Des ponts, pas des murs

Trois cents organisations "du Nord et du Sud" vont organiser à Paris, avec le soutien des associations chères à nos cœurs ( MRAP, LDH, Syndicat de la Magistrature, etc.) un "sommet citoyen sur les migrations" destiné à dénoncer la politique française dans ce domaine. Sont prévus "une marche festive et un grand concert, pour construire des ponts, pas des murs". Parmi les artistes de variétés qui se produiront pour le plaisir des foules bien-pensantes, le saxophoniste Grégoire Simon, du groupe "Les Têtes Raides" et l’humoriste Yannick Jaulin, chevalier des Arts et Lettres.

Voici comment ces deux personnages expliquent leur participation :

« Cela fait beaucoup trop longtemps que l'état français et européen (sic) se comporte avec les étrangers de manière abjecte et inhumaine. » (Grégoire Simon)

« Notre pays est un vieux con alourdi sur son siège qui déplore sa jeunesse et soupçonne le monde entier de vouloir le piller. Plutôt que s’enthousiasmer pour celui qui pourrait redonner de la vigueur à sa maison et à sa vie, il préfère fermer sa maison et sentir le vieux et le rance. » (Yannick Jaulin)

Ça donne envie, hein ?

Puisque l'on parle de pont, je profite de l'occasion pour appeler au rassemblement organisé par Les Indigènes demain sur le pont Saint-Michel en mémoire des massacres, dont on ne parle JAMAIS, du 17 octobre 1961. Car là y'a comme un déficit au niveau d'la mémoire.

Ah oui, formidable, le 17 octobre 1961. C'est sans aucun doute la chose dont on ne parle jamais dont on parle le plus ! On a l'impression qu'ils sont plusieurs…

"Je veux vivre dans un pays qui ouvre ses portes et pense son avenir comme un monde à bâtir et non comme un souvenir" (Yannick Jaulin). Rassure-toi, mon gars : ce glorieux avenir arrive à grands pas.

Je pense à ce mot de Kundera : "l'innocence et son sourire sanglant".

Ils n'aperçoivent pas l'absurdité de leur métaphore qui confesse ce qu'ils cherchent à nier :
On élève des murs pour séparé ce qui ne l'est pas en fait, on jette des ponts entre ce quil l'est.
Les rives restent distinctes et séparées, différentes, malgré le pont.
Les deux côtés du mur resent identiques.

Or, ils veulent nous dire que nous serions tous pareils, au fond. Apparemment, ce n'est pas le cas.
Yannick Jaulin n'est lui-même pas très vigoureux et son propos est singulièrement vicié et déjà faisandé.

Si la moraline était une drogue comme les autres, il seraient tous morts de surdose. En tous cas ce sont de vrais dealers de cette substance nocive pour le psychisme, qui coupe toute relation authentique à l'autre.

Oui, enfin, des dealers qui ne risquent rien à dealer, au contraire ! Delanoë leur ferait plutôt des chèques en sable.

Pourrait-on voir à quoi ils ressemblent, ces deux idiots-là ?...

Pitié, pas tout de suite!

J'imagine quelque chose entre Cali et Bénabar...

Que cela est bien dit et engageant...

Levez-vous vite, orages désirés!