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Un plan "anti-glandouille" à 4,3 miliards d'euros !

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
12 octobre 2008, 09:04   Un plan "anti-glandouille" à 4,3 miliards d'euros !
Nous traversons une grande crise financière, nous dit-on... mais de l'argent, pour les "d'jeûns" de banlieues, y en a toujours !

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Fadela Amara promet 4,3 milliards d'euros pour la ville en 2009


- Jeudi 9 octobre, 18h48PARIS (Reuters) - Le total des crédits de l'Etat en 2009 pour la politique de la ville se montera à 4,3 milliards d'euros selon Fadela Amara, qui avertit qu'il n'y a pas de solution-miracle au malaise des banlieues françaises.


Lors d'un entretien à Reuters, la secrétaire d'Etat à la Politique de la Ville a affirmé percevoir un "nouvel espoir" dans les banlieues, huit mois après la présentation de son plan pour les quartiers, le 8 février à l'Elysée.

Ce plan "anti-glandouille", comme elle l'avait elle-même surnommé, prévoyait la création dans les zones dites sensibles de sites d'excellences, d'écoles de la deuxième chance, d'internats de réussite éducative, et la naissance d'un contrat d'autonomie offrant un soutien renforcé et personnalisé aux jeunes de moins de 26 ans pour les aider à trouver un emploi.

"Dans les quartiers, il y a toujours des tensions, évidemment. Mais une chose est sûre c'est qu'il y a un nouvel espoir. Je le vois parce que j'ai des retours des associations de quartier avec qui je travaille beaucoup", a déclaré Fadela Amara dans son bureau proche de la Tour Eiffel.

A ceux qui ont accusé ses projets de manquer de financement, la secrétaire d'Etat répond que le total des crédits consacrés par l'Etat pour la politique de la ville s'élèvera en 2009 à 4,3 milliards d'euros.

Cette enveloppe comprend le budget de son propre secrétariat d'Etat (769 millions, en hausse de 9% sur 2008) et les "crédits de droit commun", c'est-à-dire la part des budgets des autres ministères ciblés sur la politique de la ville.

"Depuis que je suis entrée au gouvernement (au printemps 2007, NDLR), je n'ai jamais été inquiète sur le budget parce que le président de la République a été clair, le chantier des banlieues est un chantier national", souligne Fadela Amara.

TROUVER LES JEUNES "Y COMPRIS DANS LES CAGES D'ESCALIER"

La mise en place des contrats d'autonomie, lancés en juin, devrait engloutir 250 millions d'euros sur trois ans, dont 69 millions pour la seule année 2009.

Fadela Amara a indiqué qu'un premier bilan serait établi en décembre lors du prochain conseil interministériel des villes.

Objectif affiché : aller chercher, "y compris dans les cages d'escalier", 80.000 jeunes "qui échappent à tous les maillages, qui ne sont inscrits nulle part".

"L'idée, c'est de connecter les jeunes et le monde de l'entreprise parce que nous avons entre 40% et 42% de chômage des jeunes dans certaines cités", explique Fadela Amara.

"Il faut qu'ils soient volontaires pour entrer dans un processus d'insertion, mais c'est à nous aussi de susciter cette volonté. Il suffit de leur redonner confiance".

La secrétaire d'Etat évoque aussi "tout un travail sur le savoir-être" : apprentissage du langage et des codes de l'entreprise, du respect de la hiérarchie, des horaires, etc.

Le contrat d'autonomie pourra selon elle être assorti d'un suivi par des salariés syndiqués, appelés à être les tuteurs des jeunes "et les aider dans leur carrière, y compris dans la promotion."

De l'avis de Fadela Amara, les jeunes des banlieues sont d'autant plus motivés qu'ils veulent s'affranchir de la discrimination à l'embauche dont ils sont victimes.

"A force de discrimination, d'exclusion, les jeunes des quartiers ont développé la 'niaque', cette volonté forte, cette détermination à s'en sortir, qui fait que ils sont deux fois plus compétitifs quand ils entrent dans l'entreprise", dit-elle.

Selon le site du secrétariat d'Etat, les zones urbaines sensibles renferment entre 150.000 et 200.000 jeunes de moins de 26 ans sans emploi.

Sur le volet éducatif, Fadela Amara affirme que "la volonté politique est là", autour de l'idée de "reconstruire l'intervention de l'Etat de façon plus optimale", malgré la suppression de 11.200 postes de professeurs cette rentrée.

"Il faut qu'on arrive à faire en sorte qu'on repartisse bien dans nos territoires en difficulté l'excellence de l'enseignement", dit la secrétaire d'Etat.

Version français Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse
Utilisateur anonyme
12 octobre 2008, 10:16   Re : Un plan "anti-glandouille" à 4,3 miliards d'euros !
Et ce commentaire très judicieux d'un internaute :



"Chaque phrase de cet article est une insulte au sens. C’est impossible à commenter. Imaginez, retournez dans le passé, ne serait-ce que d’au moins cinq décennies, pour présenter un article pareil aux gens lambdas de l’époque. Personne n’y comprendrait strictement rien : plan anti-glandouille, chantier des banlieues, jeunesse des banlieues discriminée, aller chercher les jeunes jusque dans les cages d’escalier pour leur fournir un emploi, précision sur la nécessité d’inculquer le code de savoir-vivre à des individus que l’on souhaite intégrer dans le marché du travail.

Tout est proprement hallucinant et pourtant tout cela est prononcé sur le ton le plus anodin, fait l’objet d’une grande partie des réflexions politiques de notre société, entraîne une dépense d’énergie et de temps colossale en réunions de travail, congrès, tables rondes sur des questions qui n’auraient jamais dû se poser, ne serait-ce qu’une demi-seconde. Sérieusement, qui peut encore prétendre vivre dans une civilisation ?"
C'est la chute que je préfère ; chacun sait que de "l'excellence de l'enseignement", nous en avons à revendre : bien répartie dans "nos territoires en difficulté", "l'excellence de l'enseignement" formera une épaisse couche.
Le montant donné par Fadela Amara est un affichage, car si l'on regarde les sommes affectées à la "politique de la ville" dans les propositions au budget de l'Etat pour 2009, celles-ci sont en très forte diminution par rapport à 2008. Le problème consiste à déterminer la signification de cette baisse. Cela peut vouloir dire.que tous les ministères sociaux vont intégrer davantage dans leurs actions cette "politique". Mais pour autant il n'existe pas de garantie qu'ils le fassent réellement, sauf à ce qu'ils soient vraiment convaincus par l'idéologie à la base de cette politique, pur produit de l'enseignement sociologique universitaire.
Oh, vous êtes sévères, tous... Il y a quand même des éléments positifs :

"Il faut qu'ils soient volontaires pour entrer dans un processus d'insertion, mais c'est à nous aussi de susciter cette volonté."
Je suis d'accord un peu à ce sujet. Mais si l'on prend comme exemple le dispositif des "contrats aidés", l'application pose problème car les associations et des administrations sont friandes d'emplois à bas coût qui ne sont en rien ou très peu une étape vers l'insertion. Il a été analysé que les contrats dans les associations étaient plutôt un mauvais point pour rentrer dans la vie professionnelle. Alors entre les ambitions et les réalisations, il peut y avoir une grande différence et l'on risque fort de prendre la même pente vers des contrats "parking" compte tenu des pressions existantes et de la crise prévue de l'emploi..
Utilisateur anonyme
12 octobre 2008, 22:26   GRACE A NOUS !
"A force de discrimination, d'exclusion, les jeunes des quartiers ont développé la 'niaque', cette volonté forte, cette détermination à s'en sortir, qui fait que ils sont deux fois plus compétitifs quand ils entrent dans l'entreprise",

Le racisme, l'exclusion, la discrimination, voilà donc ce qui développe la "niaque" de ces "d'jeûns" ! Et cette précieuse "niaque" qui leur tombe dessus, c'est grâce à qui ?, hein ?...
13 octobre 2008, 16:48   Chance contre la crise
Oui, ils ont tellement la niaque qu'il faut leur apprendre à respecter les horaires et la hiérarchie. En effet, si on les laisse faire, cette rage, qui les rend doublement - moi j'dirais plutôt triplement - compétitif par rapport aux Gaulois avachis dans leurs 35 heures, les conduit souvent, du fait d'un amour immodérée de leur hiérarchie, à des horaires démentiels (des journées de 12, 13 heures sont fréquentes) susceptibles de nuire à leur santé. Moi j'ai envie d'dire si y'a un plan anti-crise : il est là.
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