Il n'est pas besoin de remonter à Sun Tze pour tirer certains enseignements. La Seconde guerre mondiale y pourvoit largement. SRAS-Cov-2 c'est Rommel en Afrique du Nord. Raoult, c'est le général Koenig à Bir Hakeim. Koening avait compris que courir sus après Rommel eût été vain, les forces de ce dernier, supérieurement mobiles et pléthoriques (le Deutsches Afrikakorps, était une armée hypermotorisée, l'incarnation sur le plan militaire de la guerre de mouvement que mène SRAS-Cov-2 à l'humanité), dotée de réserves apparemment inépuisables, imposait une autre stratégie: inutile de s'épuiser à combattre l'ennemi sur ses points forts. Que fit-il ? Il décida de faire de Bir Hakeim son camp retranché, son point fort et de jouer la défense. Il défendit la place avec les moyens du bord, soit en détournant certaines armes de leur destination originelle : ses canons de 75 prirent pour cible tout ce qui bougeait, les automitrailleuses notamment.
Cette notion de détournement des armes du mode d'action pour lequel elles avaient été conçues dans un contexte d'affrontement sans merci, sans reddition (Koenig refusa l'invite italienne à se rendre, en y répondant par une salve destructrice) est très parlante : elle dit tout du
sens que prend, par exemple, l'usage d'un anti-parasitaire comme l'ivermectine ou d'un anti-paludéen comme l'HCQ dans la lutte à mort contre le virus SRAS-Cov-2.
La médecine est un art comme l’est l’art militaire. Et l’ingéniosité, sinon le génie militaire, s’exprime aussi dans le recours spontané à des moyens non conventionnels : la réquisition des taxis parisiens pour convoyer les troupes françaises sur la Marne au contact des forces ennemis fut de ceux-là lors de la Première guerre mondiale. L’Allemand, plus scientifique, plus préparé, fut déconcerté, pris de court par cette audace inattendue.
Autre exemple de ce type de détournement, plus anecdotique peut-être mais non moins parlant: Pierre Mesmer, qui participa aux combats de Bir Hakeim, rapporte qu’un de ses légionnaires montait au contact terrestre des lignes ennemies armé d’une seule
mitrailleuse d’avion, avec deux énormes caisses de munition transportées par deux autres légionnaires, avec, ajoute Mesmer,
des résultats remarquables. A Bir Hakeim, Rommel finit par lâcher prise. Pour la première fois.
- Mais le vaccin, Marche, qu’est-ce vous en faites, du génial vaccin des laboratoires scientifiques que le monde entier envie à l’Allemagne, hein ? Elle entre où, la vaccination dans vos salades sur Bir Hakeim et Rommel ?
- Le vaccin a pour but de bloquer la propagation, la circulation, la mobilité du virus. Il est donc aussi « génial » que la ligne Maginot que l’ennemi contourna comme une fleur et que cet ennemi-ci contourne déjà de ses variants.
- Z’êtes chiant Marche, vous avez réponse à tout, toujours. Qu’est-ce qu’il va falloir faire pour se débarrasser de vous ? J’ai une idée : on va vous attaquer au Remdesivir !