas la notion de création d'argent par les banques, lorsqu'elles prêtent de l'argent. Par les Etats, certes, mais les banques ?
Utilisateur anonyme
08 octobre 2008, 21:51   Re : L'argent dette
Pardon, j'ai beaucoup de mal à supporter ce verbe pour "regarder". C'est trop simple, regarder ? Vous auditionnez la musique, vous ? Vous réceptionnez un colis, un cadeau ? Vous solutionnez un problème ?
Utilisateur anonyme
08 octobre 2008, 21:59   Re : L'argent dette
Boris Joyce écrivait:
-------------------------------------------------------
> Pardon, j'ai beaucoup de mal à supporter ce verbe
> pour "regarder". C'est trop simple, regarder ?
> Vous auditionnez la musique, vous ? Vous
> réceptionnez un colis, un cadeau ? Vous
> solutionnez un problème ?

Dit comme ça, la critique est effectivement légitime.
Utilisateur anonyme
08 octobre 2008, 22:04   Re : Explication de film
Corto écrivait:
-------------------------------------------------------
> Moi, Msieu ! Je l'ai regardé votre film
> didactique. C'est très sommaire et je ne comprends
> pas la notion de création d'argent par les
> banques, lorsqu'elles prêtent de l'argent. Par les
> Etats, certes, mais les banques ?

C'est aussi le point principal qui m'interroge et me laisse inconfortablement perplexe, tant il me parait important de savoir si c'est vrai, partiellement vrai...ou totalement faux.

Quelqu'un peut-il me conseiller un ouvrage - didactique - ou une référence sur le sujet ?
08 octobre 2008, 22:07   Re : L'argent dette
Pardon, Boris, mais il me semble que le vilain verbe "visionner" comporte malgré tout une nuance d'examen que l'on ne trouve pas dans le simple fait de regarder.
Mais moi, ce que j'en dis, hein... (Peut-être qu'Alain Rey dirait "mater", lui.)
Pour ma modeste (et maudite) part, je puis vous confirmer que c'est du vrai de vrai du jour où j'ai vu de mes yeux vu la Hong Kong Bank (qui devait connaître une destinée mondiale glorieuse sous le nom de HSBC), dans les dernières années de la décennie 1980, appliquer au client fortuné un intérêt négatif, oui un intérêt négatif sur les montants en dépôt dépassant les 100 000 dollars, car expliquait-elle dans sa communication, nous devons pénaliser le fait que les dépôts des clients, passés une certaine hauteur, nous endettent gravement après d'eux sans que nous ayons souhaité un tel endettement. En d'autres termes, le gros déposant devient le banquier de la banque, et les banques, naturellement, lorsqu'elles ont acquis la puissance politique et régalienne de la Hong Kong Bank qui ces années là battait monnaie (elle était une des deux institutions émettrices du territoire), s'arrogent le droit suprême de faire payer au gros déposant le privilège insultant d'avoir fait d'elles ses débitrices.

Autrement dit, le dépôt du particulier chez le banquier est une dette du banquier envers lui, donc, l'argent, le réel argent sous forme de promesse imprimée, reste une dette, dans le sens banquier déposant comme dans le sens déposant banquier.

La promesse au porteur, le fiat au porteur, qui est une promesse aveugle imprimée sur les billets de banque, n'est pas une promesse "à la tête du client", et ce faisant elle constitue la clé de voûte de l'existence en société moderne. Supprimez ce fiat, et vous aurez les cartes d'échange de travaux horaires, avec en photo la bonne bouille reconnaissable de leur titulaire , c'est à dire que l'esprit humain ne pouvant mémoriser plus de 250 bouilles souriantes en une vie, et les échanges économiques étant limités, et réservés, aux seuls dépositaires du crédit facial, nous aurons des sociétés où votre patte blanche, ou noire, sera reconnue au village, mais pas au-delà; le crédit ne sera accordé qu'à la seule condition que votre visage soit reconnu, créditable. Les voyageurs, les nouveaux venus, les déplacés, les aventuriers, les entrepreneurs, les gens à idées et à parole, les universalistes, seront réduits au statut de parias sans crédits (dans les deux sens du terme) négociables. Bref, c'est le retour à la société primitive, à la case, sans échange ni création horizontable de valeur ou de nouveauté. En gros, le sovkhoze, la case, le hameau, la soumission au visage reconnaissable du chef, nu de fiat et point encore assez gâteux pour ne pas vous reconnaître et garantir votre crédit.

Non, merci.
Utilisateur anonyme
09 octobre 2008, 09:19   Exam
« Pardon, Boris, mais il me semble que le vilain verbe "visionner" comporte malgré tout une nuance d'examen »

Ah bon, vous la voyez où, cette nuance là, Francmoineau, dans les films d'Olivier Marchal, peut-être ?
Dans leur naïveté, les auteurs de ce petit film montrent un exemple de "carte de crédit" non bancaire, c'est-à-dire une carte nominale revêtue de la photo de l'intéressé, lequel promet avec un large sourire à tout porteur anonyme des heures de travail en échange de tel ou tel bien ou service. La monnaie étant alors "heure de travail". Que se passe-t-il dès lors ? L'individu se transforme par cette promesse en petite banque texane sur deux jambes (le film montre des billets de ces banques de l'Ouest primitif portant des promesse que l'on pouvait refuser): l'émetteur est reconnaissable - nom et photo de la petite banque texane affichée sur son billet d'émission; nom et photo du titulaire de la carte promettant des "heures de travail" - tandis que le destinataire de la promesse restera anonyme. Toute promesse d'un promettant identifié à un anonyme porteur est déjà de la monnaie, soit une reconnaissance de dette (dette "travail" dans le cas de la banque texane humaine) d'un identifié à qui voudra bien de lui, soit à qui lui fera suffisamment crédit pour, littéralement, l'empocher; l'anonyme devient ainsi fort du crédit d'un tiers qu'il portera sur lui comme le kangourou son enfant. Le sourire ou la patte blanche du kangourou ne valant, en soi, rien du tout.
"Ah bon, vous la voyez où, cette nuance là, Francmoineau, dans les films d'Olivier Marchal, peut-être ?"

Pourquoi répondre de façon aussi mépeisante à une objection parfaitement raisonnable ? S'il est sot d'employer auditionner et visionner à la place et avec le sens d'écouter ou de regarder, autant que d'employer problématique à la place de problème, méthodologie pour méthode ou technologie à la place de technique, ces mots ont un sens qui leur est propre : on visionne des rush ou un premier jet de montage, on auditionne des acteurs candidats à un rôle. On peut sans doute s'interroger sur la pertinence de ces mots mais ils ont exactement le sens évoqué par Francmoineau : celui d'un examen.
Utilisateur anonyme
09 octobre 2008, 13:07   Re : L'argent dette
Arrêtez votre char, Marcel, il n'y avait aucun mépris dans mon objection, et vous le savez parfaitement ! Francmoineau aussi, j'en suis sûr. Il n'y avait qu'un prétendu mépris, c'est bien la question…

Vous me sortez un exemple qui n'a rien à voir avec la discussion : "on visionne des rush ou un premier jet de montage, on auditionne des acteurs candidats à un rôle". Bien entendu, qu'on auditionne un candidat, encore qu'il faudrait peut-être s'interroger sur le verbe ainsi formé à partir de "l'audition" (au sens de faire passer une audition), mais c'est un autre problème. Et pourquoi ne "regarderait"-on pas des rushs, je vous le demande.

Francmoineau nous dit, et il n'a évidemment pas tort, qu'il entre dans ce verbe une nuance d'examen. Je l'entends bien, cette nuance, je l'entends précisément parce qu'on l'y a fait entrer, à force de jargon (de jargon inutile) ! Et je continue de prétendre qu'on peut l'en faire sortir, ou plus exactement qu'on peut l'entendre aussi bien en "regarder" qu'en "écouter". Quand des musiciens se repassent "la prise" qu'ils viennent de faire en studio, ils font exactement la même chose que ceux qui "visionnent" des rushs. Et pourtant, jusqu'à présent, personne ne dit encore "allez, on se l'auditionne, la prise 8 !" Ils l'écoutent, tout simplement… Ça doit être que les musiciens sont plus brutes que les cinéastes ?!
09 octobre 2008, 14:07   Re : L'argent dette
Tempête dans un ver d'eau : relisez ce que j'ai écrit, cela dit explicitement pour partie et suggère clairement pour le reste tout ce que vous venez de répondre. Mais si Francmoineau n'avait pas tort, pourquoi diable écrire "Ah bon, vous la voyez où, cette nuance là, Francmoineau, dans les films d'Olivier Marchal, peut-être ?" ? Un prétendu mépris qui n'en est évidemment pas un ? C'est trop intelligent pour moi.
Utilisateur anonyme
09 octobre 2008, 14:16   Re : L'argent dette
Mais qui parle de tempête, Marcel ? Ne faites pas la bête.
09 octobre 2008, 15:29   Re : L'argent dette
Bon, allez, vous battez pas les gars, je vais vous auditionner un par un dans la petite pièce du fond.
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