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Les "djeûns" ne veulent pas de Luc Besson.

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
09 octobre 2008, 23:20   Les "djeûns" ne veulent pas de Luc Besson.
Pauvre Besson...


[www.rtl.fr]
Voilà un beau retournement cinémondesque qui ne devrait pas déplaire à Cassandre...
Commentaire (bande audio) d'un "d'jeûn" de cité : "Nous on a vécu ici dans cet' merde de merde là... et lui y veut v'nir ici pour prendre ça... ? Au moins qu'y fasse quelqu'chose pour les "djeûns"... "
Je pense, en lisant ces commentaires, à "L'Enfant sauvage" de François Truffaut. On a fait, avec ces jeunes, le chemin inverse, de l'homme vers l'animal.
Utilisateur anonyme
10 octobre 2008, 10:08   Ma chienne est moins sauvage
Sur la même page, on a droit à un petit enregistrement du merveilleux Sami Naceri (?) qui n'est pas piqué des hannetons…
Utilisateur anonyme
10 octobre 2008, 10:20   Droit d'entrée.
Ou on te casse ou tu passes à la caisse.
Personne ne l'a écrit ci-dessus mais on sent bien que tout le monde le pense : bien fait pour toi !

(corrigé une tournure un peu grossière)
Ah oui, dites-donc, en effet, Sami machin chose, là, pas piqué des hannetons...
Comment s'expriment les acteurs français de cinéma d'aujourd'hui. Il faudrait archiver cela.
Utilisateur anonyme
10 octobre 2008, 11:56   Re : Les "djeûns" ne veulent pas de Luc Besson.
(corrigé une tournure un peu grossière)

Oui, mais alors "bien fait pour toi", ça fait un peu… Non, rien.
Ce document est édifiant . Il confirme tout à fait ce qui se passe aussi sur les chantiers du bâtiment. Ces djeuns bien organisés exigent auprès des entreprises des embauches fictives parmi eux à de très bons tarifs. Le seul travail effectué est un non-travail si l'on peut dire. L'entreprise qui l'accepte ne subira (peut-être pas) de dégradation. Dans le cas contraire c'est tout un travail: faire partir l'entreprise par des destructions diverses.
Pourquoi "pauvre Besson" ? Au contraire, nos jeunes font preuve d'un goût très sûr. Qui n'a pas vu "Nikita" ou "Léon" ignore ce qu'est la véritable indigence cinématographique. Alors moi je dis : "Bravo les jeunes !"
Utilisateur anonyme
10 octobre 2008, 15:29   Re : Les "djeûns" ne veulent pas de Luc Besson.
"Ce document est édifiant . Il confirme tout à fait ce qui se passe aussi sur les chantiers du bâtiment"


Oui, chère Ostinato, c'est à peu près la même chose, merci de le rappeler. On retiendra seulement, et c'est l'aspect risible de la situation, que pour une fois c'est un "ami du désastre" qui va essuyer les plâtres...
Bien d'accord et bien fait !
Utilisateur anonyme
10 octobre 2008, 15:59   Re : Les "djeûns" ne veulent pas de Luc Besson.
On peut trouver dommage que ce soit ces jeunes qui donnent des leçons, et que ces leçons soient une leçon de racket (le racket, soit dit en passant, moteur premier du commerce humain), mais on ne peut que les approuver.

J'ai toujours été estomaqué par la passivité servile et admirative avec laquelle le public se laissait envahir par les équipes de tournage quand elles s'emparent des lieux publics, coupent la circulation (avec la complaisante autorisation des services municipaux), font exactement ce que bon leur semble avec les locaux qu'elles investissent etc. Il n'y a pas plus arrogant et qui donne autant envie de distribuer des claques que le ton d'un gommeux d'assistant de plateau, son talky-walky en main, quand il vous indique, sans plus d'explication, d'avoir à rebrousser chemin, d'aller vous faire voir ailleurs, parce qu'au carrefour on tourne une "scène". Quiconque a eu la mauvaise idée de prêter son domicile à une équipe de tournage n'est pas prêt de récidiver. Les équipes s'établissent en terrain conquis où qu'elles se trouvent et ce n'est pas le moindre indice de la perte du sens du territoire par la population... hormis dans les "quartiers", donc...
Mais "plus belle la vie" à Marseille contribue aussi à la propreté très éphémère du quartier dans lequel on tourne !...
10 octobre 2008, 16:35   Fronts renversés.
"ce n'est pas le moindre indice de la perte du sens du territoire par la population... hormis dans les "quartiers", donc..."

C'est curieux, je me faisais ces jours-ci une réflexion de cet ordre mais plus générale. Dans une certaine mesure (j'écris bien "une certaine mesure", je ne généralise pas), les conflits entre les Français de souche européenne et les "néofrançais", la haine que ceux-ci éprouvent souvent pour la société qui les a accueillis, viennent de ce qu'ils ont conservé et qu'ils défendent des valeurs morales et familiales qui ont été, ici, jetées aux orties : l'attachement à la différence sexuelle, le respect dû aux parents, la pudeur, la religion, le sens de l'honneur.

Ainsi, la comédie festive et grimaçante de l'antiracisme dogmatique et du fanatisme immigrationniste se joue-t-elle en partie à fronts renversés : ceux qui appellent de leurs vœux de la façon la plus fervente l'arrivée de plus en plus massive de ces gens sont aussi par ailleurs les promoteurs enthousiastes de l'abandon de ces valeurs dont la perte entraîne en partie la haine de ceux dont ils imposent l'accueil ; et ceux qui tentent désespérément, contre vents et marées, de s'opposer à l'invasion sont souvent les partisans de tout ou partie de ces valeurs.
The time is out of joint : Orsoni appelle Krivine ; Marcel se sent proche des valeurs éthiques de la "caillera". Et Cassandre, c'est un scoop en exclusivité, va se convertir au chiisme (duodécimain, car faut pas pousser tout de même).
A Marcel Meyer : Quelle belle famille, que la musulmane, surtout pour les femmes... Je dirais que je ne lui trouve aucun attrait, fût-ce dans une certaine mesure.
La réflexion que je faisais était dénuée de jugements de valeur. Je peux vous assurer que je n'aime ni ne pratique le modèle familial maghrébin. Je ne chante pas non plus systématiquement les louanges du reste de la liste. Je constate simplement que les immigrés africains et nord-africains et leurs descendants nés en France restent quant à eux souvent attachés à ces valeurs dont la disparition est selon Muray et d'autres à l'origine de l'effondrement de notre civilisation.

Pour le reste, j'aimerais avancer, avec beaucoup de prudence, l'idée qu'accepter l'homosexualité sans en faire toute une histoire n'entraîne pas forcément à approuver le carnaval LGBT ou l'adoption d'enfants par des couples homosexuels, que le rejet du matriarcat contemporain avec la niaiserie et l'hyper-protection infantilisante qu'il entraîne n'implique pas ipso facto que l'on soit pour le rétablissement du patriarcat talibanesque, que l'attachement au sens de l'honneur ne signifie pas forcément qu'on soit un maffiosi, etc.
Ouf ! Pour ma part, cher Marcel, sachez que je suis rassuré. Vous venez de reprendre au moins 20 %. Vous devriez conseiller peut-être George Bush qui, alors que Wall Street regagnait le terrain perdu, vient de provoquer une nouvelle chute des cours après son intervention télévisée.
Ecoutez Petit-Détour, espèce de crypto-trotskiste, croyez-vous que Léon Davidovitch se serait senti à l'aise sur un char LGBT défilant à la parade, lui le glorieux chef de l'Armée rouge ?
Il faut distinguer la valeur "famille" de ses différentes mises en oeuvre, j'en suis bien d'accord. Mais ce type de famille est un vrai repoussoir. C'est pourquoi je ne m'appuierai pas sur ce type d'exemple pour "dénigrer" l'état de nos moeurs, car entre autres ce qui oppose les uns et les autres, c'est la valeur liberté elle-même à travers la famille. Pour le reste, cher Marcel, je suis d'accord avec vous.
"l'attachement à la différence sexuelle, le respect dû aux parents, la pudeur, la religion, le sens de l'honneur."

Qui peuvent être aussi, cher Marcel, des valeurs ... mafieuses, comme on le voit chez les truands siciliens ou dans la société musulmane. Tout est dans la façon de concevoir ces "valeurs" et de les pratiquer.
Là, Marcel, vous marquez un point.
Permettez-moi un souvenir personnel : il y a une vingtaine d'années, lors de mes jeunes années liguardes, alors que je montais la garde au local de la LCR, rue de Tunis à Paris, un jeune militant est arrivé, me demandant où avait lieu la réunion de la commission "homo". Ce soir-là, j'étais accompagné de Raymond Molinier, une figure légendaire de la Quatrième Internationale, ancien secrétaire de Léon Davidovitch. Après que j'eus renseigné le jeune camarade, il me regarda navré en me disant : "Quoi ? le parti s'occupe des pédés maintenant !"
Utilisateur anonyme
10 octobre 2008, 21:43   La mort du Père.
"l'attachement à la différence sexuelle, le respect dû aux parents, la pudeur, la religion, le sens de l'honneur. "

Oui, et ces valeurs sont essentielles à la bonne construction des communautés, et de l'individu.

Lacan, qui n'était ni "cool" ni "sympa", regrettait lui aussi le "déclin social du Père" (avec majuscule), car c'est bien de cela qu'il s'agit. Le Père ou l' Autre absolu introduisant l'altérité nécessaire. Le Père, sans qui le surmoi se dégrade, quand il ne disparaît pas. Le Père, sans qui l'enfant reste empêtré dans cette logique aux prises avec l'image de son propre frère, voire avec la terrible imago de la mère (on voit toute la violence sur soi, et sur les autres, que cela génère aujourd'hui).
Extrait (non commenté) de cet article


Les Trotskystes Rouge-bruns du MNR
Edouard Rix
Histoire :: France
Septembre 1938 : le congrès fondateur de la Quatrième Internationale, regroupant les partisans de Trotsky, se tient à Paris. En France, deux groupuscules trotskystes rivaux s’agitent : d’un côté le Parti communiste internationaliste (PCI) de Raymond Molinier et Pierre Franck, qui édite le journal La Commune, de l’autre, le Parti ouvrier internationaliste (POI) de Jean Rous et Yvan Craipeau, chacun privilégiant le travail d’infiltration au sein du Parti socialiste ouvrier et paysan (PSOP) de Marcel Pivert. Juin 1940 : la France est vaincue et occupée par les Allemands. Les Trotskystes hexagonaux sont totalement désorientés : la guerre n’a pas provoqué la révolution attendue, le pacte germano-soviétique a scellé l’alliance d’Hitler et de Staline, et la Quatrième Internationale s’est révélée inutile. C’est dans un tel contexte que certains, convaincus de la victoire durable de l'Allemagne nationale-socialiste, élaborent une sorte de «trotskysme rouge-brun».

Les militants regroupés autour de La Commune décident de poursuivre leur travail d’entrisme. Les partis «ouvriers» étant tous interdits, ils jettent leur dévolu sur les mouvements collaborationnistes et créent une fraction clandestine au sein du Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat, qui incarne l’aile gauche de la collaboration et regroupe nombre d’anciens socialistes, notamment pivertistes. C’est ainsi que le frère de Raymond Molinier, Henri, présentera un rapport et prendra la parole dans un congrès du RNP. Autre taupe trotskyste, Roger Foirier, qui avait avant-guerre noyauté les jeunesses du PSOP au point de devenir membre de leur bureau fédéral de la Seine. Il réalisera, sous le pseudonyme de Roger Folk, les affiches des Jeunesses nationales populaires (JNP) pendant que sa femme, Mireille, donnera des cours de gymnastique aux jeunes filles du mouvement.

L’autre groupe trotskyste, le Parti ouvrier internationaliste, tente lui aussi de s’intégrer au paysage politique collaborationniste. En juillet 1940, ses membres créent le Mouvement national révolutionnaire (MNR), qui opte pour une stricte clandestinité, ses réunions se tenant sous le couvert d’une association des Amis de la Musique. Proche des thèses de Marcel Déat et des collaborateurs de gauche, le MNR édite deux journaux clandestins : la Révolution Française, puis Combat national-révolutionnaire. Dans son n°1 de septembre-octobre 1940, La Révolution Française, tout en s’affirmant «ni pro-Allemand, ni pro-Anglais, ni pro-Français», se déclare «partisan de la collaboration européenne avec l’Allemagne». Un slogan proclame d’ailleurs : «Collaborer ? Oui,mais pas sous la botte». Il est vrai que le MNR se rallie ouvertement aux orientations de l’Ordre nouveau européen voulu par les Allemands : «L’Etat et la nation doivent se défendre (...) contre les tentatives de domination occulte, qu’elles proviennent du judaïsme, de la maçonnerie ou du jésuitisme». Le n°1 de mars 1941 de Combat national-révolutionnaire précise que le MNR «souhaite un Etat fort, hiérarchisé, où la régulation entre les divers éléments de la population soit établie par des corporations». Outre son leader Jean Rous, qui a participé à la gauche du PSOP et à la direction du POI, l’on croise au MNR nombre de trotskystes. C’est le cas de Lucien Weitz, qui fut le principal animateur de la gauche révolutionnaire au sein de la SFIO socialiste, puis de l’aile gauche du PSOP, ou encore Fred Zeller, ancien proche de Trotsky et membre de la SFIO, futur grand-maître du Grand Orient de France. Ce dernier commentera son engagement au MNR dans son autobiographie Trois Points c’est tout, et, jouant de l’ambigüité du groupe, insistera sur ses prises de position anti-allemandes.

L’expérience originale du MNR est totalement interrompue dès juin 1941 par les autorités allemandes qui ont introduit deux espions dans l’organisation. Jean Rous est condamné à six mois de prison, une peine mesurée pour l’époque. L’attaque de l’URSS par l’Allemagne, le 22 juin 1941 modifie radicalement la situation. La Commune cesse son entrisme au sein du RNP. La plupart des membres du MNR rallie la Résistance ou les partis de gauche, tandis qu’une poignée s’engage franchement dans la collaboration avec les Allemands.

Une page d’histoire à rappeler aux actuels boutiquiers trotskystes, Krivine, Laguiller et Lambert, qui font profession d’antifascisme.

Edouard Rix
Utilisateur anonyme
10 octobre 2008, 22:14   Re : Les "djeûns" ne veulent pas de Luc Besson.
"Extrait (non commenté) "

Ah mais Francis ?!?!... c'est justement vos vertigineux commentaires que j'attendais, moi !
Vous aimez les petits points Pascal, je sais, moi, beaucoup moins.
Utilisateur anonyme
10 octobre 2008, 22:31   Re : Les "djeûns" ne veulent pas de Luc Besson.
La mode ne serait donc plus au gommage... ?
Ce n'est pas contre vous, Pascal, car c'est presque une mode ici, mais le terme de « djeûns » commence à me gonfler. L'an dernier, le terme de « gauche » était presque tombé en désuétude, on écrivait systématiquement « gôche ». Cette manie est un peu passée, semble-t-il. Je souhaite l'usage du français distingué, surtout en ce lieu, sorte de couvent-refuge parmi les forums sur Internet.
12 octobre 2008, 10:47   à jeun
Bernard Lombart à djeûn et l'estomac dans les talons n'est à ne pas prendre à rebrousse-poil. Bon dimanche à lui quand même.
12 octobre 2008, 12:40   Re : à jeun
Merci, Francis. Ça va mieux maintenant.
Utilisateur anonyme
12 octobre 2008, 23:04   Pire encore.
D'ailleurs moi, cher Bernard, je n'écris même pas "djeûns", mais "d'jeûns" !...
» D'ailleurs moi, cher Bernard, je n'écris même pas "djeûns", mais "d'jeûns" !...

Bon, bon, ça ira, ah, ça ira...

Mais c'est d'autant plus incompréhensible que (réécoutez le reportage de RTL) cela ne correspond même pas à la prononciation des jeunes des banlieues dont il s'agit.

Je viens juste d'écouter la bande. Quelle arrogance ! Quant à Besson, ça lui apprendra !
[www.leparisien.fr]

Quels ingrats, ces jeunes ! D'autant plus que :

[www.lemonde.fr]
Dans la ruée vers l'or des banlieues, qui finira bien par démarrer un jour, Luc Besson est en première ligne : "Le jour où la France aura compris que son vrai trésor est là. Son trésor pour l'avenir..."

Ah, mon Dieu ! On ne chantera jamais assez le délicieux et mesquin plaisir d'entendre sonner une claque retentissante sur la figure de l'un de ces thuriféraires !
Utilisateur anonyme
13 octobre 2008, 15:22   Re : Les "djeûns" ne veulent pas de Luc Besson.
"après l'incendie de dix voitures, appartenant toutes à la production..."


Ouf... la créativité de cette jeunesse tardait à s'exprimer...
J'ai cherché la réaction du Monde au dernier épisode du feuilleton Luc Besson et John Travolta vont en banlieue, en vain : le journal de référence préfère ne pas en parler.
Dans le cinémonde, les "jeunes" des banlieues sont de grands pudiques seulement assoiffés de considèration, une considèration qu'on leur mégotte par pur racisme, et les victimes de leur violence méritent, au fond, leur sort. Il suffit de se montrer gentils et respectueux avec les premiers pour que s'exprime leur vraie nature dynamique, généreuse et créative. Luc Besson, en bon cinémondien, se faisait fort de prouver à une certaine France, celle en première ligne 24 heurs sur 24 , tétanisée depuis trente ans par ses banlieues, que, elle, n'y connaissait rien. On allait voir ce qu'on allait voir ! On a vu : le réel n'a fait qu'une bouchée de notre ridicule cinémondien.
C'est le syndrome du club med.
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